Je me sens ours ce matin. Je resterais chez moi à boire du café chaud au lait très sucré bien enveloppée dans une grosse couverture en chenillette épaisse et je méditerais.
Ce ne sont pas les sujets de réflexion qui manquent chez moi.
Ma mère par exemple ; elle me regarde de haut parce que je refuse d'aller au merveilleux royaume de Walt Mart voir les cadeaux de Noël. "C'est un magasin américain dit-elle, ça n'appartient même pas aux chinois! " Je sais bien que c'est américain mais leurs produits sont principalement fabriqués en Chine. Son regard condescendant à mon égard suffit à comprendre qu'elle a pitié de sa fille si bornée.
Ma propre fille elle regarde à la télé occupation double et refuse d'entendre un seul de mes commentaire à propos de cette émission. C'est désolant, je ne peux même pas l'éclairer.
Je médite là-dessus et je me demande si le gène du bon sens est comme le gène des jumaux; sauterait-il une génératation?
Peut-être que je me suis retrouvée par hasard à son point de chute. Ma mère et ma fille non.
En tout cas, elles écoutent occupation double ensemble parfois et n'ont aucun problème à aller voir les trucs en vente au royaume de Walt Mart.
Quand je vous disais que j'avais des raisons de méditer.........
mardi 20 novembre 2007
vendredi 16 novembre 2007
La différence
C'est étrange, pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'en lisant l'article de La Presse sur les femmes à la chasse il y aurait une différence dans la vision que nous aurions des hommes qui font tout comme les femmes? Des hommes qui feraient du scrapbooking, des hommes qui traînent dans les boutiques de déco pour chercher un papier peint pour le mur du salon, des hommes qui ont un faible pour les beaux sacs fourre-tout en cuir. Sommes-nous vraiment prêts à accepter que si la femme est belle en smoking noir et cravate de soie, son compagnon sera tout aussi sexy en talons aiguilles et redingote de velours rose? Le trouverons-nous aussi débordant de mâlitude?
Avons-nous un sourire aussi complaisant devant la gang de gars qui vont aux danseuses que devant le groupe de matantes qui s'énervent et s'épivardent devant le gogoboy?
Sommes-nous vraiment aussi ouvert que ça?
Avons-nous un sourire aussi complaisant devant la gang de gars qui vont aux danseuses que devant le groupe de matantes qui s'énervent et s'épivardent devant le gogoboy?
Sommes-nous vraiment aussi ouvert que ça?
jeudi 15 novembre 2007
Ces temps-ci en classe...
Je fais de belles choses.
Je fais du français, groupe du nom, groupe sujet, groupe verbe, c'est long à assimiler on dirait.
J'enseigne les terminaisons du verbe aimer.
Je fais de belles dictées où j'explique les accords au fur à mesure en leur donnant des repères et des indices, je leur fais penser à mettre leurs accents en faisant des mimiques, et je me tais quand j'arrive aux mots qui étaient à l'étude. Je fais la dictée raisonnée en la donnant plutôt qu'en la corrigeant. En deux mois j'ai vu une amélioration incroyable. Je donne toujours la quatrième dictée en méli-mélo des trois autres et cette fois, sans donner tous les petits indices auxquels ils ont droit habituellement.
Et bien ils ont en moyenne deux à trois fautes. Pas plus.
C'est formidable de voir leur fierté.
On fait un conte africain en dessin et nous venons "d'éditer" notre recueil d'histoires de peur fait à l'Halloween. Lundi chaque enfant apportera un fruit et nous ferons une grosse salade de fruits!
Je leur enseigne les bases du tricot et un groupe d'élève commencera sous peu en lego le château du Père Noël pendant que les autres monteront une mini pièce de théâtre pour les petits du premier cycle.
Nous faisons un midi de récupération et un midi pour les mordus des maths. On dîne ensemble et on travaille.
J'ai six atelier. Un où l'on peut créer des colliers, un où on fait de l'estampe, un en informatique, un en géographie ( placer les animaux sur une carte du monde ) un en dessin, un en scrapbooking et un en écriture.
