mercredi 31 décembre 2008

Coups de coeur

Je me demandais quoi écrire le dernier jour de l'année. C'est pas évident. Pas assez connaissante dans un tas de domaine je manquerais d'arguments pour bien vous expliquer le pourquoi de mes battements accélérés. Trop certaine que mes émotions n'intéressent finalement que mes proches qui sont aussi ceux qui ne me lisent pas, mon chum et mes parents. ( Okay, y a mes cousines.)
Bref, de bonnes raisons auxquelles je passerai outre pour vous les donner ces coups de coeur.
Mais pour ne pas trop vous ennuyer je m'en tiendrai à deux.
Le premier je vous le dis parce que c'est vraiment un coup de coeur qui m'a saisi sur le vif et au détour d'un coin de rue sans que je m'y attende et aussi parce que j'aimerais que mon admiration finisse un jour par aboutir dans l'oreille du responsable de ce coup de coeur car moi je ne le connais pas.
Il s'agit des pancartes électorales du parti vert qui ont été transformées en magnifiques virevents entrevus par moi tout le long du boulevard St-Joseph peu après les élections.
Des virevents majestueux qui semblaient sortir tout droit d'un film d'animation. Tournant de tous les cotés, ils évoquaient par leur blancheur et leur mouvement, une liberté d'être qui m'a fait regretter que ce parti n'ai pas plus de députés. Ils semblaient nous narguer, nous, automobilistes enchâssés l'un derrière l'autre, pìétons nerveux et pressés aux aguets de véhicules aveugles, grisailles de la fumée d'échappement et bruits ronronnants. Ils avaient l'air de dire: "Voyez comme nous sommes légers!"
Ils m'ont fait sourire toute la journée.
http://coursproblematique.blogspot.com/2008/11/un-vent-nouveau.html
Mon autre coup de coeur va au docteur Julien et un peu à tous ces autres médecins, infirmières et intervenants de la santé qui se dévouent jour après jour pour sauver des vies et soulager le mal.
Voilà, les autres vous ennuieraient sûrement puisque vous n'êtes pas moi et puis, toute chose, surtout les bonnes, ont une fin, année comprise.
Engrangez vos souvenirs de 2008 car dans quelques années ils vous paraîtront les plus beaux et les plus lointains.

mardi 30 décembre 2008

Crayons, livres, papiers

Parfois il faut admettre la vérité aussi futile qu'elle soit. Je suis professeur parce que j'aime les crayons. Les enfants c'est venu plus tard.
Les crayons et leur extension, le papier, sont des trucs dont je ne me lasse jamais. Les livres eux, je suis née avec.
Quand je vais être très vieille on pourra me stationner chez un Renault Bray ou un Omer Deserres et on reviendra me chercher pour le souper, j'y serai toujours. Enfin, au magasin on s'entend, parce dans le magasin lui-même j'arrive à faire beaucoup de pas.
J'adore les crayons, de toutes les sortes, de toutes les couleurs. D'ailleurs à mes élèves insistant pour connaître ce que j'aimais (deux semaines avant Noël, étrange hein...tous en même temps...)j'ai répondu : une porsche, un voyage en Floride, du vin et des crayons.
J'ai eu les deux derniers, j'attends toujours les deux premiers. Vous peut-être? Enfin, trève de rêveries, je songe aujourd'hui à retourner chez Omer Deserres pour tester un nouveau genre de feutres qu'ils ont reçus avant les Fêtes.
J'ai eu aussi trois dictionnaires pour les mots croisés. Tous différents et qui me servent tous les trois. J'aime bien faire des mots croisés. Je ne lâche jamais. Par contre, chaque fois je suis effrayé du nombre de mots que je ne connais pas. S'agit de feuilleter un dictionnaire pour s'apercevoir de notre ignorance crasse. J'ai travaillé fort sur la dernière grille des mordus et ils m'ont été bien utiles. Sauf pour le petit ongulé, j'ai pas trouvé encore. Doit y avoir un bug avec la patrie de Gambetta... France, Italie ou Cahors?
J'ai aussi terminé le livre que j'avais demandé, Terreur. Ça se passe en 1850, dans les glaces et croyez-moi, vous ne vous plaindrez plus jamais de nos -20 après avoir lu ça!
Si quelqu'un a un truc pour éviter les nausées quand on porte des doubles foyers et qu'on fait des mots croisés pendant 4 heures faites-le moi savoir.
Je reviens avant l'an prochain, promis!

dimanche 28 décembre 2008

Un après-midi rempli de bonheur. Je les prends et m'en gave, les moments légers sans inquiétude pour rien ni personne se faisant plutôt rares.
Dîner devant la télé, zappette aléatoire, je tombe sur la cage aux folles I. La meilleure, ma meilleure.
J'ai rit tout autant qu'à 15 ans. Aux mêmes passages, du même éclat. C'est bon de constater que ce qui nous faisait rire il y a 20 ans provoque encore les mêmes réactions. Mais comment ne pas rire devant le génie théâtrale de Galabru et de Serreault? Chaque coup d'oeil, chaque mimique m'arrachent un rire. Allez, ouste l'anxiété! Qu'il fait bon se retrouver dans l'avant insouciant, l'état d'âme qui déborde de joie. Et le plus beau, c'est que ça dure. J'ai fermé la télé dès les dernières notes du générique et ai mis un cd de musique de films de Lelouch à la place. Des musiques fortes, tantôt enlevantes, tantôt chevretantes comme un filet de voix émue. Encore là, c'est un cd qui accompagnait mes rêveries d'avant.
Et dehors y a ce vent si fort et si doux. Je sors sur mon balcon aux 10 minutes me mettre le nez dedans. Si j'avais des oreilles d'épagneul ce serait superbe.
Il y a le soleil rose derrière ces gros nuages effilochés de jaune et de lavande qui avancent en bousculant tout et que rien n'arrête. C'est beau la nature.
Je me demande pourquoi l'homme a ressenti le besoin de se doter d'un Dieu à son image alors que la vraie force supérieure est si simplement là. L'eau, la terre, le feu, le vent.
Les Amérindiens l'ont compris bien avant nous. Parfois je suis interloquée devant toutes ces religions qui célèbrent des entités ressemblant plus ou moins à un être humain.
Pire, on le remercie pour les beautés de la nature.
Mais chacun croit en ce qu'il veut, c'est ça la liberté. Malheureusement, trop souvent c'est aussi là que finit celle de l'autre.
Je préfère célébrer le vent et le bon qui émerge parfois de tout être humain comme un miracle quotidien, c'est ça qui me transcende moi.
Parlant de transcendance j'ai vu Walkyrie. Beaucoup, beaucoup d'émotions pour moi et mon conjoint. Tout ce qui relève de la grande guerre et de la 2e guerre mondiale nous touche.
La résistance et le courage des personnes qui ont risqué leur vie et parfois celle des leurs pour combattre le mal, pour aider d'autres humains, ça m'a toujours ému. Savoir que ce film raconte de vrais évènements m'a bouleversé. Je vous dirai évidemmnent que c'est un film magnifique mais mon jugement est teinté d'une subjectivité que vous comprendrez.
Je suis restée le plus longtemps que j'ai pu après le générique, afin de donner le temps à mon visage de reprendre une couleur normale, en vain je crois bien. Pas grave, j'avais le toupet dans la figure, ça paraissait moins.
C'est fou quand on plonge dans ce passé l'effet bénéfique que ça peut avoir, de la tristesse soit, mais aussi un recul face à tous les faux problèmes qui nous embrouillent parfois l'esprit.
Des fois je me demande si l'être humain n'a pas un besoin obsessif de se mettre dans le trouble. Pas de guerre, pas d'épidémie qui nous déciment, faut quand même faire un brin de chicane, affûter nos langues pour semer la discorde et récolter des coups comme si ça nous faisait du bien.
Quand je suis sortie du cinéma, je me suis promis, comme je le fais de plus en plus souvent, qu'un jour, quand les enfants seront un peu plus vieux, je travaillerai aux cotés de ceux qui oeuvrent pour le bien des autres. Et puis A. (mon chum) a eu pour moi cette phrase pleine de vérité: " Tu le fais déjà, tous les jours, tu peux aider à faire de meilleurs êtres humains."
C'est quand je réalise ça que la réforme et ses foutues exigences je m'en fous complètement. Tiens, je la balance dans le vent ! J'espère qu'elle l'emportera loin loin!

samedi 20 décembre 2008

Gagareuh À qui le beau bébé?

http://www.petitmonde.com/iDoc/Chronique.asp?id=30683

Vous allez me lire ( peut-être) et ensuite vous lirez ça. Ou alors le contraire. Le mieux serait en même temps mais bon, ce blog n'est pas écrit par une supertechno, on va donc faire ça en deux opérations.
Donc, j'ai lu ça par hasard et je suis abasourdie. Consternée.
Comme prof je déplore ici régulièrement les évaluations liées à la réforme qui sont beaucoup trop complexes et qui font des profs comme moi, soucieux d'être professionnels, des esclaves d'un système aux ramifications tordues et inutiles.
Ce que j'ai découvert dans cet article stupéfiant c'est que la folie de l'évaluation admistrative a maintenant atteint les services de garde.
C'est là que vous devriez aller lire les conseils, conseils donnés en toute bonne foi je n'en doute pas, qu'on prodigue aux éducatrices afin de rassurer les parents sur l'apprentissage de leur(s) enfant(s) de 18-24 mois.
Un bricolage, lire produit fini, est rassurant pour le parent et valorisant pour l'éducatrice mais probablement mal adapté à un enfant de cet âge, admet-on dans ce billet. (Heureusement!)
Alors comment peut faire l'éducatrice pour justifier l'argent que le parent dépense pour qu'on fasse de sa progéniture un enfant qui apprend???
On suggère simplement d'écrire nos observations en notant les merveilleux apprentissages et habiletés acquis en brassant le pouding (Et là vous devriez vraiment aller lire).
Vous avez lu?
C'est tout à fait ridicule.
-"Papa, maman, aujourd'hui j'ai développé mon équilibre dans l'espace en tournant autour de la table en brassant le pouding"
-"Oh! C'est merveilleux chéri! Gaspard a tourné autour de la table! Vraiment, comme nous avons bien fait de l'envoyer dans cette garderie! J'espère qu'il aura aussi un A pour avoir développé son sens de l'observation en se regardant dans le miroir! "

Ça n'a aucun bon sens....D'abord une femme qui s'occupe de 7 enfants de 18-24 mois a-t-elle le temps de noter ses observations? De pondre des belles petites évaluations pour plaire ou sécuriser les parents? De les remplir?

NON!

Non, on a pas le temps. Pis on devrait pas avoir besoin de dire ces choses...Ça fait partie de la vie, ça fait partie du développement normal, ça fait partie de tout ce qu'un enfant fait dans une journée.
Des fois je suis vraiment découragée par toutes ces niaiseries.

vendredi 19 décembre 2008

Ho! Houhou!

