mardi 30 juin 2015

L'accordeur d'âmes

Je parle beaucoup de musique dans ce petit blogue. Ici, c'est un espace modeste, mais l'amour de la musique y est gigantesque.
Pas que l'amour de la musique, l'amour pour les mots aussi.
En ce moment, j'écoute Jacques Michel, Viens, Jacques Brel, La Fanette... Quand je les écoute, quand j'écoute Moustaki, Bécaud, Aznavour, Renaud et tous les autres, je suis ailleurs, je suis chez eux. Je suis là où ces mots ont été écrits, sur le papier. avant que d'être chantés.
Je suis en Abitbi, en France, en Belgique, en Grèce, partout où ils sont nés.
Si le monde n'était que musique, les accords seraient partout. Entre les peuples, entre les nôtres qui n'ont de compatriote que le nom, entre les patrons et les employés, entre lui et elle, entre eux.
Si le monde n'était que musique, les accordeurs d'âmes seraient légion. Ils auraient dans leur escarcelle un petit marteau pour taper sur la tête de ceux qui n'y comprennent rien. Leur oreille saisirait la moindre nuance de désaccord. Toc, petit coup. Toc, toc, cesses de parler, écoute le. Ouvre tes oreilles nigaud, écoute.
Tous les accordeurs s'accorderaient ensemble pour nous apprendre l'harmonie.
Dans toutes les gammes nous saurions dire je t'aime, pardon, bienvenue.
L'Alto, le soprano, le ténor, tous, dans une seule voix, se lèveraient à l'unisson pour chasser le gris.
Le rire des enfants s'élèverait en cascades de trilles mélodieuses avec le choeur des adultes qui les aiment, jamais très loin.
Si le monde était musique, nous serions des notes, des blanches et des noires sur le même clavier et,  dans un accord parfait, nous jouerions, ensemble.
Merci à mon ami Marc-André pour continuer à me faire connaître encore plus de musique.

samedi 27 juin 2015

J'aime Montréal


Lorsque j'étais jeune, j'habitais à Amos, en Abitibi. Lorsque j'étais plus vieille aussi, j'en suis partie vers la fin trentaine.
Pour certains, l'Abitbi c'est le bout du monde. Nous faisions pourtant le voyage plusieurs fois par année pour venir nous "ressourcer" à Montréal.
L'automne, acheter les choses d'école, les vêtements, les souliers "italiens" comme disait ma mère.
L'été, dès que l'école finissait, direction Montréal et La Ronde était un incontournable.
Mon frère et moi avons été choyés et les voyages avec mes parents étaient des moments magiques.
Ma mère avait tellement d'enthousiasme pour tout ce qu'elle entreprenait pour nous et avec nous qu'elle nous a transmis le goût du bonheur et du plaisir pour la vie et spécialement, pour ce que nous avons connu étant plus jeune.
Je crois que la plaisir de venir à Montréal nous a été inculqué très jeune et est resté.
Depuis que je vis ici, j'ai l'impression d'être à ma place. J'aime Montréal d'un amour sans réserve.
L'autre soir, je revenais de la Rive Sud et je savais que je rentrais chez moi.
Il faut rentrer de la Rive Sud vers 20h30 un soir d'été où il fait beau. Le soleil frappe alors de ses rayons le pont Jacques Cartier et je vous jure qu'à ce moment, celui-ci n'a rien a envier au Golden Gate.
C'est un pont Jacques Cartier doré qui déroule son tapis noir devant nous et on a l'impression d'entrer dans une ville faite pour les anges!
Ben oui, j'aime Montréal...

Avez-vous vu comme mon père est cool sur cette photo? Les jeans, le t-shirt moulant et même les espadrilles flat, on a raison de dire que la mode c'est un cycle :-)
Je ne le réalisais pas alors, mais nous vivions un état de bonheur permanent.
Il n'y a pas que le pont qui s'orne de dorure les beaux jours d'été, il y a aussi la vie, pour un peu qu'on la célèbre.

vendredi 26 juin 2015

Les vacances mais ensuite?

Les vacances. Enfin! Oui, mais... Parfois, lorsqu'on trouve un équilibre dans un cadre qui nous devient familier, en changer ne nous apparait pas sans risques.
C'est comme se retrouver sans ses broches aux lendemains de trois ans de traitement d'orthodontie ; la crainte que nos dents tombent est plus forte que le bon sens et bien réelle.
Et si moi je tombais sans cette structure qu'est la routine du travail, qui m'a soutenue toute l'année?
Et si tous mes weekends qui sont parfois difficiles parce que souvent seule, devenaient semaine?
Je soupire devant la tâche de me réaliser, encore une fois, pour atteindre le but fixé. Être bien!
Est-ce que d'autres enseignants vivent cet espèce de saut dans le vide? Ce mélange de contentement et d'appréhension lorsque la première journée de vacances s'inscrit au calendrier?

J'imagine que c'est encore un truc du processus de deuil annuel...Passer à travers tous les évènements d'une année entière avant de pouvoir dire qu'on a fait la paix.
J'ai été chanceuse pour la journée où les élèves ont quitté.
Je me sentais vraiment seule, personne à retrouver afin de partager cette joie toute simple, d'être enfin en vacances! Pas de 5 à 7, pas de souper sur le pouce...

Heureusement, la soirée s'est bien terminée. Le hasard fait parfois bien les choses.

Mais cela m'a rappelé qu'il faut trouver des stratégies pour être bien lorsqu'on est seul. Je ne vois plus les rencontres comme étant seulement un moyen de trouver "l'âme soeur", mais aussi comme un moment où je peux discuter et avoir du plaisir avec une personne qui peut devenir un ami, une connaissance ou tout simplement, un moment passé en agréable compagnie.