Ah! j'oubliais celui où l'on peut écouter de la musique avec des écouteurs et dessiner ce que ça leur inspire. Ils ont fait un trophée à leur image, avec leurs forces et leurs qualités. Ils sont exposés sur le bord des fenêtres, véritables odes à l'estime de soi, hommage au papier d'aluminium, mon exposition de trophée a un succès fou.
J'enseigne aussi l'univers social et on se prépare à bâtir un village de la Nouvelle France. On fait beaucoup de grammaire et ça commence à "rentrer" comme on dit.
Pendant leur moment de lecture après le dîner j'arrive à corriger un brin, quelques minutes seulement parce qu'il y en a toujours un qui veut me montrer ce qu'il vient de découvrir dans son livre...
Il y a du français dans tout ce qu'on fait, des maths? Partout. Quand on veut c'est facile, il y a toujours une occasion de placer un beau mot, de corriger une belle phrase, de faire un calcul savant ou de résoudre un problème.
Le temps? Depuis que j'ai arrêté de m'en faire avec l'évaluation j'ai énormément de temps. Je l'ai annoncé à tous les parents. J'évalue moins mais j'enseigne plus. Ça vous va? Pas de problème qu'ils m'ont dit.
Il semblerait que ça va aussi aux enfants puisque les devoirs sont toujours remis à temps, les travaux se font sans attendre, les équipes fonctionnent bien et le lien avec eux est formidable.
C'est peut-être ma dernière année où j'enseignerai une année complète mais je vais en profiter pour faire ce que j'ai toujours voulu faire. Enseigner. J'ai enfin repris confiance en moi et je n'ai pas besoin d'avoir des tonnes d'évaluations pour savoir où en sont les apprentissages de mes élèves.
Là je vous laisse, je dois me faire belle, on s'en va au Salon du livre!
Ciao!
Je fais du français, groupe du nom, groupe sujet, groupe verbe, c'est long à assimiler on dirait.
J'enseigne les terminaisons du verbe aimer.
Je fais de belles dictées où j'explique les accords au fur à mesure en leur donnant des repères et des indices, je leur fais penser à mettre leurs accents en faisant des mimiques, et je me tais quand j'arrive aux mots qui étaient à l'étude. Je fais la dictée raisonnée en la donnant plutôt qu'en la corrigeant. En deux mois j'ai vu une amélioration incroyable. Je donne toujours la quatrième dictée en méli-mélo des trois autres et cette fois, sans donner tous les petits indices auxquels ils ont droit habituellement.
Et bien ils ont en moyenne deux à trois fautes. Pas plus.
C'est formidable de voir leur fierté.
On fait un conte africain en dessin et nous venons "d'éditer" notre recueil d'histoires de peur fait à l'Halloween. Lundi chaque enfant apportera un fruit et nous ferons une grosse salade de fruits!
Je leur enseigne les bases du tricot et un groupe d'élève commencera sous peu en lego le château du Père Noël pendant que les autres monteront une mini pièce de théâtre pour les petits du premier cycle.
Nous faisons un midi de récupération et un midi pour les mordus des maths. On dîne ensemble et on travaille.
J'ai six atelier. Un où l'on peut créer des colliers, un où on fait de l'estampe, un en informatique, un en géographie ( placer les animaux sur une carte du monde ) un en dessin, un en scrapbooking et un en écriture.
Ah! j'oubliais celui où l'on peut écouter de la musique avec des écouteurs et dessiner ce que ça leur inspire. Ils ont fait un trophée à leur image, avec leurs forces et leurs qualités. Ils sont exposés sur le bord des fenêtres, véritables odes à l'estime de soi, hommage au papier d'aluminium, mon exposition de trophée a un succès fou.
J'enseigne aussi l'univers social et on se prépare à bâtir un village de la Nouvelle France. On fait beaucoup de grammaire et ça commence à "rentrer" comme on dit.
Pendant leur moment de lecture après le dîner j'arrive à corriger un brin, quelques minutes seulement parce qu'il y en a toujours un qui veut me montrer ce qu'il vient de découvrir dans son livre...
Il y a du français dans tout ce qu'on fait, des maths? Partout. Quand on veut c'est facile, il y a toujours une occasion de placer un beau mot, de corriger une belle phrase, de faire un calcul savant ou de résoudre un problème.