Hum...Coup d'oeil à la météo. -15C. Ça y est, on va jouer au pingouin sur la banquise. Mais moi ça me fait rire parce que là d'où je viens et où j'ai quand même vécu 40 ans, c'est pas rien, il fait ce matin -32C.
Je n'arrive pas à compatir avec les doléances de ceux et celles qui se changent en glaçon à -15C.
Ça me fait sourire et, ironiquement, ça me donne une petit fierté. De rien du tout je vous l'accorde, mais on se bombe le torse avec ce qu'on peut. Et moi c'est de provenir d'une région nordique et sauvage.
Ouep, mais c'est pas tout ça, dernière journée d'école, déjeûner en pyjama, café aux parents, bingo de Noël et effervescence garantie.
C'est chouette enseigner depuis une semaine, les bulletins sont finis, les enfants sont contents, je souffle et demain, point de cadran.
Alors pour prof masqué et miss math et tous les autres profs qui passent ici, bonne vacances et pendant deux semaines, choississez-vous donc. C'est un choix durable et économique.
Et à tout le monde aussi tient, peu importe quand vous commencerez à souffler....

mardi 9 décembre 2008

Et bien voilà, j'aurai manqué Providence la semaine passée et Sophie Paquin pour rien cette semaine. Quelle drabe surprise que le résultat de ce vote. Personnellement, c'était difficile de m'intéresser à des enjeux aussi "à la carte". J'aurais aimé avoir droit à la recette au complet même si j'avais dû pour cela développer un goût pour de nouveaux ingrédients...Régime oblige.
La population était tiède à l'annonce de la nouvelle de cette élection et il semblerait qu'elle le soit restée pendant la campagne également. Partout le même commentaire : "J'ai été plus fidèle à la campagne américaine". Vous avez entendu ça vous aussi? Ça ne m'a pas surprise, mon idée était déjà faite quant aux sentiments inspirés par les élections version américaine et les nôtres... Ce qui fût confirmé abondamment par les réactions en masse des élèves et des profs qui réagissent comme des puces excitées lorsqu'ils me voient arborer sur ma poitrine fière, pardon, arborer fièrement sur ma poitrine mes macarons de Barak Obama. Macarons gracieusement rapportés de New York par un fils aimant à sa mère. On peut lire sur l'un d'eux le célèbre Yes we can, autour d'un portrait très imposant du président sortant et sur l'autre on voit JFK en silhouette ombragée derrière Obama. J'suis pas certaine que j'aurais droit aux mêmes réactions avec un macaron à l'image des bons bergers québécois.
Si j'habitais encore en Abitibi les choses seraient différentes. J'aurais voté pour François Gendron et espéré que mes voisins votent pour Alexis Wawanoloath mais bon...ils ont choisi Pierre Corbeil, une sorte de clône de Jean Charrest. Dommage, là aussi ça aurait pu faire une différence.
P-S, rassurez-vous, je porte un macaron à la fois.

mercredi 26 novembre 2008

Pourquoi ai-je l'impression, moi ne suis même pas péquiste, que Pauline a manqué le bateau. Chose certaine, elle n'était même pas à la plage.
Sérieux là, me semble que s'il y a un bon moment pour proposer un changement aux gens c'est quand ça va mal non?
Et pour aller mal, quoi de mieux qu'une récession en vue? Quoi de mieux que l'abrutissant discours des libéraux? Il me semble que la vague Obama, yes we can, Pauline aurait pu y surfer.
Me semble qu'avec un sincère fond du coeur on aurait pu faire prendre la sauce. Une réunion, une communion, quelque chose qui aurait pétillé en bouche jusqu'à éclater.
J'sais pas...j'trouve qu'elle a laissé passer une belle occasion de s'émanciper. Mon nom n'est pas Faith Popcorn et loin de moi l'ambition de deviner les tendances ou d'y connaître quelque chose en politique...non.
C'est juste que c'est tellement gris partout que j'ose croire que les gens auraient eu envie d'une nouvelle couleur, comme chez nos voisins. J'aurais surtout cru que du coté ex-souveraineté on y aurait pensé.

Petit question sans rapport aucun avec Pauline. Quoique si on regarde de plus près, coté moi je m'assume...enfin.

J'aimerais comprendre comment elle a pu passer de son état de fille au coco rasé http://www.canoe.com/divertissement/celebrites/nouvelles/2007/02/19/3645433-ap.html
à ça http://www.canoe.com/divertissement/musique/galeries/2008/11/25/7528746-ca.html
en l'espace d'un an?
Pas capable d'assumer son crâne? Des fois j'ai la pitié qui me donne mal au coeur.

dimanche 23 novembre 2008

La fin d'la job est à 16h30.

Si vous n'êtes pas prof ne lisez pas, ça risque de vous ennuyer.
Ça vous ennuiera probablement aussi si vous êtes prof.
Ce n'est pas un billet, c'est une évidence.
Les profs comme moi, ceux qui travaillent les soirs et les fins de semaines sont idiots.
C'est quoi notre problème? On veut se faire aimer?
Ces profs qui aiment trop?
Voyons donc!
C'est pas moi qui ai un problème si je dois corriger tous les week-ends pour arriver, tous les soirs, planifier et voir mon programme pour bâtir des leçons puisque la tendance est de ne plus acheter de manuel. Manuels qui ne sont jamais complets nous dit-on et qui ne suivent pas le Prôgramme!!!
C'est sûrement ma faute si les enfants en grandes difficultés doivent avoir plein de picto et des tâches adaptées qui me demandent le double de mon temps de préparation de classe...
Ma faute aussi si je dois être dans trois comités.
Sûrement ma faute si je passe mon temps à profiter de mon temps libre pour avancer mon travail et inventer des façons ludiques d'accrocher l'attention de mes petits anges pour qu'ils daignent m'écouter.
J'suis idiote, c'est vrai.
Alors je m'adresse aux profs qui seront restés jusqu'à la fin à entendre mes doléances. Comment vous faites pour ne pas dépasser le temps où vous travaillez en étant payés?
Donnez-moi vos trucs.
Parce que parti comme c'est là, le seul truc que je vois c'est de donner un beau temps libre aux élèves de 14h30 à 15h30 tous les jours, temps libre où ils pourront faire des ateliers ou toutes autres activités qui ne demandent ni mon aide ni aucune correction.
Parce que là, j'arrive plus à vivre.

vendredi 14 novembre 2008

C'est flou

Ce soir la vie me fait penser à une grosse bulle, le genre de bulle qui dans les SF protège les micros sociétés. Mais moi je suis en dehors. Je vois la vie à travers un espèce de brouillard flou. Je sais que par là ça pense, ça rit et ça parle. C'est plein de sève et d'émotions.
Les mots de ceux qui sont là-dedans s'envolent partout comme des petits mouchards qui traquent l'espoir.
Mais j'arrive pas à entrer. J'suis trop lourde peut-être par en-dedans, ou encore trop vide de rien pour faire contrepoids et arriver à percer la bulle pour entrer.
La seule émotion qui me vient de là c'est la musique que j'entends. C'est le cordon ombilical de la matrice bulle qui me nourrit note à note de souvenirs puisés à même ces moments où moi aussi j'y étais. Quand j'entends la musique ça me fait quelque chose. Heureusement.

samedi 8 novembre 2008

Je suis en feu, deux billets pour un seul samedi, mais bon, ils se ressemblent un peu...

Mon fils dont j'ai déjà parlé, celui qui plante des arbres, est présentement dans l'Ouest du Canada à se reposer à construire une maison pour l'amie d'un ami. Son mois d'octobre a été heureux, 2 semaines de trekking dans une région sauvage des rocheuses, une semaine de kayak dans le coin d'Hawaî.

Mais il a des projets mon miracle. La télévision hollandaise recherche deux équipes de deux jeunes qui feront un espèce de périple journalistique et photographiques pour traquer les changements climatiques sur la planète. Ils partiront en vélo, caméra dans la sacoche, de quelque part sur la Terre de feu pour se rendre en Alaska. Où le contraire? Vous comprendrez que les sentiments de toutes sortes qui m'habitent m'en ont fait manquer des bouts.

Mon fils et son copain ont donc fait la vidéo qui doit servir à sélectionner les premiers finalistes. C'est cette vidéo que je vous présente. Mon fils c'est le "Hollywood guy" dont parle l'autre garçon.

Aux dernières nouvelles, cette vidéo a touché la cible, ils sont finalistes.

Je me demande à quel moment cet enfant cessera de m'étonner? Jamais j'imagine, tout comme il réjouira toujours mon coeur. En fait, mon Barak à moi, c'est lui.

Ajout: j'ai le goût de vous faire partager un vidéo découvert à l'émission d'André Robitaille à artv hier soir. http://www.youtube.com/watch?v=TDY5c-emHAc

Soupir

C'est fou comme l'élection de Barak Obama suscite l'espoir. Je ne sais pas s'il sent toutes ces attentes mais j'espère qu'il a les épaules solides.
En fait même moi j'aurais le goût de l'avoir comme dirigeant. Barak contre Jean Charrest? Hum...je me demande hein?
Les élections qui auront lieu le 8 décembre suscite très peu d'intérêt chez moi, en fait, le seul sentiment qui m'envahit c'est l'ennui. L'ennui de vivre cette cabale, l'ennui de voir leur visage blême à la télé plus souvent que d'habitude, l'ennui de constater que cette province s'enlise et se complaît dans le petit. Le nationalisme? Pas conduit par les gens qui sont présentement sous cette bannière. Le Canada uni? Je ne sens pas assez de fierté collective pour unifier quoi que ce soit. C'est vrai que ça prendrait un Barak ici... Parce que l'espoir ça non plus je ne le sens pas vraiment.
Quand je pense â ces élections je vois une gang de gamins joueurs de billes intéressés â reprendre leur partie pour changer le compte. C'est tout ce que je vois.
Nos enjeux sont tellement superficiels...Ramener le grand prix â Montréal ... fameuse idée quand on sait que l'industrie de l'automobile périclite â vitesse formule I... Le quartier des spectacles...wow...les itinérants augmentent et on va les pousser ailleurs et bientôt, de toute façon, plus personne ne pourra se payer de spectacles, déjà que les musées en arrachent... Pourquoi ne pas viser plus haut? Mettre le Docteur Julien â la tête d'un organisme chargé d'apporter des changements et de mettre sur pied des cliniques et des maisons pour les enfants souffrants et démunis par exemple. De l'aide professionnelle et compréhensive aux familles qui n'ont jamais connu eux-mêmes que violence et pauvreté. Des projets de construction d'habitations sociales, des nouveaux modèles de coopératives d'habitation, des systèmes de transport en commun viables et en nombre suffisant pour la population, des écoles mieux équipées, du personnel plus nombreux. Innover, imaginer, construire...élever nos ambitions, croire et travailler â un monde meilleur. Faire de l'argent en faisant du bien. Est-ce possible?
Hum? Vous m'arrêtez? Je divague? .......... Ah...l'argent, c'est vrai. Bon, ok, ça prend pas juste un Barak. Tiens, on va mettre un Warren Buffet aussi sur ma liste.

mardi 4 novembre 2008

Messages aux jeunes profs chialeux, pas aux autres.

Jeunes profs qui partagez votre temps entre les congés maternités(chanceux) et les changements d'école il serait peut-être sage d'éviter les commentaires sur vos élèves tels que : Quand on était jeune nous autres on apprenait tous nos verbes par coeur, on les copiait 4 fois, on travaillait nous!!! Parce que de un, je froncerais moins les sourcils quand je relis vos mémos sur mon bureau où les verbes utilsés me font croire qu'apparemment, lors de leur étude, le coeur n'y était pas et de deux, j'ai du chagrin lorsque je constate que malgré votre belle jeunesse vous êtes déjà ridés en dedans et coincés dans un carcan étriqué et vétuste. La vie change. Par exemple;
Lorsque vous étiez jeune, arriviez-vous à l'école à 7h. le matin pour en ressortir à 17h30 le soir?
Vos parents vous aidaient-ils à faire vos devoirs où déjà, à votre époque les parents étaient ces bêtes de somme épuisées qui travaillent beaucoup trop?
Oui, la vie change et les moeurs aussi. Se lamenter sur "l'ancien temps" ne donnera rien de bon.
Je ne dis pas qu'il faut baisser les bras. Ce serait trop facile et les profs c'est bien connu, aime se compliquer la vie.
Mais il y a moyen de s'adapter, de trouver de nouvelles façons, d'écouter les enfants et surtout, surtout, de faire preuve de compassion et d'empathie.
Et mon conseil ultime, attendez d'élever vos enfants avant de tiquer sur le comportement des parents de vos élèves.

