mercredi 14 mai 2008

Le syndrome du cheval à l'écurie

Je l'ai. J'ai ce syndrome. Celui où le cheval qui, n'en pouvant plus, part à galoper quand il hume la douce odeur de son écurie.
Je l'ai, mais à l'envers. Je n'en peux plus quand je sens la douce odeur des vacances qui se pointent à l'horizon.
C'est technique, c'est chimique, c'est subjectif et caractériel. Je suinte la paresse quand la fin approche. C'est l'agonie de mon cerveau reptilien qui lentement exhale le pshuittt de mon cerveau qui grille sous l'effet de la neurone sous haute tension.
Qu'est ce que font tous les autres? Ceux qui ne sont pas profs? Ceux pour qui la fête du Canada ne correspond pas avec le début d'une merveilleuse vacance qui dure 2 mois?
On se fait tant et si bien à cette pause bienheureuse qu'on se croit incapable de vivre sans.
On traîne la patte et on fait notre chemin de croix en se demandant si le Golgotha va bientôt se pointer le mont ou si l'érosion des pluies acides lui en a mangé encore un petit bout cette année...Non mais quel calvaire...
Je prends bien les quelques journées de congé qui me restent mais ensuite le retour au boulot est encore plus difficile. C'est que je m'adapte très vite moi, aux bonnes choses...
Le pire, c'est que c'est contagieux, j'ai donné le virus à mes élèves. Ils n'absorbent plus rien, obnubilés qu'ils sont par ce qui se trouve de l'autre coté des fenêtres. Et puis il y a toutes ces chicanes de filles....Leur susceptibilité est à la mesure de leur habillement... plus elles ont de petits bouts de peau à l'air plus leur mèche est courte....J'ai saisi au vol des mots comme, pute ou chienne...imaginez, à 11 ans. Je leur ai dit de ne plus se forcer pour les cours de français, qu'une belle carrière de lutteuse dans la boue les attendait. Naturellement elles ont eu droit à la lecture à voix haute de leurs beaux petits mots de courtoisie en public et à grand renfort de dictionnaire elles ont du me lire les définitions du mot pute et chienne dans le dictionnaire. Moi aussi j'ai la mèche courte rendu au mois de mai. La très chouette psycho-éducatrice les a ensuite expédiées dans son ti bureau où elles ont eu une édifiante conversation sur la bonne entente entre camarades de classe.
C'est que la chaleur exacerbe les humeurs, saviez pas ça?

5 commentaires:

mélimelo a dit…

C'est toi qui m'envoie toutes ses filles à mon bureau? ;)

Depuis quelques semaines, ca sent un peu trop le printemps. Le printemps c'est la saison des amours! Ben justement, y'a un peu trop de chicanes de filles à cause des gars! Elles sont toujours à mon bureau parce que telle à voler leur chum etc... Je ne suis pas Cupidon!! Je suis juste une éducatrice! Je ne vais pas régler tout leur problèmes de coeur!

Tk, tout ca pour dire que ça sent les vacances en maudit dans les écoles!

bibconfidences a dit…

Oui madame! Mais j'ai hâte de ne sentir que ça...

Anonyme a dit…

avec mon nouvel emploi cet année, je passe GO sans réclamer 500 $ pour cet été, pas de vacance pour moi ...... mais bon il n'y pas personne qui crie pute ou vache dans le corridor de mon bureau

bibconfidences a dit…

attends...tu verras, tu vas bientôt te demander si tu gères une garderie ou des adultes responsables.

Zoreilles a dit…

Tiens bon, Bibco, plus qu'un mois...

;o)

Ça ne te consolera sans doute pas mais mes clients, ces temps-ci, sont pires que des enfants. Ils ne se traitent pas des mêmes termes péjoratifs, ils savent faire preuve de plus de « créativité » mais ils sont aussi bébé lala, je t'assure.