Il fait chaud, trop chaud. Contrairement à mon coeur dont les battements s’affichent en lignes bien droites, parallèles et mornes sur l’écran imaginaire de mes jours, mes cheveux eux, s’affolent en volutes frisottées, défiant le fer plat de les dompter. En vain.
J’ai une tête de Gorgonne et les nouvelles pousses de l’asperge parapluie suspendue au dessus de moi, s’emmêlent dans mes boucles rousses comme tombées amoureuses du cheveu tortillé.
Elle est belle mon aspergus. Mon pouce a verdit d’amour pour elle et ma ménagerie végétale ne souffre d’aucune perte.
Le vert été c’est qu’il faut bien que du bon pousse parfois.