Je sais que je devrais être prudente car je ne connais pas à fond les enjeux politiques aux États-Unis, à part ses discours qui me font frémir, Obama a-t-il les bases solides pour gouverner? Je l'ignore et les rumeurs des accords commerciaux menacés avec les USA m'interpellent. MAIS.
Mais j'ai cet espoir que le monde change, j'ai cet espoir qu'il soit meilleur, un espoir fou que le bien triomphe et le mal se terre là où il vit, à l'ombre.
Et cet espoir je l'ai incarné dans Barak Obama. Comme des millions d'autres personnes. Allez savoir pourquoi? Je ne sais pas si je fais le bon choix, mais ce que je sais pour sûr, c'est que la planète aspire à un monde meilleur.

samedi 25 octobre 2008

Maladie

Les profs sont malades paraît-il. Une maladie qui s'appelle EDIDE; épuisés, découragés, impuissants, dépassés, écoeurés. C'est vrai que tout ça mis ensemble ça rend malade.
Congé d'EDIDE qu'on devrait appeler ça.
C'est quoi les véritables causes du burnout? Un médecin m'a dit que lorsqu'on travaillait beaucoup sans que ça donne des résultats valables, sans que l'on n'arrive jamais à atteindre nos objectifs, sans que ce travail soit reconnu, en ayant des obstacles jour après jour ça risquait de conduire droit au burnout. Alors? Pourquoi se surprendre de ces chiffres qui explosent?
Avant-hier j'ai reçu cinq parents pour m'aider à décorer des citrouilles. Les cinq m'ont dit que jamais ils n'auraient la patience de faire ce que je fais. Qui leur a dit que je l'avais?
Est ce que ça parle toujours comme ça m'ont-ils demandé? Un peu moins, j'ai encore un peu d'autorité quand même.
Mais ça parle... Vous parents qui fêtez vos enfants et qui vous écroulez épuisés après une fête d'anniversaire où jacassaient 6 ou 7 enfants, croyez-vous que ces mêmes enfants sont différents en classe? Eh ben non. Ils parlent toujours, sans arrêt.
Peut-être que lorsqu'un enfant ou deux, les vôtres, parlent à la maison vous les écoutez émerveillés de leur intelligence et leur laissez la parole dès qu'ils ouvrent la bouche...Mais imaginez-vous avec 28 chérubins qui ont appris à avoir la parole quand bon leur semble sansattendre.... C'est ... ouf....épuisant de s'interrompre à toutes les trois ou quatre minutes quand on tente d'expliquer pour récupérer un silence qui est nécessaire à la compréhension.
C'est beau un enfant qui parle, qui sait plein de choses, qui nous épate et nous fait sourire, mais c'est bien que ce même enfant soit capable de se taire à certains moments , lorsqu'on le lui demande et puisse intérioriser ses émotions et ses réflexions... Réfléchir est un acte qui demande une certaine concentration. C'est essentiel de faire la lecture aux enfants mais si parfois on essayait aussi de lire côte à côte sans parler, en demandant à l'enfant de garder ses commentaires pour plus tard, en lui demandant de lire seul pendant 10 ou 15 minutes tout en restant à coté de lui et de faire cela dans le silence ce serait bien aussi.
J'ai toujours pensé qu'un enfant qui pouvait faire un casse-tête partait gagnant dans la vie...La patience, la réflexion, le calme. Un jeu qui est tout le contraire des jeux vidéos, un jeu qui n'en est pas un "d'action réaction". Un jeu qui pourra peut-être faire comprendre à un enfant que lorsqu'il reçoit un travail il doit d'abord lire, réfléchir, déchiffrer avant d'y comprendre quelque chose... Rien à voir avec ce que j'appelle "action-réation". J'interdis toujours à mes élèves de se lever dès la réception du travail ou de l'évaluation pour venir me questionner ou me dire "je ne comprends pas" ... J'exige 5 minutes de réflexion. J'exige l'emploi du surligneur pour mettre en lumière les consignes importantes, j'exige qu'on mette un petit coeur au-dessus des mots qu'on ne comprend pas et la page du dictionnaire où se trouve ce mot...Si l'on a fait tout ça, je suis là pour expliquer mais généralement, le nombre d'élèves qui semblaient avoir un ressort au popotin en recevant leur travail diminue et la plupart restent bien tranquilles à répondre aux questions....
C'est pour ça que le casse-tête me semble un bon choix pour un petit cadeau à Noël. Un beau casse-tête à faire en famille....un qui prend du temps là...et pendant que vous le ferez, pensez au prof de votre enfant et au moins une fois, dites doucement : "Chut, je me concentre, sois silencieux quelques minutes".

lundi 20 octobre 2008

Alice

Moi j'ai beaucoup aimé Alice Cooper hier à tout le monde en parle.
D'abord faut dire que j'aime les vrais. Les authentiques. Et mon flair me dit que ce rocker satanique en est un. Pas un satanique, un vrai.
Les vrais sont des...Euh, un genre comme Gerry Boulet était. Envers et contre les in et les out.
Du charme, de la conversation (vertu qui se perd) et gentillesse. Le Georges Clooney du heavy rock.
J'espère devenir une vraie en grandissant. En fait, j'espère devenir quelque chose parce que là je suis plutôt en train de dégénérer. Je dégénère en rien du tout. En zygote. Je n'enseigne plus, je survis.
Bonne nuit Alice. Je t'aime.

jeudi 16 octobre 2008

J'ai eu du plaisir

À lire une lettre. Celle de la ministre. Celle qu'elle envoit aux parents d'élèves fréquentant une de "ses" écoles.
Elle y parle de belles et grandes choses. De la qualité du français entre autre...qualité assurée par tout ce qu'on a pas le temps de faire, comme une heure de lecture par jour ou faire écrire des petits textes aux élèves tous les jours.
Mais je m'écarte de l'objet de mon plaisir.
Il y avait une fôte dans la lettre. (Je ris encore).
Une belle faute, pardon, une fôte (faut pas que je perde ma bonne habitude).
À quelque part vers la fin, il y a d'écrit : "mis en ouvre" , au lieu de mis en oeuvre.
Vous ne trouvez pas ça drôle vous?
Évidemment que vous riez. Tout le monde rit sûrement à part le pauvre type qui doit porter le chapeau d'un telle erreur. Une erreur de frappe sûrement, mais n'empêche...le correcteur il était où?
Soyez rigoureux qu'elle disait....

lundi 6 octobre 2008

Aujourd'hui nous avons eu une autre formation pour les classes multiâges.
Constation, nous sommes des religieuses sans habit.
C'est une collègue qui l'a sortie celle-là. Les nombreuses heures que nous passons à travailler sans rémunération (non, nos vacances de deux mois ne sont pas payées), les conditions dans lesquelles nous travaillons, élèves TC et TED, les notes trop nombreuses que nous devons mettre au bulletin et qui finissent par être des notes bidons. (Quand on l'avoue on se fait dire : c'est pas grave, les parents ne s'en occupent pas, ne comptent que les notes en français et maths ) L'épuisement professionnel qui ne fera que s'aggraver d'année en année et qui coûtera bien plus cher que l'engagement de profs supplémentaires et bien d'autres choses encore...
Et le programme madame la Ministre, que dire du programme qui est ridicule de contenu, en fait, qui est un contenu que l'on pourrait donner au collège mais qui s'adresse au primaire....
Bref, un mécontentement collectif et généralisé. Un cri d'alarme que n'entend pas le gouvernement qui se plaît à donner du travail à des bureaucrates qui travaillent dans les nuages.
Savez-vous pourquoi la langue française contient tant d'exceptions? Entre autre chose, parce que les moines qui rédigeaient les textes étaient payé à la lettre....
Savez-vous pourquoi le programme est tant chargé? Je vous le donne en mille...Ah....si on pouvait être payé au nombre d'élèves, la belle vie que j'aurais! Un petit groupe, voilà ce que j'aurais. Je ne veux pas plus d'argent, je veux enseigner et que mon enseignement porte fruit. Parce que là chers parents, ne vous faites pas d'idées....vos enfants ne reçoivent pas toujours un enseignement de qualité et non, ce n'est pas parce que quelques jeunes profs font des fôtes, c'est parce que pour nettoyer les écuries d'Augias, il faut s'appeler Hercule. Moi mon nom c'est Ras le pompon. Alors si quelqu'un déjeune avec la ministre demain, faudrait peut-être lui suggérer d'aller se promener dans les classes et d'arrêter de nous sortir des prôgrammes! La vie ici-bas n'est pas un jardin de roses, quoique avec tout ce qu'on pourrait sortir des écuries... quel bel engrais ça ferait...

samedi 13 septembre 2008

Je vais faire une Michèle Ouimet de moi et jaser éducation. En passant, ses papiers à la madame sont tellement percutants depuis quelques semaines que je pardonne presque aux journalistes de nourrir les parents d'articles décapants sur l'école comme à tous les mois de septembre juste avant nos rencontres avec eux.
Les géniteurs de nos chérubins arrivent toujours avec des questions qui sentent la Presse à vue de narine avant même qu'ils aient terminé de les formuler.
Mais peut-être que Madame Ouimet a conquis mon coeur en faisant pleurer la ministre et en brossant un portrait de Parizeau déchirant sa chemise en se lamentant sur le système d'éducation...
Quoiqu'il en soit, avant même que de parler d'éducation et de sa faillite comme dit vestoncravate, je parlerais de savoir-vivre. Difficile d'enseigner quand le respect fout le camp. C'est peut-être là qu'il faut chercher la différence entre les anglophones et les francophones. J'ai plusieurs ami(e)s qui ont enseigné du coté anglais et tous parlent en bien de l'attitude des enfants et des parents empreinte de respect et de civisme.Quand de notre coté on passe une heure sur cinq à gérer des comportements, à tenter de freiner des bavardages on rogne sur le temps d'enseignement. Les heures de classe supplémentaires qu'un enseignant ajoute à sa tâche au primaire juste pour préparer des systèmes de gestion de classe et d'émulation sont énormes et parfois ça donne peu ou pas de résultat. Pour ma part j'ai abandonné il y a longtemps mes rêves de Madame professeure enseignant devant son tableau à des petits qui m'écoutent attentivement. Ma job de prof en est une d'éducatrice "at large". C'est correct, je l'ai accepté et tant que j'aide les enfants à avancer, à être et à vivre mieux dans leur école et à apprendre ce QU'ILS PEUVENT APPRENDRE DANS LA MESURE DE LEURS MOYENS, ça me va parfaitement mais avant que de me casser les oreilles avec la faillite de l'éducation peut-on juste étendre le mot faillite en dehors de l'école? Parce que y a pas que là qu'il y ait des problèmes. Si on pouvait juste réduire le ratio dans nos classes et veiller à ce que notre clientèle scolaire soit bien à la place qui lui convienne moi je pourrais enseigner avec n'importe quel programme, j'y arriverais avec tellement plus de succès. Mais non, au lieu de ça on dépense de l'argent dans des programmes de ci et de ça, soutien aux devoirs, petite trousse de dépannage cucul à droite, campagne de compostage dont pas un prof ne veut se charger à gauche...t'sé, combien d'argent se dépense inutilement en niaiserie indirectement dans les commissions scolaires? Beaucoup. Imaginez qu'on paye un prof ou deux de plus, qu'on ouvre des classes supplémentaires et qu'on y retrouve pas plus de 20 élèves... Utopie me direz-vous. Peut-être, mais si on faisait juste remplacer les gratteux de papier de moitié par autant de profs, là on pourrait vraiment parler d'éducation.
Avant de retourner me coucher juste une petite réflexion pour m'égarer. Tous ces jeunes délinquants qui font la Une des journaux ces temps-ci, ils n'ont pas toujours passé leur temps dans la rue...ils allaient à l'école ces jeunes là. Et plusieurs y vont encore...Ben dites-vous qu'ils ne sont pas devenus délinquants du jour au lendemain. Ça commence jeune cette vocation, ils étaient dans nos classes bien avant d'écumer vos rues. Et croyez-moi, on les voit venir de loin quand on est prof. Alors tous ces enfants poqués, c'est la réforme qui nous empêche de les éduquer vous croyez? Mon oeil....
Ça part de bien plus loin.

jeudi 11 septembre 2008

Le sport et moi

Je ne suis pas très sportive. Je devrais l'être mais hélas, je n'ai pas ce goût pour l'effort ni la compétition sportive.
Je ne suis pas très admirative devant les hypers sportifs non plus. Enfin, ceux qui ne font que ça.
Je trouve dommage que ces gens qui à n'en pas douter, possèdent un potentiel énorme de volonté et d'énergie ne le consacre qu'à eux-mêmes.
Ça frôle l'égoïsme selon moi.
Par contre certains sportifs ont toute mon admiration dès lors qu'ils déploient également leurs talents et leurs mérites pour s'occuper des autres ou pour une cause humanitaire.
Trois sportifs, deux professionnels et l'autre non auront toujours toute mon admiration et mon amour.
Il s'agit de Joey Juno, de Lance Amstrong qui s'apprête à faire un retour en force et de Terry Fox.
Je ne peux pas lire l'histoire de Terry Fox à mes élèves sans pleurer. Si vous ne l'avez pas encore lue, faite le.
Quant à Amstrong, son implication dans la lutte contre le cancer et son propre combat contre cet ennemi insidieux seront toujours pour moi source de courage. Joey Juno et sa famille croient qu'ils est possible de lutter aux cotés d'une communauté brisée pour que les enfants de celle-ci aient un avenir meilleur.
Ce ne sont pas les exploits des athlètes olympiques qui me motiveront cette année à marcher mais plutôt le pas de Terry Fox qui accompagnera le mien à 5h30 du matin.
Ce ne sont pas les médailles d'or qui brilleront pour moi mais les yeux des enfants que j'essaie d'aider tant que je peux en songeant que tout comme Lance Amstrong je peux changer quelque chose si je suis assez tenace et courageuse. Et j'y croirai, comme Joey Juno.
Chacun ses héros, moi ce sont les miens.

jeudi 4 septembre 2008

On se bat moins en vieillissant. On garde nos énergies. Par exemple vous vous rappelez que j'ai abdiqué à propos du vélo de mon fils qui dort tous les soirs dans la salle à manger? Et bien mon fils aîné est arrivé d'un périple dans le nord hier soir...Je l'adore mais j'ai du le quitter à 19h30 pour aller me coucher (chaleur extrême + épuisement nerveux de la rentrée, ça fait deux jours que ça dure). Or, en me levant ce matin j'ai eu la surprise de voir un kayak dormir en face du vélo. Je l'ai enjambé et me suis faite la niaise réflexion qu'au moins il était de la même couleur que mon plancher de bois et qu'ainsi ça faisait moins dérangeant.
On s'habitue j'vous dis... Je l'ai réenjambé pour entrer dans la salle de bain (c'est surprenant la longueur d'un kayak vous savez) et là je vais aller faire mon café que je vais prendre je ne sais trop où puisque ma chaise ne peut plus reculer.
J'ai une facilité d'adaption peu commune ou un amour sans limite pour mes enfants.

