mardi 18 mars 2008

Je m'interroge

Sur le fait que les journaux ne cachent pas leur plaisir à laisser filtrer comme un reproche envers la CSDM qui ferme ses écoles pour déneiger les toits de ses institutions. Sur le fait aussi que lorsqu'un drame tel que l'effondrement d'un viaduc arrive les journaux prennent un plaisir non déguisé à accuser le gouvernement de ne pas y avoir vu avant.
Comme bon peuple on peut-tu arrêter de chialer dès que quelque chose de contrariant révélé par les médias nous arrive tout digéré dans le gorgoton? On en veut tu de la prévention ou on en veut pas?
On chiale pareil sur la façon, les moyens de, les conséquences à ? Et bien y a un vieux proverbe amérindien qui dit à peu près ceci : Avant de chialer après l'autre, chausse donc ses mocassins pour une journée, tu pourras mieux en parler après.
J'suis pas d'adon ben ben, c'est le temps du sempiternel bulletin. Vous voyez comme j'aime évaluer.... À vous parents qui me lisez, sachez que la ministre nous a imposé un bulletin qui ne sert qu'à vous jeter de la poudre aux yeux, à vous contenter et à vous fermer la trappe en vous montrant de beaux chiffres qui ne veulent strictement rien dire pour un prof qui a décidé de faire sa job correctement et d'embarquer dans la réforme. Je ne peux pas faire de moyenne, je n'ai même pas le droit selon mon boss de faire des moyennes alors arrêtez de croire qu'on calcule les notes de vos chérubins de cette façon... Tout ce que ce bulletin a fait c'est de nous pourrir la vie et de vous endormir un brin. Nous sommes pris avec une réforme qui dénonce justement ce système de notes. C'est incroyable la bêtise dans laquelle nous nous engluons. J'arrête ici, mon amertume est tellement acide qu'elle risquerait d'endommager mon écran.
Yeah, yeah, yeah, j'ai le goût de m'amuser...

5 commentaires:

Zoreilles a dit…

Ah, Bibco... Comme tu aurais des discussions enrichissantes avec ma fille, vous seriez faites pour vous entendre et vous comprendre. Elle est étudiante au bac. en enseignement du français, une formation universitaire qu'elle va étirer sur une dizaine d'années qu'elle dit, à moins qu'elle abandonne en chemin, si elle perd tous ses idéaux. Elle fait beaucoup de suppléance, dans les écoles primaires et secondaires, elle croit que c'est la meilleure part du métier.

Elle a perdu beaucoup d'illusions sur ce monde de l'éducation qu'elle côtoit de plus en plus. J'ignore si ceux qui tirent les ficelles en haut lieu sont conscients des ravages insidieux qui sont en train de se faire dans le quotidien et les idéaux de ceux et celles qui éduquent notre jeunesse.

L'éducation, comme la santé et les services sociaux, est devenue un cheval de bataille majeur en politique, de là toute l'importance de jeter de la poudre aux yeux à la population.

Malheureusement, si on déneige les toitures des écoles dans certains coins du Québec, dont Montréal, l'Outaouais, etc., on ébranle sournoisement ses fondations... C'est encore beaucoup plus risqué!

bibconfidences a dit…

Si pouvait les déblayer ces fondations comme on le fait sur les toits ça éclairciraient beaucoup de choses!

Le professeur masqué a dit…

Bibco: ouins, on a des points de vue différents, mais ça nous enrichit.

Ton boss est dans les patates, je pense. Tu dois faire une moyenne. Cela dit, actuellement, on vit une phase de transition. je vois cela comme suit: on a changé l'enseignement et le bulletin. On chage actuellement le bulletin et on va changer l'enseignement à nouveau bientôt...

de toutes façons, on change aux quinze ans, alors...

bibconfidences a dit…

Non, même la conseillère pédagogique nous l'a affirmé, pas de moyenne, nous prenons un portrait de l'élève là où il est rendu. Naturellement nous tenons compte du avant mais prendre une moyenne avec les notes des examens/évaluations recueuillies durant l'étape est tout à fait contraire à ce que je dois faire.

Le professeur masqué a dit…

Bibco: peut-être es-tu au primaire? Peut-être est-ce différent?

Tu vois, moi le portrait de l'élève, je n'ai pas de problème avec cela. Là ou je décroche, c'est qu'à un moment, on hurle à la ségrégation quand on mesure les élèves en regard d'attentes auxquelles ils devraient correspondre.

«Il a réussi en fonction de son potentiel», m'a déjà dit une collègue.
«Oui, mais il ne sait pas écrire deux mots sans faire de fautes», lui ai-je souligné.
«Oui, mai il faut mesurer l'élève par rapport à lui-même.»

Là, je dois avouer que j'ai décroché et je lis maintenant les petites annonces section emplois.