Le temps? Depuis que j'ai arrêté de m'en faire avec l'évaluation j'ai énormément de temps. Je l'ai annoncé à tous les parents. J'évalue moins mais j'enseigne plus. Ça vous va? Pas de problème qu'ils m'ont dit.
Il semblerait que ça va aussi aux enfants puisque les devoirs sont toujours remis à temps, les travaux se font sans attendre, les équipes fonctionnent bien et le lien avec eux est formidable.
C'est peut-être ma dernière année où j'enseignerai une année complète mais je vais en profiter pour faire ce que j'ai toujours voulu faire. Enseigner. J'ai enfin repris confiance en moi et je n'ai pas besoin d'avoir des tonnes d'évaluations pour savoir où en sont les apprentissages de mes élèves.
Là je vous laisse, je dois me faire belle, on s'en va au Salon du livre!
Ciao!
mardi 13 novembre 2007
Finalement...
J'ai fait deux erreurs dans la dictée, ai-je pu lire ce matin dans la Presse.
À aucun frais, il fallait un s à aucun. Aucuns frais. On met un s à aucun lorsqu'il est placé devant un mot qui s'écrit toujours au pluriel. Funérailles, frais. Ben coudon. Une autre règle que j'ignorais.
J'ignore beaucoup de choses semble-t-il. Des amis qui lisent mon blog et quelques collègues me targuent d'être pessimiste et de faire preuve d'irréalisme. Une collègue m'a même dit que c'était ennuyant à la longue m'entendre parler des problèmes dans le monde.
"On le sait que ça va mal, à quoi ça sert d'en parler?"
Bon, ben coudon. C'est comme ça qu'on en vient à avoir envie de s'la fermer?
J'ai au moins eu une oreille attentive hier, celle d'une autre collègue, qui ignorait qu'acheter au royaume de Walt Mart contribuait à l'enrichissement de la Chine. Elle ignorait aussi beaucoup de choses à propos de la Chine. À propos d'un tas de choses en fait. Mais elle connait ses règles de grammaire par coeur. Elle jette un coup d'oeil aux communiqués que je donne aux parents et moi je lui parle des méchants de ce monde. Ça me rassure de le faire, s'il fallait que les parents reçoivent un mot du professeur de leur enfant contenant une faute de français...Par contre, je ne suis pas certaine du contraire, pas certaine du tout que moi je la rassure.
À ce propos, la semaine passée, notre professeur de musique, un professeur dévoué qui fait beaucoup de projets avec ses élèves, a fait parvenir à tous les professeurs une lettre à remettre à tous les parents d'élèves. Ça fait beaucoup de papier ça. Hélas, il y avait une toute petite erreur dans la lettre. Un s demeuré à la fin d'un mot qui n'en avait plus besoin dans la version finale et qui avait été posé là, par conviction, dans la première version.
Nous lui avons promis que nous ferions effacer le s par chacun des élèves, ou mieux, nous l'effacerions nous-même avec le beau petit ruban cache blanc, mais ce n'était pas suffisant. La direction préfèrait que toutes les lettres soient imprimées une deuxième fois.
Lorsque je vous dis que tout ce débat autour du français tourne à l'inquisition...
À aucun frais, il fallait un s à aucun. Aucuns frais. On met un s à aucun lorsqu'il est placé devant un mot qui s'écrit toujours au pluriel. Funérailles, frais. Ben coudon. Une autre règle que j'ignorais.
J'ignore beaucoup de choses semble-t-il. Des amis qui lisent mon blog et quelques collègues me targuent d'être pessimiste et de faire preuve d'irréalisme. Une collègue m'a même dit que c'était ennuyant à la longue m'entendre parler des problèmes dans le monde.
"On le sait que ça va mal, à quoi ça sert d'en parler?"
Bon, ben coudon. C'est comme ça qu'on en vient à avoir envie de s'la fermer?
J'ai au moins eu une oreille attentive hier, celle d'une autre collègue, qui ignorait qu'acheter au royaume de Walt Mart contribuait à l'enrichissement de la Chine. Elle ignorait aussi beaucoup de choses à propos de la Chine. À propos d'un tas de choses en fait. Mais elle connait ses règles de grammaire par coeur. Elle jette un coup d'oeil aux communiqués que je donne aux parents et moi je lui parle des méchants de ce monde. Ça me rassure de le faire, s'il fallait que les parents reçoivent un mot du professeur de leur enfant contenant une faute de français...Par contre, je ne suis pas certaine du contraire, pas certaine du tout que moi je la rassure.