vendredi 22 août 2008

Non, non anonyme, je n'ai pas vu E.T.
Je suis juste sans le mot. Beaucoup de choses à faire, un gros travail de réorganisation dans ma nouvelle classe. ( En passant, vous les profs qui quittez une école, ce serait apprécié de débarrasser les lieux de vos millions de dossiers personnels tels que : compte-rendu de la réunion de fin d'année 1990, dossiers d'élèves qui sont maintenant sur le marché du travail ou encore les feuilles faites au stencil! ). La corvée de rangement et de nettoyage me révolte parce que je fais le travail qu'un autre paresseux n'a pas fait.
Heureusement, comme c'est un poste, théoriquement je reviendrai dans cette classe l'an prochain.
J'ai des projets incroyablement fous pour cette année. J'en rêve.
Un de ceux-là c'est d'aménager un coin lecture plein de fantaisie. On peut sortir la prof de la décoratrice mais on ne peut pas sortir la décoratrice de la prof.
Ce matin rencontre avec 3 conseillers pédagogiques qui nous orienteront ( je l'espère ) sur le fonctionnement de nos classes cycle.
À part ça, ma fille commence son cegep, conservatoire Lasalle, en communication. Le coeur me serre. Je lui souhaite tellement d'être heureuse.
Pour ceux qui ont encore la patience de passer ici de temps en temps, vous serez ravie d'apprendre qu'elle est maintenant une habituée des transports en commun de Montréal et que sa mère est beaucoup moins inquiète. Je la trouve bonne!
Je suis contente de recommencer, j'ai besoin de routine, de repères, choses que l'été ne m'a pas apportées réellement. J'ai aussi besoin de zéro humidité et de 20 degrés celsius ou moins.
Bien plus que le nouvel an je me sens en état de grâce pour recommencer à neuf une vie mieux organisée à ce moment-ci de l'année.
C'était à cette date lorsque j'étais jeune que nous entreprenions le long voyage vers Montréal pour aller "s'habiller" et acheter nos souliers neufs chez Brown. Ma mère ne jurait que par les souliers italiens. On en profitait pour garnir le cartable de magnifiques cahiers que jamais je n'aurais pu trouver dans mon coin de pays. À cette époque le brocoli en Abitibi était impossible lui aussi à trouver.
Après d'intenses séances de magasinage ( mon père est très patient ), nous revenions à Amos le coeur content et je me souviens que je sentais mes nouveaux souliers tout le long du trajet...La bonne odeur de cuir neuf me faisait un bien fou! Encore aujourd'hui cette odeur me transporte dans un monde où je me sens bien et en sécurité.
Et puis l'odeur des crayons...*Soupir*
Oui, la fin de l'été me va comme un gant...de cuir.

P-S. Il va falloir que quelqu'un m'explique en quoi faire carrière dans le showbizz nous donne droit à un doctorat. Ça me questionne beaucoup.
Dans le même ordre d'idées je n'en peux plus de voir Céline Dion faire des déclarations publiques et prendre une pause dramatique après chaque phrase comme si elle venait d'annoncer la troisième guerre mondiale alors qu'elle ne dit que des banalités. Je sais qu'elle est adulée et je respecte ça, mais tous ces gens qui l'adorent, vous peut-être, ne voyez-vous pas comme elle est affectée et dénuée de toute authencité?
Tout ça m'empêche d'apprécier la chanteuse. La meilleure du monde a-t-on dit à la radio.
Faut pas croire tout c'qu'on dit à la radio m'a dit Monsieur doctement. Il n'a pas tort.

samedi 2 août 2008

Folle

Vous voyez l'heure à laquelle ce billet a été écrit? Je cherchais des grilles d'évaluation sur le net. Je suis en train de lire un ouvrage très intéressant sur la planification en classe. Vous voyez l'heure? Je suis folle.
Vivement septembre que je me remettre à attendre juin pour ne plus rien faire!

mercredi 30 juillet 2008

Attention, je suis contagieuse.

Vous pouvez changer de poste si vous voulez. Je suis en train de répondre à une "tag". Tout est là, sur le site de chronique du patio. Vous irez voir et vous comprendrez tout. Je suis un peu intimidée de me mettre à nue ainsi mais puisque c'est un nu virtuel ça ne me fera pas de tort.
http://www.chroniquesdupatio.ca/


1- Votre définition du bonheur en vacances se rapproche-t-elle plus des Bronzés ou de Camping sauvage? - la barre est haute, nous le savons!-

Deux mots ici n'ont pas vraiment mon approbation : camping et sauvage. Les Bronzés ont mon vote car ils couchent entre quatre murs et sous un plafond.

2- Pensez-vous qu’un hot dog fait au fer à repasser est le meilleur qui soit?

Jamais essayé, en Abitibi on était progressiste, on faisait ça dans le gaufrier. Pas qu'au Saguenay qu'on est moderne...

3- Par quelle partie du corps digérez-vous les aliments frits?

Ah bon, ça se digère? Je pensais qu'on les accumulait. Quoique à bien y penser j'ai eu un chum qui devait les digérer par les cheveux.

4- Quelle chanson chanterez-vous au prochain karaoké sous la grande tente? Et pourquoi?

Je vais être d'une honnêteté candide; je rêverais de chanter une chanson des Carpenters;

Close to you

Why do birds Suddenly appear?
Every time you are near
Just like me
They long to be Close to you

(En fait je rêve de participer à un karaoké mais je n'en ai jamais eu l'occasion, si vous voulez me sortir allez-y!)

5-Votre hit de tous les temps, du jukebox du café de la plage, c’est quoi?

Mmm... Toute une question. D'abord au lac La Ferme on avait pas de café. Juste une plage. Mais on avait un chalet. Au chalet on écoutait America. A horse with no name.
On faisait des gros party aussi. On jouait au rummy. On avait des petites lumières de couleur dans les arbres pour aller dans la trail jusqu'au chalet chez Frigon. *soupir de bonheur*...

6- Le pire coup de soleil de votre carrière a été soigné à quoi?

Ils ont tous été soignés au Solarcaïne. À défaut de guérir ça faisait un petit froid sur la peau.
Un jour j'ai plumé trois fois. À chaque fois en dessous il y avait une peau de lézard qui se craquelait. Cette époque a coincidé avec la diffusion de la série V. Je me croyais moi-même...

7- Clôture en bouchons de bouteilles de bière, nain de jardin ou flamants roses?

Nains de jardins définitivement. D'ailleurs j'en ai semé quelques uns à mon ancien chalet. Je jubilais à l'idée qu'un enfant tombe dessus et s'imagine un merveilleux conte de fée. Ça et les lumières de couleur y a rien de tel pour vous faire une ambiance vacances.

8-- Il pleut pendant votre seule semaine de vacances, vous recommencez une thérapie, à fumer ou vous faites chier toute votre famille?

Aucune de ces réponses. Je jouis enfin de mes vacances, exit la chaleur et les coups de soleil. Économie de solarcaïne, je peux enfin sortir dehors en plein jour sans souffler comme un phoque.

9- Le meilleur hamburger que vous avez mangé était-il Angus, bio ou full gras?

Angus sur le grill. Définitivement. Ou alors enveloppé dans le papier alu et fait sur la poêle de fonte de ma mère avec des oignons fondants.

10- Soyez honnête : un speedo peut-il être sexy?

Si c'est mon chum qui le porte absolument. Autrement, je préfère le maillot cuissard court.

En me lisant avez-vous ressenti un goût obsessif de répondre vous aussi à cette tag?
Moi j'aimerais bien avoir l'opinion de Miss Math et de Prof masqué à propos du speedo...
Une façon subtile de vous tagguer quoi... Tiens et Y-man qui vient de se manifester plus bas, lui aussi je le tag! Gnagna!



Bon ben

L'homme dont il est question plus bas n'en démord pas, l'amour est là, le romantisme est une invention ridicule. La preuve en est dit-il, sa constance, sa présence, sa tendresse....
Je comprends pourquoi tant de gens aiment leur chien alors, c'est l'amour.
Il faut donc en rire et oublier les rêves de jeunes filles ? Soupir.
Je me demande si c'est une question de sexe ou d'équilibre du couple.
Par exemple, deux femmes en couple seront-elles débordantes de romantisme ou alors une des deux sera confrontée au coté terre-à-terre de l'autre?
Changement de sujet je suis en gros questionnement. Mes deux ados sont-ils en âge d'aller à la Ronde sans leur mère (15 et 16 au cas où vous l'ignoriez) en métro, départ de la Ronde vers 21h30?
J'ai des sueurs froides.
Il me semble qu'il y a tellement d'aide, de blogs, d'information, de femmes! qui ont des jeunes enfants et qui peuvent se référer à d'autres sources que leur propre esprit tourmenté pour élever des enfants mais je ne trouve pas grande ressource pour mes ados.
Ou alors on parle d'ados à problèmes, de drogues, de sexe ou d'autres dangers inhérents à une vie difficiles.
Mais les ados à peu près normaux comme les miens sont rarement sujets à reportage.
À quel âge commencent-ils à voler de leurs propres ailes? J'ai su sans aucun doute quand lâcher leurs petites mains pour traverser la rue mais j'ignore quand les laisser prendre le métro seul.
Loin de moi ne risquent-ils pas tous les dangers?
Les nuits sans sommeil remplies des pleurs du bébé qui ne veut pas dormir ne ressemblent pas à ces soirées où vous voudriez dormir mais où vous ne le pouvez pas parce qu'ils ne sont pas rentrés. ( Faut dire que je voudrais dormir à 22 heures....)
J'imagine que je vais les laisser prendre le métro ce soir, après tout, la plus vieille commence le CEGEP, à Montréal, cet automne. Je n'y serai pas...Ô angoisse royale...
J'ai une pensée pour ma mère, comment a-t-elle fait pour me laisser partir d'Amos à 17 ans avec mon chum en Triumph TR7 pour venir voir Supertramp au parc Jarry?

mardi 29 juillet 2008

Ah l'Homme!

Celui avec qui je partage partiellement ma vie se plaît à me répéter depuis que l'on se connait que l'amour tel que je le conçois, romantique et intimiste, n'existe pas et qu'il est une invention récente dans notre société.
Je le soupçonne de valider cette théorie pour excuser son propre manque de romantisme et sa capacité réduite à surprendre une femme en lui faisant plaisir par de petites attentions.
Certes, il est mal tombé, je suis du genre romantique et très fille.
Par contre son acharnement à me démontrer que l'amour comme dans les vues ça n'existe pas commence à porter fruit, ce qui n'est pas nécessairement une bonne chose pour nous deux.
En fait ce qu'il ne réalise pas c'est que le jour où il m'aura convaincu je partirai probablement à la recherche de mon idéal, ailleurs.
Certaines personnes ont la tête dure, il est de celles-là.
Si l'amour romantique n'existe pas il faut alors supposer que deux personnes restent ensemble pour d'autres raisons.
Pratiques, selon lui et quand même un peu sentimentales, ajoute-il.
Heureusement parce que coté pratique lui et moi, c'est plutôt le contraire.
Des intérêts et des goûts similaires? Pour ce qui est des intérêts, nous ne partageons rien sur le plan matériel et nous voyons l'avenir différemment.
Les goûts communs? J'en recense quelques uns. Le cinéma, - blanc- .
Le cinéma.
C'est quand je me dis ça que je reste dubitative à l'endroit de sa théorie.
S'il a raison, qu'est ce qu'on fait ensemble?
Si j'ai raison, on est ensemble parce qu'on s'aime.
Sauf que l'amour ne suffit pas toujours, je le sais.
C'est très difficile à 46 ans de se poser de telles questions. Ai-je vécu dans un rêve toute ma vie? Ai-je pris des décisions graves qui étaient basées sur des histoires de contes de fées?
Et si c'est lui qui a raison ma foi, je ne sais pas comment je vais me réenligner pour le reste de mon existence.
Une autre de ses théories parallèles c'est qu'on est toujours seul dans la vie.
Est-ce que ça vous surprend si je vous dis que pour moi la vie est belle à deux?
Bref pour un couple qui ne vit pas ensemble et qui ne partage rien de concret pouvez-vous bien me dire ce qui le lie si ce n'est pas l'amour?

