lundi 31 juillet 2023

5, 6 ans? Quand on ne peut pas oublier

The art of losing isn’t hard to master;
so many things seem filled with the intent
to be lost that their loss is no disaster.

Lose something every day. Accept the fluster
of lost door keys, the hour badly spent.
The art of losing isn’t hard to master.

Then practice losing farther, losing faster:
places, and names, and where it was you meant
to travel. None of these will bring disaster.

I lost my mother’s watch. And look! my last, or
next-to-last, of three loved houses went.
The art of losing isn’t hard to master.

I lost two cities, lovely ones. And, vaster,
some realms I owned, two rivers, a continent.
I miss them, but it wasn’t a disaster.

—Even losing you (the joking voice, a gesture
I love) I shan’t have lied. It’s evident
the art of losing’s not too hard to master
though it may look like (Write it!) like disaster.

mercredi 2 juin 2021

Comment

Quand on essaie de ne pas penser qu’on est seul on s’occupe, on regarde la télé, on écoute la radio en faisant quelque chose, on travaille,  du rangement, du ménage ... puis tout à coup on s’arrête parce qu’on est à bout et fatigué et c’est là que désœuvré,  on se remet à se dire que ce serait bien à travers tous nos devoirs d’avoir aussi la récréation, le plaisir et la légèreté. 
Mais je ne sais pas trop comment trouver un joueur alors je me repose et je reprends le collier pour ne plus penser trop. 

lundi 1 avril 2019

La présence.

Quand un espace vide depuis longtemps se remplit subitement,  il y a  ce phénomène d'expansion des parois qui cherchent à s'ajuster à cette présence nouvelle.
Ça tire dans tous les sens, ça fait mal, ça s'ajuste...c'est comme la vie qui revient.

mercredi 20 février 2019

Il

Je me demande encore pourquoi lui ? 
Pourquoi un être plus qu’un autre continue-t-il de nous
habiter ? Il n’y a que son âme qui se connectait à 
la mienne. C’est une question de lumière, de bonheur, 
de ravissement. Il faisait de moi un cœur heureux.
Il était là et ma joie existait. 

dimanche 23 septembre 2018

L'amour par procuration

Est venu le temps où les histoires d'amour qui faisaient battre mon coeur ne sont plus que celles des autres.
Les autres au cinéma surtout, parce que dans la vie, les heureuses se font discrètes, comme dans la chanson et les malheureuses fleurissent si bien qu'elles n'ont pas besoin qu'on parle d'elles pour exister.
Je ne sais plus le nombre des amours qui m'ont fait sourire, pleurer ou prier.
Beaucoup.  Malgré le temps qui passe et qui m'apporte la certitude que plus jamais je n'aurai la mienne, je ne me lasse pas de regarder celles qui ne m'appartiennent pas.
Ce n'est pas que cela me fasse du bien, mais qu'importe, lorsque je les vis, par procuration, mon coeur d'aimer ne cesse pas.
J'ai toujours été douée d'une grande empathie.

dimanche 5 août 2018

Le vert été

Il fait chaud, trop chaud. Contrairement à mon coeur dont les battements s’affichent en lignes bien droites, parallèles et mornes sur l’écran imaginaire de mes jours, mes cheveux eux, s’affolent en volutes frisottées, défiant le fer plat de les dompter. En vain.
J’ai une tête de Gorgonne et les nouvelles pousses de l’asperge parapluie suspendue au dessus de moi, s’emmêlent dans mes boucles rousses comme tombées amoureuses du cheveu tortillé.
Elle est belle mon aspergus. Mon pouce a verdit d’amour pour elle et ma ménagerie végétale ne souffre d’aucune perte.
Le vert été c’est qu’il faut bien que du bon pousse parfois.

lundi 6 juin 2016

Seule mais pas trop

Il fut un temps, jadis, où être seule avec la perspective de l'être pour toujours m'anéantissait de douleur.
Je m'étais construite avec le regard de l'autre, fût- il critique ou bienveillant.
Et puis, un jour,  il n'est plus resté que le chemin de la solitude sur mon parcours chaotique et
c'est comme ça depuis 2 ans.
Oh que j'en ai traversé des murs et des torrents, laissant au passage des petits bouts de moi effilochés et incertains d'être encore connectés à mon âme...
Et puis sont venus des nuits et des jours de tourmente à se sentir coupable de vouloir *se coucher sur l'asphalte et se laisser mourir alors qu'on a la santé, ses enfants et sa famille qui nous entourent et veillent sur nous.
Et puis il y a eu des jours et des nuits où j'ai cru que je ne serais plus seule. Mais deux solitudes ne font pas un tout. Deux solitudes demeurent seules.
Et puis il y a maintenant, qui revient, de plus en plus souvent.
Maintenant où je suis assise à écouter la Bohême en sentant mon coeur s'emplir se désirs, d'émotions, de beautés et de perfection. D'indicible reconnaissance également, parce qu'il y a ce moment, là, présentement, où je ressens sans aucun besoin du regard d'autrui, un bonheur indéfectible.
Je me dis parfois qu'apprécier "d'être" sans l'autre, me demandera toujours une bonne dose de volonté. Ou de rosé.
Mais il n'en demeure pas moins que ces moments où le mystique flirte avec ma réalité, reviennent plus souvent qu'avant.
Bien sûr, avec le temps, je croiserai d'autres corps,  je parlerai peut-être toute seule en marchant ou je pleurerai  au cinéma quand personne ne le fait,  mais je souffrirai également moins d'être seule qu'hier.
Et puis il y l'écriture.
Il y a l'espoir.
Il y a la vie.
Mais il restera toujours une attente, un espoir, une envie, un manque.


*Chanson de Fabienne Thibault pour Starmania, Stone le monde est Stone.