À ce propos, la semaine passée, notre professeur de musique, un professeur dévoué qui fait beaucoup de projets avec ses élèves, a fait parvenir à tous les professeurs une lettre à remettre à tous les parents d'élèves. Ça fait beaucoup de papier ça. Hélas, il y avait une toute petite erreur dans la lettre. Un s demeuré à la fin d'un mot qui n'en avait plus besoin dans la version finale et qui avait été posé là, par conviction, dans la première version.
Nous lui avons promis que nous ferions effacer le s par chacun des élèves, ou mieux, nous l'effacerions nous-même avec le beau petit ruban cache blanc, mais ce n'était pas suffisant. La direction préfèrait que toutes les lettres soient imprimées une deuxième fois.
Lorsque je vous dis que tout ce débat autour du français tourne à l'inquisition...
lundi 12 novembre 2007
Quand même...
Je ne sais pas pourquoi (hé,hé,hé) mais j'ai eu envie de faire la vague dans mon salon quand j'ai entendu Fred Pellerin, jeune québécois de la même génération que ces jeunes professeurs qui ne savent pas écrire, proclamé "roi de la dictée" à Tout le monde en parle hier soir. Moins de fautes que Monsieur Lisée...Hon....
J'ai toujours aimé Fred Pellerin, maintenant je l'adore. Son frère aussi d'ailleurs, sa musique est belle comme tout. Leur cd sera sur ma liste de cadeaux.
Je regardais Fred Pellerin fermer les yeux hier soir lorsque Mia Farrow évoquait la situation au Darfour, je le regardais réfléchir intensément lorsque Michèle Courchesne avec son sourire que je n'aime pas déroulait son beau discours politique. Je le regardais tenter de nous livrer le fond de son questionnement intérieur et, même s'il n'a pas eu le temps d'exprimer toute sa pensée clairement, j'ai compris et j'ai partagé son incompréhension face à tous ces beaux discours qui ne veulent rien dire du tout alors que le problème du nous et du français est en vérité un problème de société. Ce nous qui passera son chemin devant les sans-abris qui mourront de froid cet hiver, ce français qui ne servira qu'à dire des phrases obscures et vaines comme : " l'articulation de la modernisation de la réforme" (c'était de Madame la ministre celle-là).
En passant, j'ai fait une faute dans la dictée hier, je n'ai pas mis de s à deux cents. J'avais oublié la règle!
Mais je vous jure que si j'écris une lettre à nos dirigeants pour donner mon appui à un quelconque mouvement qui leur demandant de ne pas envoyer nos athlètes aux Jeux de Pékin, je ne ferai aucune faute, surtout celle d'intention!
J'ai toujours aimé Fred Pellerin, maintenant je l'adore. Son frère aussi d'ailleurs, sa musique est belle comme tout. Leur cd sera sur ma liste de cadeaux.
Je regardais Fred Pellerin fermer les yeux hier soir lorsque Mia Farrow évoquait la situation au Darfour, je le regardais réfléchir intensément lorsque Michèle Courchesne avec son sourire que je n'aime pas déroulait son beau discours politique. Je le regardais tenter de nous livrer le fond de son questionnement intérieur et, même s'il n'a pas eu le temps d'exprimer toute sa pensée clairement, j'ai compris et j'ai partagé son incompréhension face à tous ces beaux discours qui ne veulent rien dire du tout alors que le problème du nous et du français est en vérité un problème de société. Ce nous qui passera son chemin devant les sans-abris qui mourront de froid cet hiver, ce français qui ne servira qu'à dire des phrases obscures et vaines comme : " l'articulation de la modernisation de la réforme" (c'était de Madame la ministre celle-là).
En passant, j'ai fait une faute dans la dictée hier, je n'ai pas mis de s à deux cents. J'avais oublié la règle!