vendredi 25 juillet 2008

Ces jours-ci

Nous avons un été qui ne ressemble pas à celui que j'espèrais, i.e. repos et petits bonheurs faciles, sorties et plaisirs rafraîchissants.
En fait, j'ai eu la bonne nouvelle d'être engagée dans l'école que j'aime, ce que vous saviez déjà, mais la contrepartie est ahurissante. Aucune prestation de chômage ne me sera versée puisque je suis officiellement engagée. Engagée mais sans rémunération avant mon premier jour de travail qui débute le 26 août. Et rien de rétroactif naturellement. J'ai comme le sentiment de me faire avoir par le chomâge.... Donc, rentrées d'argent en moins, évasion à l'eau.
Du coté de la partie adverse, mon chum, il a si bien travaillé qu'il a mené son projet à terme, son contrat s'est donc terminé plus tôt que prévu. Recherche d'emploi et dépenses au compte-gouttes.
Le deuil qui nous a frappé et maintenant la nouvelle d'une maladie grave d'un autre membre de la famille proche.
C'est comme si tous ces évènements me disaient de prendre chaque journée qui s'offre à moi comme une grâce du ciel.
Ce que je vais faire.
Je me suis donc donnée un bonheur parfait avant-hier en me rendant au marché Atwater.
Jasette avec les maraîchers, plein la vue de couleurs et les sens en éveil j'ai senti un goût de sourire, ça fait du bien. Je mets donc le marché au programme comme activité hebdomadaire.
Il faut parfois que je me secoue pour me rappeler d'être heureuse. On oublie que c'est une responsabilité envers soi et les autres. En y pensant bien les petits bonheurs faciles sont là, c'est moi qui n'étais peut-être pas au rendez-vous.

mercredi 23 juillet 2008

Offre piquante

Recrudescence de moustiques, année record pour les piqûres de maringouins peut-on lire dans les journaux.
Et bien je ne suis pas à la mode. Je ne me fais pas piquer. Jamais. En fait, c'était très peu fréquent que je le sois lorsque j'étais jeune, même si j'habitais en Abitibi, mais depuis que je suis en Montérégie c'est devenu inexistant.
Je n'ai jamais eu mal à la tête non plus. De ma vie! Y a-t-il un lien?
Je peux être assise entre deux personnes qui se feront piquer sans arrêt toute la soirée sans être importunée le moins du monde par ces moustiques.
Je suis donc disponible si un scientifique, beau, grand et riche de préférence, désire étudier mon corps.

jeudi 17 juillet 2008

Ouf!

Le miroir est réparé, les concepts sont présentés et presque tous acceptés, Les zados partent ce weekend avec leur papa en vacances, je vais pouvoir souffler. Me reste mon ménage, mais ça, j'aime bien.
N'allez pas croire que je suis une perfectionniste. Loin de là. C'est juste que j'aime trier et classer et quand tout est en ordre je peux enfin me reposer!
Les zados partis ça veut dire que ce que je range reste rangé. Que le plancher reste propre plus que deux heures. Que si je veux des glaçons je vais trouver des glaçons dans le bac à glace et non de l'eau gelée colorée en mauve. Je peux écouter la télé en mangeant et au poste que je veux et je peux écouter le silence. Je me couche en paix sachant que tout sera tel que je l'ai laissé la veille le lendemain matin. Je vais peut-être même m'octroyer une soirée pompette devant un bon film.
Mais bon, j'suis pas naïve, je sais que je vais m'ennuyer quand même. Mais je vais en profiter sachant qu'ils reviennent.
Une pause d'une semaine de combats au jet de febreeze dans la maison. Une pause d'une semaine pour mes chastes oreilles qui n'entendront plus d'insultes fraticides. Le vélo de montagne ne heurtera plus mes chaises de bois lorsque son proprio le "couche" tous les soirs derrière la table dans la salle à manger pour la nuit.
( Trop dangeureux de laisser un tel bijoux dans la remise paraît-il )
Par contre si j'ai de la difficulté du coté technologie mon fils me manquera cruellement. Et vous aussi.
La vie va être différente c'est certain. Le pire avec les zados c'est cette espèce d'amour inconditionnel doublé d'une exaspération lancinante. Je les aime mais je ne peux plus les endurer et plus je ne peux plus les endurer plus je les aime parce que l'amour est un sentiment qui se nourrit de sentiments "chocs".
L'autre jour je regardais un des mes films cultes avec Kevin Kline " la maison sur l'océan/a life as a house" et j'ai encore versé des litres de larmes en voyant cet ex-couple - kirstin thomas scoot et KK. - regarder un vieux film où l'on voyait leur fils tout petit se baigner dans l'océan avec son père. Tous ceux qui ont vu ce film savent de quoi je parle, ceux qui ne l'ont pas vu, louez-le. Je ne vous garanti pas mon émotion mais à tout le moins un très bon moment cinématographique.
Je suis une nostalgique née. Tiens, c'est décidé, je le réécouterai la semaine prochaine. Je vais aussi me louer " un été en Toscane". Je suis certaine que je radote. Je vous ai sûrement déjà parlé de ces films. Je radote.
Changement de sujet avez-vous déjà fait mariner dans une poubelle des kilos de pelouse tondue qui s'est fait mouiller à quelques reprises? Mon fils l'a fait. Naturellement ça pesait une tonne ce qui fait que le monsieur des poubelles n'a pas voulu la ramasser. Mon chéri a donc fait l'innocent et en a remis ( c'est le cas de le dire ) en jetant les résultats d'une autre tonte dans la poubelle. Il a plu de nouveau. Ça aurait pu durer encore quelques jours mais j'ai menacé Fred de faire coucher son vélo dehors à moins qu'il ne vide la poubelle pour mettre la pelouse compostée dans des sacs oranges.
Il s'est exécuté. Il a rempli deux sacs à ras bord. Conséquence; impossible de déplacer les ciboles de sacs. Le fils au bord des larmes ( quel acteur...) m'a supplié de l'aider parce que lui se retenait de vomir tellement l'odeur était immonde.
Une mère c'est bien connu n'a peur de rien, surtout de ce qui pue. Preuve en est ces nombreux changements de couches en toutes occasions. Changements de couches que je me suis d'ailleurs rappelés avec déplaisir en me mettant le nez là-dedans.
J'ai transvidé l'égal d'au moins deux estomacs bovins dans 12 sacs oranges soupesés et jugés aptes à être ramassés par monsieur poubelle.
À mains nues mesdames et messieurs! Ce dont je me repens amèrement car malgré les nombreux lavages et trempages dans l'eau citronnée, ça pue le végétal moribond.
Qu'est ce qu'un mère ne ferait pas pour ses enfants ...
Pourquoi je vous raconte ça?

mardi 15 juillet 2008

Mes vacances

Je ne passe plus souvent par ici, je suis ailleurs.
Je suis en vacances moi! C'est ce qu'on me dit. En fait, je n'arrive même plus à m'asseoir deux minutes. C'est ça les vacances de prof, on fait ce qu'on a pas eu le temps de faire depuis deux mois.
Je suis aussi un taxi. Le taxido. Je conduis mes ados. Sorel, St-Jean sur Richelieu, Beloeil, Montréal. Régulièrement en une journée je fais ce trajet quelquefois par semaine.
Mon emploi d'appoint, celui où je suis une espèce de designeuse de marketting me prend beaucoup de temps. Ce travail consiste à créer un concept d'emballage pour un produit qui doit être envoyé à une trentaine de média québécois. Je dois donc magasiner et bricoler pour fabriquer un emballage concept, accrocheur et pas cher! Je connais tous les Dollarama de la rive sud et de Montréal. Parce qu'une fois ce concept trouvé, je dois en faire 35 environ.
Bref, je suis en vacances dans mon char!
Vacances de luxe me direz-vous avec le prix de l'essence, eh oui...
En plus il manque à mon tout compris ( parce que j'y mange aussi ) le miroir coté conducteur. On me l'a happé à la St-Jean. J'ai développé un mal de cou insidieux à force de surveiller les autos qui arrivent derrière moi.
Je m'accorde quand même des petits plaisirs. Je flâne dans les librairies!
J'achète plein de livres de prof, je me régale....Il y a à St-Jean sur le Richelieu une librairie fabuleuse; la librairie moderne. C'est une librairie comme on les aime avec un choix de livres d'enfant que même Renaud Bray ne peut égaler. Je me régale!
Je prépare mes cours pour l'an prochain et je fais le ménage dans toute ma paperasse. C'est la dernière année que je déménage mes livres ainsi.
Punch : J'ai eu un poste! La grande fille d'Abitibi a fini par se retrouver une permanence. Et comme coté travail j'ai de la chance, j'ai le poste que je voulais. Dans l'école où je sévis depuis 2 ans, dans le cycle que je préfère; le 2e cycle. Un 2e cycle un peu spécial cette année parce que ce ne sera que du multi-âge. 5 classes de 3 et 4 ensemble.
J'étais la seule à le vouloir ce poste. Les profs permanents ont muté et sont partis. Tous les autres se demandent qui peut bien vouloir d'une telle classe. Moi avec mon inconscience fluette je ne me pose pas de telles questions, ça ira comme ça peut et on fera de notre mieux.
Encore plus convaincue que jamais que l'évaluation doit être inférieure en temps à l'enseignement, je me fais forte de cette conviction et je me prépare une année délicieuse remplie de lectures et d'expériences de toutes sortes!
Je suis déjà rendue à septembre. De toute façon, mon été s'enligne pour en être un assez terne merci.
Je voudrais bien changer tout ça et devenir une vadrouilleuse d'enfer, sortir et trotter allègrement dans toutes les épiceries fines de Montréal. Mais faire ça toute seule me rend morose, alors je ne le fais pas. C'est mal je sais. Faut s'avoir s'entretenir soi-même mais j'ai toujours aimé partager mon plaisir alors je trouve ça bête de tout faire seule.
Déjà que je veux aller au marché cueillir les dernières fraises .... Le marché c'est si drôle à deux! Encore faut-il que le numéro deux en ai envie. Ce qui n'est pas le cas. C'est sûr que j'en ai tellement envie qu'on pourrait dire que j'ai envie pour deux mais ... Non, vraiment, le marché c'est l'fun à deux. Ou alors je vais me mettre copine avec les gars du marché. Mais ils ne me suivront pas dans les librairies je le crains bien.
Ni dans les petits cafés que je rêve de découvrir...
En parlant de café...

vendredi 11 juillet 2008

Le temps

Les parents qui ont des adolescents savent à quel point leurs amis sont importants. Des liens aussi forts que les liens familiaux en viennent parfois à être tissés entre certains.
Ma fille a tissé ce lien avec une belle jeune fille aussi souriante qu'elle.
Depuis le début de leur secondaire elles ne s'étaient jamais détournées l'une de l'autre. Rien ne semblait pouvoir les séparer.
Rien à part la mort. C'est ce qui est arrivé hier. Son amie est décédée. Un accident mortel dans lequel est mort aussi le compagnon de la best de ma fille.
Depuis hier nous sommes dans un état second. Je pense à elle si douce, magnifique dans sa robe de bal à la collation des grades de leur collège.
À tous ces espoirs qui ne se réaliseront jamais.
Je ne peux pas consoler ma fille, il n'y a pas de mot.
Je remercie en secret la vie qui me l'a laissée, encore, pour longtemps j'espère.
Elle aurait pu y être dans cette automobile. Combien de fois les a-t-elle accompagnés pour une ballade....
Mais hier il n'y avait que ces deux enfants qui fêtaient leur amour qui durait depuis deux ans.
Ils seront enterrés ensemble, à mi-chemin entre le domicile respectif de l'un et l'autre.
Je suis bouleversée, je ne suis pas capable pour le moment d'associer cet état de décès à cette jeune fille que je revois sans cesse riant et placotant dans mon auto à la veille de leur graduation.
N'oubliez pas d'embrasser vos enfants ce soir.

