Un après-midi rempli de bonheur. Je les prends et m'en gave, les moments légers sans inquiétude pour rien ni personne se faisant plutôt rares.
Dîner devant la télé, zappette aléatoire, je tombe sur la cage aux folles I. La meilleure, ma meilleure.
J'ai rit tout autant qu'à 15 ans. Aux mêmes passages, du même éclat. C'est bon de constater que ce qui nous faisait rire il y a 20 ans provoque encore les mêmes réactions. Mais comment ne pas rire devant le génie théâtrale de Galabru et de Serreault? Chaque coup d'oeil, chaque mimique m'arrachent un rire. Allez, ouste l'anxiété! Qu'il fait bon se retrouver dans l'avant insouciant, l'état d'âme qui déborde de joie. Et le plus beau, c'est que ça dure. J'ai fermé la télé dès les dernières notes du générique et ai mis un cd de musique de films de Lelouch à la place. Des musiques fortes, tantôt enlevantes, tantôt chevretantes comme un filet de voix émue. Encore là, c'est un cd qui accompagnait mes rêveries d'avant.
Et dehors y a ce vent si fort et si doux. Je sors sur mon balcon aux 10 minutes me mettre le nez dedans. Si j'avais des oreilles d'épagneul ce serait superbe.
Il y a le soleil rose derrière ces gros nuages effilochés de jaune et de lavande qui avancent en bousculant tout et que rien n'arrête. C'est beau la nature.
Je me demande pourquoi l'homme a ressenti le besoin de se doter d'un Dieu à son image alors que la vraie force supérieure est si simplement là. L'eau, la terre, le feu, le vent.
Les Amérindiens l'ont compris bien avant nous. Parfois je suis interloquée devant toutes ces religions qui célèbrent des entités ressemblant plus ou moins à un être humain.
Pire, on le remercie pour les beautés de la nature.
Mais chacun croit en ce qu'il veut, c'est ça la liberté. Malheureusement, trop souvent c'est aussi là que finit celle de l'autre.
Je préfère célébrer le vent et le bon qui émerge parfois de tout être humain comme un miracle quotidien, c'est ça qui me transcende moi.
Parlant de transcendance j'ai vu Walkyrie. Beaucoup, beaucoup d'émotions pour moi et mon conjoint. Tout ce qui relève de la grande guerre et de la 2e guerre mondiale nous touche.
La résistance et le courage des personnes qui ont risqué leur vie et parfois celle des leurs pour combattre le mal, pour aider d'autres humains, ça m'a toujours ému. Savoir que ce film raconte de vrais évènements m'a bouleversé. Je vous dirai évidemmnent que c'est un film magnifique mais mon jugement est teinté d'une subjectivité que vous comprendrez.
Je suis restée le plus longtemps que j'ai pu après le générique, afin de donner le temps à mon visage de reprendre une couleur normale, en vain je crois bien. Pas grave, j'avais le toupet dans la figure, ça paraissait moins.
C'est fou quand on plonge dans ce passé l'effet bénéfique que ça peut avoir, de la tristesse soit, mais aussi un recul face à tous les faux problèmes qui nous embrouillent parfois l'esprit.
Des fois je me demande si l'être humain n'a pas un besoin obsessif de se mettre dans le trouble. Pas de guerre, pas d'épidémie qui nous déciment, faut quand même faire un brin de chicane, affûter nos langues pour semer la discorde et récolter des coups comme si ça nous faisait du bien.
Quand je suis sortie du cinéma, je me suis promis, comme je le fais de plus en plus souvent, qu'un jour, quand les enfants seront un peu plus vieux, je travaillerai aux cotés de ceux qui oeuvrent pour le bien des autres. Et puis A. (mon chum) a eu pour moi cette phrase pleine de vérité: " Tu le fais déjà, tous les jours, tu peux aider à faire de meilleurs êtres humains."
C'est quand je réalise ça que la réforme et ses foutues exigences je m'en fous complètement. Tiens, je la balance dans le vent ! J'espère qu'elle l'emportera loin loin!
4 commentaires:
Belle réflexion que la tienne en cette fin d'année 2008 qui commence son décompte... On dirait que ça nous amène à élever notre conscience au-dessus du quotidien, le temps d'un mini bilan personnel et/ou collectif, d'un brin de sagesse qu'on essaiera de se rappeler!
Toujours un grand bonheur de te lire...
La spiritualité des autochtones, particulièrement celle des Algonquins qui sont si près de la nature, me rejoint beaucoup.
C'est Jean D'Ormesson qui disait qu'il faut chaque jour vivre en s'élevant un peu au-dessus du quotidien.
Des vents près des 100km à l'heure, ça tombe bien...
J'espère qu'il ne souffle pas vers chez toi professeur masqué :-)
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