Mais je vous jure que si j'écris une lettre à nos dirigeants pour donner mon appui à un quelconque mouvement qui leur demandant de ne pas envoyer nos athlètes aux Jeux de Pékin, je ne ferai aucune faute, surtout celle d'intention!
dimanche 11 novembre 2007
Vite de même...
Une petite mise en garde à propos de tout ce touin touin concernant la qualité médiocre de la langue enseignée dans nos écoles.
J'aimerais que vous vous rappeliez, agressifs détracteurs de la réforme, qu'au Québec le nombre d'analphabètes adultes qu'a produit votre bon vieux système d'éducation est assez embêtant à avouer quand on profère une vénération sans borne pour la bonne vieille dictée.
J'aimerais que vous vous rappeliez que les baby boomer et ceux d'avant qui savent si bien écrire sont issus de la même génération que ceux qui ont consommé nos ressources naturelles à outrance et valorisé le système capitaliste, celui-là même qui est responsable de nombreux problèmes d'environnement et de surconsommation. Certains de nos religieux, ceux-là même qui s'occupaient des Orphelins de Duplessis et qui étaient en poste dans les pensionnats amérindiens de l'époque, écrivaient sans une seule faute. Ce qui m'amène au propos de ce billet; apprendre aux enfants à écrire sans faute en revenant aux bonnes vieilles méthodes "qui ont fait leurs preuves" n'est pas tout. Driller dans le cerveau pour y faire apprendre des règles de grammaire ça se défend mais il faut aussi que l'enfant pour devenir un adulte responsable sache utiliser correctement cette belle langue française. Un contenant et un contenu. Apprendre le français et doter les élèves de compétances dans plusieurs domaines c'est ce qu'a tenté de faire, imparfaitement et avec plusieurs lacunes j'en conviens, la nouvelle réforme en éducation. Des enfants qui auraient un équilibre et des forces non seulement en français mais aussi en sciences, en univers social, en arts, en musique et en mathématiques. On voulait que les enfants développent le goût d'apprendre et soient capables de raisonner par eux-mêmes. Des êtres humains capables de réfléchir et non seulement d'apprendre par coeur. Pourrait-on à notre tour réfléchir un peu avant de vouer aux gémonies tout ce qui s'appelle réforme.
Avant de laisser aux politiciens le droit de tout bardasser afin de s'assurer d'un capital politique non négligeable pourrions-nous prendre le temps de démêler le bon grain de l'ivraie? Hier à la radio j'ai entendu un spécialiste du français au Québec parler de la réforme sur un ton méprisant en dénonçant comme superficiel le fait qu'il fallait aujourd'hui, à l'école, rendre les enfants heureux. Du bout des lèvres qu'il l'a dit le Monsieur.
Ben oui Monsieur, ce n'est pas si mal de rendre les enfants heureux. Les rendre heureux, souhaiter qu'ils aient déjeûné le matin et que leurs parents leur aient accordé un moment d'écoute avant la fin de la journée.
Ensuite, ils pourront apprendre et peut-être qu'avec cette génération on aura des adultes plus heureux de façon intrinsèque que ceux qui cherchent leur plaisir dans bien d'autres choses que la littérature.
Si l'homme apprenait de ses erreurs il serait possible de construire sur des fondations meilleures que les précédentes. Oui, notre système d'éducation a des ratés. À qui la faute? À nous tous. À nous tous qui acceptons que des fonctionnaires et des concepteurs de manuels tous plus inutiles les uns que les autres soient payés par le ministère de l'éducation qui devrait plutôt payer des orthopédagogues, des professeurs supplémentaires et des écoles saines et sécuritaires. À nous tous qui, comme parents, se servons de notre belle langue pour accuser les autres de mal parler et de mal écrire en oubliant que si un doigt se pointe en un geste de reproche vers l'autre, les trois autres pointent vers soi. À nous tous qui, en ce jour du souvenir, faisons tout sauf se souvenir, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain et prenons le temps de se donner un système d'éducation d'où émergera une génération qui non seulement saura bien écrire et bien parler, mais saura aussi réfléchir à notre avenir à tous.
Ajout du dimanche soir 19:01h. Que je ne tombe jamais sur un dirigeant de TQS qui se plaint de l'enseignement du français dans les écoles. Pourquoi? Écoutez le loft et vous comprendrez pourquoi je désire former des jeunes qui non seulement parlent bien, mais qui ont autre chose que leur petite personne au coeur de leurs préoccupations.