samedi 14 juin 2008

LA GROSSE ET BELLE RIGUEUR

J'en ai pas. Enfin, je n'en ai pas tout le temps. Je ne suis pas rigoureuse dans ma rigueur. C'est un aveu, une confession. Mea culpa au Dieu des profs, je suis sans extrême rigueur. J'ai remarqué dernièrement, en particulier sur le blog de prof masqué que les gens associaient bon prof à rigueur. Ben voilà, le verdict est tombé. Je ne suis pas un bon prof. Ou peut-être que oui, mes élèves ne sont pas là pour en témoigner. Je n'ai jamais été rigoureuse de confession, ni avec mes enfants, ni avec mes chums, ni même avec moi. Je suis une molle, une accommodatrice raisonnable, une sensible qui ne veut jamais faire de peine ou qui flanche devant la lèvre qui tremble. La vie est déjà tellement dure je refuse d'en ajouter. Suis-je par conséquent quelqu'un qui n'a aucune autorité? Ben non, on ne le dirait pas. Dans ma classe ce n'est ni le bordel ni l'armée. C'est juste comme la vie, des fois c'est bon, des fois c'est difficile. Je fais du cas par cas, j'y vais au pif, je fais des bulletins adaptés dans ma tête pour tout. Je me mets toujours à la place des enfants, je regarde leurs yeux et leurs soucis et si les deux me semblent lourds j'essais de comprendre ce qu'ils vivent avant de juger et de sévir. Je donne peut-être trop de chances, peut-être... J'ai essayé de changer mais je n'y arrive pas. J'ai une confiance quasi inébranlable en l'enfant et sa bonne foi. Parfois je suis déçue, mais la plupart du temps j'arrive à instaurer en classe un climat harmonieux où les plus sages influencent positivement les plus agités. Ma mollesse me sert parfois, surtout avec les enfants récalcitrants ou heurtés par des années de confrontation avec l'autorité. Il n'y pas vraiment de tentative de contrôle de ma part. Je suis curieuse de chaque être humain et en particulier les enfants parce qu'ils sont si vrais. Un exemple pour illustrer simplement ce charabia? La gomme. La gomme est un excellent exemple de ma mollesse. Dans notre code de vie à l'école, une balise est inscrite noir sur blanc. Pas de gomme à l'école. Si gomme il y a, on peut donner un papier-truc du genre avertissement négatif et laisser des traces écrites qui obligeront le parent à signer ce code de vie. Je trouve ça inutile. Ça m'apparaît tellement énorme... Je leur demande de jeter leur gomme poliment, ils s'excusent tout aussi poliment et la jette. Il arrive oui, que je doive le leur demander plus d'une fois dans l'année. Mais ce n'est rien comparé au nombre de fois où la directrice demande le silence aux profs en assemblée générale. Je réserve mes écrits au code de vie pour des fautes que je juge plus graves et plus dommageables au bien-être de l'élève et des autres. Je n'ai rien contre les gens rigoureux à la lettre, mais le contraire est faux. On me juge souvent, je le sens. J'aimerais bien qu'on me sacre patience avec mon moi-même et qu'on se mêle d'affaires autres que les miennes. Le prof est par nature un genre particulièrement contrôlant et une partie de sa journée se passe à trouver des trucs pour contrôler mieux et plus. EN GÉNÉRAL. C'est correct, chacun gère sa classe et sa vie comme il l'entend. J'aimerais bien qu'on me donne le même droit cependant. La rigueur et la morale de droite ont envahi nos vies. Dans tout...dans l'environnement, dans l'éducation et pourtant je vois chaque jour des "infractions" à ce beau code de vie qu'on se plaît à afficher. Que d'hypocrisies... Ça me fait suer un brin. Et j'aime pas la chaleur. Ne pas être rigoureuse est un signe de faiblesse m'a-t-on déjà dit. C'est possible, je suis une faible donc. Je ne m'en fais pas pour moi, je survivrai à ça. Le roseau ploie, le chêne casse. Mais à tous ces profs hyper contrôlants allez donc voir dans vos classes si vos élèves mâchent de la gomme, assumez votre goût du contrôle et voyez mes qualités au lieu d'anticiper mes bourdes. L'intransigeance envers les autres cache souvent une insécurité maniaque et malheureusement cela corrompt l'atmosphère. Ça m'empêche de respirer et respirer est un droit reconnu à tous, fake, ceux à qui je pense, (pas vous là) arrêtez de me pomper l'air.

jeudi 5 juin 2008

L'éternel combat des femmes

Ça ne commence pas à vous tanner de voir les caricatures des gars qui bavent devant Julie Couillard? Moi si. En tout cas, si les jeunes filles qui s'habillent sexy croient posséder un certain pouvoir, elles ont raison.
Elles possèdent le pouvoir de se faire remarquer beaucoup plus que toutes les Julie Payette de ce monde.
Moi je ne me rappelle pas qu'on ai parlé d'une femme pour son intelligence ou ses réalisations professionnelles autant que l'on parle de Julie Couillard et de son décolleté. Et je ne me rappelle pas qu'aucun homme politique n'ai été autant critiqué à propos de la moindre petite ligne fripée de sa peau que ne l'a été Hilary Clinton.
Juste comme ça, en passant, j'ai jasé avec deux fillettes assises sur un banc d'une cour de collège privé. Elles faisaient la moue en regardant les garçons grimper dans l'espèce d'araignée qui trône au milieu de leur espace de jeux.
Depuis le printemps et le port de leur jupette obligatoire elles ont cédé tout le terrain aux garçons qui eux ,portent le bermuda, vêtement bien plus adapté aux jeux physiques que la jupette.
Elles n'aiment pas la jupe, ce sont des garçons manqués... Elles n'ont pas le choix, pour les filles c'est la jupe, pour les garçons, le bermuda.
Bien entendu la jupe c'est plus pratique si on veut faire carrière dans les évènements. Mais elles ne sont pas encore perverties à ce sport, elles ne veulent que jouer avec leurs camarades et grimper au sommet...Elles apprendront bien assez tôt que la jupe et le décolleté peuvent aussi propulser une fille au sommet.
On est encore bien loin de l'égalité entre hommes et femmes...et ça commence à la cour d'école.

lundi 2 juin 2008

The Savages*lien*

Autre film. Je suis chanceuse, deux films de qualité deux soirs de suite. J'ai touché le pactole!
Celui-ci est d'un réalisme assez dur. La vieillesse y est montrée sans complaisance. Ça m'a fait penser qu'un jour j'ai été jeune. C'était il n'y a pas si longtemps. Puis sont venus les enfants, le stress, les séparations, les soucis et je me réveille vieille.
Je suis passée sans avertissement, de l'espoir à la fatalité. En ce moment, je survis sans plus d'espoir, en attendant que ça passe et que finalement, je cesse de respirer.
C'est comme si les rêves étaient passés go sans réclamer vie.
Je joue mon tour et je reviens sans cesse deux cases derrière en payant l'impôt. J'imagine que quand j'aurai cessé de me faire prendre à ce jeu, je devrai avancer jusqu'à la case hôpital. C'est un jeu de Monopoly très répétitif et l'Atlantic Ave. est bien au-dessus de mes moyens.
C'est fou comme le temps qui passe peut nous surprendre sans crier gare.
Mon truc de survie lors de ces heureuses pensées sont légions. La musique en est un, kate Bush dernièrement, l'art sous toutes ses formes, surtout le design et le scrapbooking parce qu'ils se renouvellent tous les jours et qu'ils s'inspirent de notre quotidien.
Une visite chez un bon libraire ou chez Omer D. pour y voir couleurs et papiers. Tout ça me donne le goût de créer, de me renouveller, de me botter le derrière pantouflard pour me remonter un brin l'estime et prendre les choses à la venvole!

dimanche 1 juin 2008

Lars et l'amour en boîte*lien*

L'histoire de Lars, ce gars qui a tellement peur d'aimer et d'être aimé qui se commande une poupée gonflable sur le net. Tout dans ce film m'a ému.
Les personnages, les femmes en particulier, habillées pour la plupart comme ce que plusieurs qualifieraient de chienne à Jacques...et pourtant...sous leur tricot et leurs chandails en coton ouaté se cache toute la sagesse du monde.
La bonté d'un village, la simplicité d'une vie modeste.
Peut-être parce que je viens d'un endroit un peu comme ça...ou que j'en rêve. Peut-être parce que la solitude me tue tranquillement.
J'aimerais faire ma valise et rentrer dans ce film. Comme ça.

jeudi 29 mai 2008

Interrogation

Ça ne vous dérange jamais, oh, pas beaucoup, juste un brin, qu'on fasse tant de cas de notre environnement, de la dégradation des cours d'eau, de l'air qui nous empoisonne certains matins mais que les cigarettes qui dégradent et qui empoisonnent l'être humain, nos enfants en particulier, soient encore produites et vendues sans qu'on ne s'en offusque trop? Faut dire que maintenant on les a cachées. Balayées sous le tapis qu'elles sont. On les a moins dans la face. Comme les africains qui se meurent de faim, on ne les voit pas tout le temps, heureusement.
Mais elles sont là, elles sont toujours aussi importantes pour l'économie des grandes compagnies de tabac.

mardi 27 mai 2008

Je chiale encore

Vous êtes prévenus, je chiale. À lire ou pas.
Je viens à l'instant de fermer la Presse avec un soupir d'exaspération. Cahier Actuel : le pied objet de désir, de séduction et blablabla.
J'en ai ma claque du phénomène Sex&City, des trucs pour paraître plus jeune, des push trucs pour se gonfler la glande mammaire, de tout cet acharnement des femmes à se vouloir sexy et jeunes.
On pense avoir fait du chemin et voilà qu'on en remet...Les filles se pâment devant les actrices du film Sex&City. Pourquoi? Je n'y comprends rien. Le summum du paraître, le design de l'humain, le marketting de la peau. J'en ai ma claque. Pourrait-on glorifier autre chose? Puis-je passer l'été sans me préocupper de faire tenir mon vernis sur mes ongles d'orteil parfaitement manicurés? Puis-je me contenter d'une bonne coupe de cheveux, d'ongles propres et coupés court, d'une peau pas trop hâlée parce que je ne veux pas en faire un terrain de jeu pour carcinomes?
La réponse est oui et je n'ai pas besoin de personne pour me donner la permission.
C'est certain que j'ai la chance d'avoir un homme dans ma vie qui voit en moi autre chose qu'un accessoire pour bien paraître. Il aime mon apparence mais craque pour mon intérieur. Ben oui, c'est vrai. Ce n'est pas du dépit ni de la naïveté, c'est comme ça. Et c'est comme ça pour beaucoup d'hommes.
Les femmes sont les juges les plus féroces dans cette histoire.
Les hommes s'en servent parfois...Hilary Clinton serait d'accord avec moi.
Mais tant que nous continuerons à acheter des chaussures à paillettes avec des pics à glace comme talon et à souffrir mille morts pour faire trois pas et à avoir l'air ridicule à force de courir d'une façon bizarre derrière les collègues masculins qui traversent au feu rouge à grandes enjambées, nous serons à jamais les victimes de notre propre conviction; celle d'être aimées pour notre apparence et non pour qui nous sommes vraiment.

mercredi 21 mai 2008

Ces temps-ci

J'écoute Kate Bush tous les matins dans mon auto en allant travailler. En revenant aussi. Pardon René H. je te délaisse mais Kate me redonne ma jeunesse. C'est moins bon pour mon ouïe par exemple parce que j'écoute ça assez fort. Kate Bush est toujours ma meilleure, 30 ans plus tard.
Je l'écoutais au cegep. Seigneur...je l'écris et ça me fait mal. 30 ans vous vous rendez compte? Et pourtant...je suis toujours aussi tout croche, aussi perdue, aussi up and down que quand j'avais 15 ans. Me semble que ces années (je préfère ne plus écrire ce chiffre ,"30") auraient pu mieux me servir .... Me donner sagesse et richesse par exemple. Pas pantoute. Que des rides, des bourrelets, des soucis et des courbatures. C'est trop pinjuste. Je dis pinjuste et dans le fond je suis plus Saturnin que Calimero, c'est vous dire... Bref, Kate me fait voyager. Elle me rappelle que je vis encore. Que je serais mieux d'oublier l'impôt de temps en temps et les REER, que si j'en ai juste assez pour vivre au mois le mois c'est correct aussi, que la vie c'est aussi l'étonnement et le sang qui afflue dans nos artères avec la force d'un torrent écumant. Elle me rappelle que j'ai déjà lu Le monde selon Garp et Le meilleur des mondes et que ça m'avait passionné, assez en tout cas pour boire deux bouteilles de cidre à la brasserie en jasant avec une gang de nerds. Je ne passais pas mon temps à m'inquiéter de tout et de rien alors, surtout pas de ce que mes faits et gestes auraient comme impact sur mon entourage.
Je pleurais quand le pied du lit attaquait mes orteils, c'est tout. Maintenant je pleure pour l'humanité au complet.
Kate Bush m'envoie un message. Elle m'appelle dans son Army dreamer.
Depuis que j'ai mis ce cd dans mon auto c'est la force qui est avec moi.
Laquelle? Aucune idée. Les souvenirs? Ce qui fût et qui n'est plus? La jeunesse? Jeansérien. Mais maudit que c'est bon.

mercredi 14 mai 2008

Le syndrome du cheval à l'écurie

Je l'ai. J'ai ce syndrome. Celui où le cheval qui, n'en pouvant plus, part à galoper quand il hume la douce odeur de son écurie.
Je l'ai, mais à l'envers. Je n'en peux plus quand je sens la douce odeur des vacances qui se pointent à l'horizon.
C'est technique, c'est chimique, c'est subjectif et caractériel. Je suinte la paresse quand la fin approche. C'est l'agonie de mon cerveau reptilien qui lentement exhale le pshuittt de mon cerveau qui grille sous l'effet de la neurone sous haute tension.
Qu'est ce que font tous les autres? Ceux qui ne sont pas profs? Ceux pour qui la fête du Canada ne correspond pas avec le début d'une merveilleuse vacance qui dure 2 mois?
On se fait tant et si bien à cette pause bienheureuse qu'on se croit incapable de vivre sans.
On traîne la patte et on fait notre chemin de croix en se demandant si le Golgotha va bientôt se pointer le mont ou si l'érosion des pluies acides lui en a mangé encore un petit bout cette année...Non mais quel calvaire...
Je prends bien les quelques journées de congé qui me restent mais ensuite le retour au boulot est encore plus difficile. C'est que je m'adapte très vite moi, aux bonnes choses...
Le pire, c'est que c'est contagieux, j'ai donné le virus à mes élèves. Ils n'absorbent plus rien, obnubilés qu'ils sont par ce qui se trouve de l'autre coté des fenêtres. Et puis il y a toutes ces chicanes de filles....Leur susceptibilité est à la mesure de leur habillement... plus elles ont de petits bouts de peau à l'air plus leur mèche est courte....J'ai saisi au vol des mots comme, pute ou chienne...imaginez, à 11 ans. Je leur ai dit de ne plus se forcer pour les cours de français, qu'une belle carrière de lutteuse dans la boue les attendait. Naturellement elles ont eu droit à la lecture à voix haute de leurs beaux petits mots de courtoisie en public et à grand renfort de dictionnaire elles ont du me lire les définitions du mot pute et chienne dans le dictionnaire. Moi aussi j'ai la mèche courte rendu au mois de mai. La très chouette psycho-éducatrice les a ensuite expédiées dans son ti bureau où elles ont eu une édifiante conversation sur la bonne entente entre camarades de classe.
C'est que la chaleur exacerbe les humeurs, saviez pas ça?

dimanche 4 mai 2008

Cadet Roussel a deux maisons

J'ai deux maisons. Une qui est mon logis, qui est le coeur de ma vie de famille, qui contient tous mes trésors et ma poussière. L'autre c'est celle de Monsieur. Le mien de Monsieur. Elle contient aussi mon coeur puisque je le lui ai donné et qu'il l'habite, elle fait office de foyer principal puisqu'il réchauffe mes sens et elle est finalement ce qu'on appelle un baise en ville puisqu'elle est située dans la grande ville.
Je fais régulièrement la navette entre là et ici.
Je fais ma valise comme d'autres font leur lessive ; une à deux fois semaine. Parfois trois, quand le linge doit se laver en famille, car il est aussi de ma famille, enfin, si l'on accepte que l'on puisse l'incorporer dans la séculaire institution qu'est la famille sans même lui apposer de sceau officiel. Il lui arrive bien entendu de laisser sa maison centenaire et de traverser le pont. Son sacrifice est la hauteur de celui que fit César en traversant le Rubicond. Il n'aime pas la banlieue, mais il m'aime moi. Merveilleuse reddition non?
Nous passons ainsi notre vie à partir et revenir. À décoller à atterrir, à reculons ou de bon coeur, mais toujours, nous le faisons. Autrement il n'y aurait pas de nous.
Bientôt il faudra songer à réunir les coeurs pour de bon car de ces déplacements, nous n'en pouvons plus.
Il faut l'avoir vécu pour savoir ce que ça peut être de ne jamais déposer ses pénates sur le même tarmac quand on veut rentrer chez soi. On dit que l'amour est plus fort que tout mais quand c'est sa vie qu'on a l'impression de laisser derrière à chaque fois, on n'en est plus si sûr de cette force immuable.
L'être humain a des faiblesses inavouables. L'une d'elles est ce besoin d'établir son territoire et d'y entasser ses richesses pour se reposer au beau milieu de son butin durement acquis.
Lorsqu'on doit quitter son territoire et ses biens au gré de nos désirs amoureux on ne sait plus très bien si on préfère aimer ou rester.
Ça fait trois ans que ça dure et croyez-moi, je suis fatiguée de ce va-et-vient incessant.
J'oublie toujours quelque chose ou alors je paye un surplus de bagages, tribut prélevé à même mes muscles!
Parfois l'un de nous deux, chez l'autre, erre comme une âme en peine. Il y aurait tant à faire en la demeure, la nôtre respective bien entendu...et nous sommes là, à roucouler au lieu de ménager chacun chez soi...Le roucoulement devient alors grincement et les baisers se perdent dans un au revoir de la main agitée manu militari.
J'aimerais me retrouver chez moi plus souvent mais si c'est moi qui y suis, c'est lui qui y perd et vice versa.
Heureusement nous sommes des adultes qui avons le pouvoir de décider de notre vie et bientôt les nôtres, je vous l'ai dit, se trouveront réunies.
Mais, et c'est ici à la toute fin le but de mon propos, qu'en est-il de ces enfants à deux maisons?
Qu'en est-il de ces petits qui trimbalent un tout petit bout de leur vie entre la maison de papa et celle de maman? Leur maison à eux, elle est où?
Leurs trésors sur lesquels leurs yeux de bambins aiment s'attarder le soir avant le dodo se retrouvent-ils là où ils sont eux?
Il est où leur coeur? Dans quel foyer?
Et s'ils oublient leur peluche préférée ou leur devoir à remettre chez maman alors que le lendemain ils se retrouvent chez papa, qui accourera en vitesse sans reproche pour leur remettre avec un câlin?
Vous parents qui généreusement fournissez couverts et couvertures à votre progéniture en double, comprenez-vous que parfois ils sont las de ces déplacements? Soyez à l'écoute et ne grondez pas les gamins qui oublient leurs livres de classe chez vous alors qu'ils en besoin chez l'autre. Et, a fortiori, cela vaut aussi pour leur professeur, parfois si prompt à sanctionner l'oubli...
Ils n'ont pas choisi cette vie mais vous pouvez choisir de la leur rendre plus facile.
Bon déménagement de fin de semaine.

mardi 29 avril 2008

Je décroche

Je vais voter pour n'importe quel parti qui n'a pas Michelle Courchesne comme ministre. Ni comme fonctionnaire.
Sa dernière décision, controversée par un bon nombre de personnes impliquées directement dans ce dossier me rend d'humeur moche et taciturne.
Les jeunes décrocheurs avaient un programme pour les remettre en selle, trois jours de stage dans une entreprise et deux jours à l'école.
C'était ça au lieu de la rue.
Un but, l'espoir d'avoir un bon travail.
Ça fonctionnait. Elle coupe. Je connais ces jeunes, je leur ai enseigné au secondaire.
Ils n'ont qu'une hâte, s'en aller de l'école. Ils sont reconnus par leur pairs comme étant des poches, des nuls, des "ortho".
Ils décrochent. Le travail à faire pour les remettre à niveau est une tâche quasiment impossible vu le système scolaire ridicule dans lequel nous évoluons.
Madame la Duchesse voudraient faire d'eux des élèves studieux, qui viendraient s'enrichir d'une belle culture scolaire.
Leur donner la chance de s'éduquer.
Foutaises. Le programme est tellement lourd et chargé, ces élèves sont dépassés depuis longtemps.
Pourquoi au contraire ne pas élargir ce programme qui semblait fonctionner? Pourquoi ne pas donner à la fin du stage un emploi dans des domaines où on manque cruellement de main-d'oeuvre et continuer à former intellectuellement ces jeunes par des cours de français, de philo, de maths obligatoire? Des cours moins lourds coté évaluation, des cours d'ouverture sur le monde, des cours qui leur donneront le goût de connaître autre chose? Moi qui prône le retour aux métiers manuels, aux métiers tout court, qui voudraient qu'on leur redonne leurs lettres de noblesse vous comprendrez que je ne peux être d'accord avec le fait de continuer de visser des élèves à une chaise de torture et à vouloir à tout prix leur entrer dans le crâne des notions qui ne veulent rien dire pour eux.
Je ne sais plus trop comment je vais faire pour continuer de travailler pour un boss avec lequel je ne suis qu'en désaccord.
Je voudrais qu'elle se retrouve un matin dans une classe au lieu d'être en train de pavaner dans son ministère.

vendredi 25 avril 2008

Pffffffff.....

Ajout de dernière minute
Nathalie Collard dans son éditorial de ce matin résume beaucoup mieux que moi le problème du nouveau cours d'éthique et culture religieuse.
Le problème de la religion à l'école reste entier. Voici la conclusion de l'article mais je vous suggère fortement de lire l'article en entier.

L'identité de l'Autre reposera en partie sur son appartenance religieuse. Résultat: ce qu'il risque de retenir, c'est que son copain Mohamed est musulman et que la petite Noémie est catholique. N'est-ce pas trahir l'esprit de la loi sur la laïcité qui devrait faire de l'école un espace neutre, sans référence au religieux ? Les religions devraient être enseignées dans un cours d'histoire. C'est l'objectif que doit viser le ministère de l'Éducation s'il souhaite vraiment une école laïque.

Il paraît que certains parents militeraient jusqu'en cour pour que le cours d'éthique et culture religieuse ne soit pas obligatoire...Veulent-t-ils que leurs enfants puissent avoir un cours de religion? Je n'ai pas bien compris ... Mais une évidence m'est apparue ; Pourquoi se retrouve-t-on avec un cours qui ressemble quasiment à de la socio au primaire?
Bientot nous leur enseignerons de l'anthropologie? Je veux dire, on a enfin compris que la religion n'avait pas sa place dans les écoles, pourquoi alors ce besoin de rester dans le même pattern?
Pourquoi? On va leur enseigner de la religion quand même non? La religion etait présente dans les écoles parce que le clergé menait les écoles à leur guise.
Aujourd'hui nous sommes une société multiculturelle et chaque famille s'occupe de ce qu'elle veut transmettre comme valeurs à ses enfants.
Quel besoin avons-nous de nous mêler de ça quand nous avons déjà tellement de difficulté à trouver du temps pour enseigner le reste?
Pour moi enseigner éthique et religion c'est un non sens. Je ne crois pas, je suis athée.
Je maintiens qu'au primaire c'est ridicule de leur parler d'éthique. Cibole, ils ne savent même pas dire merci!
Que d'argent dépensé pour rien....Comment ça se fait qu'on trouve ça normal que ce genre de choses soient au programme du primaire.... Cet enseignement devrait se faire au secondaire, dans un cours d'histoire par exemple.
Ils ne sont pas prêts pour ça...Ce sont encore de jeunes enfants à qui il faudrait à mon avis enseigner la sexualité et les bonnes manières bien avant l'éthique et la culture religieuse.
Conneries et fariboles que tout cela!

mercredi 23 avril 2008

ah oui...

Pour faire suite à mon commentaire d'hier j'aimerais ajouter que les enfants comme dit Zoreilles n'ont pas changé tant que ça...Il ne faudrait pas non plus oublier dans cet étalage de "cas violents" qui submergent nos écoles toutes ces classes spéciales qu'on insémine dans nos écoles. Les élèves de ces classes sont en grande partie responsables du climat de violence dans mon école. Les élèves TC qu'on laisse dans nos classes régulières causent beaucoup de violence.
Ils sont identifiés, ils sont là. Pourquoi ne dit-0n pas les vraies affaires?
Je regrette mais tant qu'on va mélanger les cas lourds avec les élèves au régulier ça va brasser dans les écoles.
Moi j'ai pas la vocation pour leur enseigner. Mais je subis les effets de leur présence.
Les cris, les coups, les insultes.
Vive l'intégration.
Et après on s'étonne que les parents envoient leurs enfants au privé.
J'en ai pas de solution, mais franchement, faudrait pas s'imaginer que tous les enfants sont plus violents qu'avant....
Tous les moyens dont on parle on les utilise déjà. Nos élèves nous disent vous, on a des beaux documents : vers le Pacifique, on a une éducatrice dans notre école, on a une psychologue à demeure. On a tous ces moyens et on est au courant merci.
Et puis? Rien, ça ne fait rien. Hier encore un élève TC a donné un coup de poing en pleine face à un élève qui tentait d'appliquer la méthode vers le Pacifique, "discuter".
Ça aurait pu finir en queue de poisson, rencontre avec l'éducatrice, pancarte à remplir, dessin d'excuse à faire, et hop! on retourne en classe avec une tite feuille de route qui finira dans le fond du sac toute chiffonnée. Mais cette fois y a eu un os. La maman de la petite victime s'est pointée à l'école. Résultat? L'élève agresseur a été suspendu et campe devant le bureau de l'édu. pendant trois jours.
Il mobilise la prof qui doit y voir pendant ses temps libres, il mobilise l'édu. mais il est retiré du groupe.
Il ricane en regardant les élèves passer.

lundi 21 avril 2008

La violence

La journée où on devra m'envoyer suivre une formation pour contrer ou faire face à la violence dans les écoles je changerai d'job.
Si j'avais voulu entrer dans la police j'aurais fait médecine légale, pas SWAT.
Je regrette mais y un moment où il faut cesser de dépasser ses limites.
La neige a fondu plus vite que mes kilos, c'est pas du jeu.
Si le soleil faisait fondre les bourrelets je serais la première à m'offrir en sacrifice à RÂ.
J'ai déjà commencé à avoir chaud dans ma classe, la chaleur me fout en rogne. J'suis pas une estivale moi.
Un jour j'irai enseigner le français dans le nord de l'Angleterre pendant l'été.
Si vous avez écouté Bones la semaine passée vous avez dû flipper autant que moi.
Mulder et Scully reviennent au grand écran, vont-ils vivrent une aventure torride? Ça m'intéresse plus que le sort des ET.
J'suis fille de même.

Non mais...j'étais partie manger des nachos et écouter l'entrevue de Micheline Lanctôt et ça m'a donné le goût de revenir.
Non mais, c'est vrai...déjà qu'on va m'obliger à donner des cours d'éthique religieuse et blablabla...quelque chose dont je me fous totalement, quelque chose qui n'a aucune raison d'être dans une école, quelque chose qui va coûter des dollars de bullshit qui ne serviront absolument à rien d'autre qu'à justifier nos pousses-crayons et le poste de ministre de l'éducâtion, s'il faut en plus qu'on me prenne mon précieux temps pour me former à réagir à la "violence" ben là cibole, c'est l'bout d'la marde.
Heille...je suis capable de faire face merci, à mes élèves. Et si j'étais pas capable ben c'est que l'élève a pas d'affaire là.
Ou moi j'ai pas d'affaire là.
Prenez cet argent et donnez-le aux familles...donnez-le aux mères monoparentales qu'elles achètent des vêtements et de la bouffe....Donnez-le au docteur Julien, donnez-le aux enfants, mais de grâce, pas aux psychologues qui vont me donner de la paperasse et des feuilles de route qui n'en finissent plus de se faire remplir, qui vont me donner des pancartes d'oiseaux à rameaux à installer dans ma classe avec la plastine bleue qui ne tache pas et qui ne colle pas.
La violence à l'école...Forme-t-on les enfants pour se protéger des coups bas de la vie? On devrait commencer par là.
Qu'on me comprenne bien; je ne nie pas la violence, elle est partout, dans les rues ( je suis d'à propos ce matin, go habs go!) dans les familles, dans le couple, dans les écoles. Elle a toujours été présente partout.
Ce que je nie c'est ce beau message de la ministre. Ça ne changera pas, ça va alourdir notre tâche de gestion, ça va faire encore plus de papier, plus de PIA, plus de blablabla, plus de bonnes intentions mais au bout du compte, on n'y pourra rien. Parce que les rapports et les placotages avec les psy ça vaut rarement quelque chose.

mardi 8 avril 2008

Vivement ma réforme personnelle

Réforme dans le sens de retrouver ma forme. Ou une forme, une quelconque ça fera l'affaire quand même.
Parce que là, la madame est fatiguée. Et quand on est fatigué, coté neurone, ça s'affaiblit.
Je partage avec vous ma dernière inattention.
La semaine passée, je lis ma Presse, tôt le matin, sirotant mon lait au café et je pense à dix autres choses en même temps.
Pour vous mettre dans le contexte, je dois vous demander un effort intellectuel considérable. Imaginez-vous une page de journal, celle de gauche, en bas dans le milieu, où on peut lire un article sur le vol des métaux qui est en recrudescence. Dans un encadré gris sale on spécifie le prix de certains métaux, platine et autres, finissant en um au coût plutôt élevé. Ok, on revient à moi. Je lis donc, et voilà mes yeux qui tel un radar de sous-marin, balaient la page et scan l'article des métaux.
En moi-même : "Ah ben, le vol des manteaux augmente aux États-Unis" Analyse de la donnée faite, consternante société qui vole des manteaux, ce doit être effrayant comme nombre de vols pour en parler dans le journal.
Je tourne la page mais une strate de mon cerveau est probablement irriguée mieux que le reste ( celle que le café à commencer à mouiller) et j'ai le réflexe de retourner à la page des manteaux volés. Quelque chose me pousse à y jeter un coup d'oeil vitreux à nouveau.
Je relis, vol de manteaux en recrudescence et je regarde l'encadré pour bien comprendre. Et là je vois cette liste de métaux et je me dis qu'assurément on les vole pour les boutons...Des boutons en platine! Non mais! On ne rigole plus! et cet autre truc qui finit en um...Et là je comprends! On vole des manteaux qui sont faits par la N.A.S.A. ou un truc comme ça...Et on le fait pour les boutons qu'on revend à prix d'or...
Soulagée d'avoir mieux compris les tenants et aboutissants des vols de manteaux je passe à la section Actuel l'esprit en paix.
Ce n'est que dix minutes plus tard que la caféine a eu le temps de titiller toutes les circonvultions de ma cervelle. J'ai lâché le linge à vaisselle et je me suis précipitée sur le journal. Cibole ... c'est quand on s'aperçoit à quel point on peut lire des trucs comme ça qu'on comprend les enfants qui peinent à avoir un A dans leur compréhension de lecture!

vendredi 4 avril 2008

Le vieillissement

Hier soir j'ai eu une discussion avec le père de mon Monsieur. Professeur d'université dans la mi septantaine, le cheveu abondant et le porte-document toujours à la main comme s'il enseignait à toutes les minutes de sa vie. Psychologue de surcroît, bref, intellectuel de naissance.
Il a sur les femmes des idées très arrêtées qu'il se fait un plaisir de partager avec moi régulièrement. Une de ces idées dépeint l'homme avec précision ; dès la fin quarantaine ( on se rappelle ici que j'ai 46 ans ) les femmes n'ont plus aucune séduction, donc sont finies et il sympathise profondément avec elles. Une femme, dit-il doctement, atteint son déclin à 40 ans. Elle se fane, elle perd sa beauté et généralement se conserve moins bien que l'homme. D'où la propension naturelle et "normale" pour l'homme de se tourner vers une femme attirante, donc, jeune.
Bon, lui c'est lui, il pense ce qu'il veut. Son fils, rassurez-vous, (en tout cas, moi ça me rassure) n'endosse aucunement les opinions paternelles, la preuve, il m'aime follement.
Mais moi, comment je me trouve moi? Vieillissante? dénuée de séduction? Je ne sais trop...je sais que moi je n'aime pas selon ces critères et si j'étais un homme je m'aimerais beaucoup.
Mais je sais aussi que je ne suis pas la majorité des hommes. Mais bon, c'est pas de ça que je veux parler. Je veux parler des signes de mon vieillissement! Changements évidents : Je me fous des sous-vêtements que je porte, pourvu que je sois bien dedans. Le haut ne va pas avec le bas et so what? Mon chum ne les regarde que si je me pavane devant lui et généralement je me pavane très peu. De toute façon, cette attirance pour les hommes face aux sous-vêtements est très surfaite...Surtout si votre chum vous préfère "sans".
Je ne porte plus de talons hauts. Pourquoi souffrir? Je regarde mes sourcils qui auraient bien besoin d'être épilés et ... rien. Je pars travailler.
Parfois je traîne ma pince à sourcils en auto et je fais ça arrêtée à une lumière rouge. C'est que maintenant j'ai besoin de la lumière du jour pour les travaux de précision mais j'évite ces mêmes lumières de précision à la maison, elles ne mettent pas en lumière les bonnes affaires.
Ah! la chose la plus plate; Je suis devenue comme les matantes qui allaient toujours faire pipi avant de partir en auto, au cas où. Je dois le faire, ma vessie est comme mon cerveau, l'expérience l'a conduite à retenir moins qu'avant. J'accepte plus facilement à mesure que l'âge m'en donne le droit d'avoir le dessous de bras qui s'agite avec enthousiasme quand je dis au revoir à mes enfants. C'est vrai que quand j'arrive à rester seule, en paix chez moi, je suis très enthousiaste.
Je peux maintenant regarder les jeunes policiers en pleine face, même s'ils sont beaux et musclés parce qu'ils me voient maintenant comme une mère et baissent les yeux avant moi.
Bref, une foule d'avantages comme vous voyez qui compensent bien cette perte irrémédiable de séduction. Mais essayez de faire comprendre ça à mon beau-père....

mardi 1 avril 2008

Bones

J'aurais voulu être un légiste... (Sur l'air de Starmania)
Crime que j'aime ça Bones! Ceux qui ne savent pas de quoi je parle passez votre chemin. vous ne comprendrez rien.
J'aurais du être médecin légiste. Ça me passionne. Les experts et Bones...je ne m'en lasse pas.
Dans Bones il y a un bonbon; l'histoire d'amour entre Brennen et Booth. Si, si, il y a une histoire d'amour bon! C'est évident...Ils ne le savent pas encore mais ils s'aiment, l'amour, le vrai.
J'adore cette émission...Moi les duos aux amours impossibles ça me branche... Vous rappelez vous de la Belle et la bête? Vincent et Catherine? Ou alors dans Cosmos 1999, Maya et Tony? Et Mulder et Scully, Buffy et Spike?
Mon coeur bat la chamade lorsque Booth s'approche de Brennen et que dans leurs yeux passe cette lumière de reconnaissance ....Gros soupir...
En passant, copains, copinettes qui comme moi savourez le fantastique, offrez vous la série Heroes...Un délice.
Ça m'a pris 4 jours à m'en remettre, j'en rêvais toutes les nuits...
Sur ce billet enlevant, je retourne à mes dictées.

dimanche 30 mars 2008

Une belle découverte

C'est fou ce que la rivalité Montréal Québec peut engendrer comme compétition... J'ai vu hier dans une banlieue de Montréal ce qu'on pourrait appeler le premier hôtel de glace de la région métropolitaine...C'est incroyable l'effet que ça peut faire de pénétrer dans un tel igloo géant...Par contre, l'impact que ces murs de glace a sur les gens est génial...Une chaleur et une bonne humeur se dégagent de ces lieux à tel point qu'on a peine à croire que cette gangue de glace puisse y résister...Les hôtes de ce palais de neige à la Jivago se doivent naturellement de posséder une bonne dose d'optimisme et de vitamine D pour compenser la diminution du flot lumineux qui pénètre minimalement dans leur demeure. Leur arme secrète? Un rayon de soleil y trottine en chantonnant et en illumine l'espace, une vraie merveille! Nul doute que ces gens, à défaut de lumière naturelle, y trouve leur compte d'amour et de bonheur!

mardi 18 mars 2008

Je m'interroge

Sur le fait que les journaux ne cachent pas leur plaisir à laisser filtrer comme un reproche envers la CSDM qui ferme ses écoles pour déneiger les toits de ses institutions. Sur le fait aussi que lorsqu'un drame tel que l'effondrement d'un viaduc arrive les journaux prennent un plaisir non déguisé à accuser le gouvernement de ne pas y avoir vu avant.
Comme bon peuple on peut-tu arrêter de chialer dès que quelque chose de contrariant révélé par les médias nous arrive tout digéré dans le gorgoton? On en veut tu de la prévention ou on en veut pas?
On chiale pareil sur la façon, les moyens de, les conséquences à ? Et bien y a un vieux proverbe amérindien qui dit à peu près ceci : Avant de chialer après l'autre, chausse donc ses mocassins pour une journée, tu pourras mieux en parler après.
J'suis pas d'adon ben ben, c'est le temps du sempiternel bulletin. Vous voyez comme j'aime évaluer.... À vous parents qui me lisez, sachez que la ministre nous a imposé un bulletin qui ne sert qu'à vous jeter de la poudre aux yeux, à vous contenter et à vous fermer la trappe en vous montrant de beaux chiffres qui ne veulent strictement rien dire pour un prof qui a décidé de faire sa job correctement et d'embarquer dans la réforme. Je ne peux pas faire de moyenne, je n'ai même pas le droit selon mon boss de faire des moyennes alors arrêtez de croire qu'on calcule les notes de vos chérubins de cette façon... Tout ce que ce bulletin a fait c'est de nous pourrir la vie et de vous endormir un brin. Nous sommes pris avec une réforme qui dénonce justement ce système de notes. C'est incroyable la bêtise dans laquelle nous nous engluons. J'arrête ici, mon amertume est tellement acide qu'elle risquerait d'endommager mon écran.
Yeah, yeah, yeah, j'ai le goût de m'amuser...