J'aimerais que vous vous rappeliez, agressifs détracteurs de la réforme, qu'au Québec le nombre d'analphabètes adultes qu'a produit votre bon vieux système d'éducation est assez embêtant à avouer quand on profère une vénération sans borne pour la bonne vieille dictée.
J'aimerais que vous vous rappeliez que les baby boomer et ceux d'avant qui savent si bien écrire sont issus de la même génération que ceux qui ont consommé nos ressources naturelles à outrance et valorisé le système capitaliste, celui-là même qui est responsable de nombreux problèmes d'environnement et de surconsommation. Certains de nos religieux, ceux-là même qui s'occupaient des Orphelins de Duplessis et qui étaient en poste dans les pensionnats amérindiens de l'époque, écrivaient sans une seule faute. Ce qui m'amène au propos de ce billet; apprendre aux enfants à écrire sans faute en revenant aux bonnes vieilles méthodes "qui ont fait leurs preuves" n'est pas tout. Driller dans le cerveau pour y faire apprendre des règles de grammaire ça se défend mais il faut aussi que l'enfant pour devenir un adulte responsable sache utiliser correctement cette belle langue française. Un contenant et un contenu. Apprendre le français et doter les élèves de compétances dans plusieurs domaines c'est ce qu'a tenté de faire, imparfaitement et avec plusieurs lacunes j'en conviens, la nouvelle réforme en éducation. Des enfants qui auraient un équilibre et des forces non seulement en français mais aussi en sciences, en univers social, en arts, en musique et en mathématiques. On voulait que les enfants développent le goût d'apprendre et soient capables de raisonner par eux-mêmes. Des êtres humains capables de réfléchir et non seulement d'apprendre par coeur. Pourrait-on à notre tour réfléchir un peu avant de vouer aux gémonies tout ce qui s'appelle réforme.
Avant de laisser aux politiciens le droit de tout bardasser afin de s'assurer d'un capital politique non négligeable pourrions-nous prendre le temps de démêler le bon grain de l'ivraie? Hier à la radio j'ai entendu un spécialiste du français au Québec parler de la réforme sur un ton méprisant en dénonçant comme superficiel le fait qu'il fallait aujourd'hui, à l'école, rendre les enfants heureux. Du bout des lèvres qu'il l'a dit le Monsieur.
Ben oui Monsieur, ce n'est pas si mal de rendre les enfants heureux. Les rendre heureux, souhaiter qu'ils aient déjeûné le matin et que leurs parents leur aient accordé un moment d'écoute avant la fin de la journée.
Ensuite, ils pourront apprendre et peut-être qu'avec cette génération on aura des adultes plus heureux de façon intrinsèque que ceux qui cherchent leur plaisir dans bien d'autres choses que la littérature.
Si l'homme apprenait de ses erreurs il serait possible de construire sur des fondations meilleures que les précédentes. Oui, notre système d'éducation a des ratés. À qui la faute? À nous tous. À nous tous qui acceptons que des fonctionnaires et des concepteurs de manuels tous plus inutiles les uns que les autres soient payés par le ministère de l'éducation qui devrait plutôt payer des orthopédagogues, des professeurs supplémentaires et des écoles saines et sécuritaires. À nous tous qui, comme parents, se servons de notre belle langue pour accuser les autres de mal parler et de mal écrire en oubliant que si un doigt se pointe en un geste de reproche vers l'autre, les trois autres pointent vers soi. À nous tous qui, en ce jour du souvenir, faisons tout sauf se souvenir, ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain et prenons le temps de se donner un système d'éducation d'où émergera une génération qui non seulement saura bien écrire et bien parler, mais saura aussi réfléchir à notre avenir à tous.
Ajout du dimanche soir 19:01h. Que je ne tombe jamais sur un dirigeant de TQS qui se plaint de l'enseignement du français dans les écoles. Pourquoi? Écoutez le loft et vous comprendrez pourquoi je désire former des jeunes qui non seulement parlent bien, mais qui ont autre chose que leur petite personne au coeur de leurs préoccupations.
Nous savons tous fort bien par le biais des médias; journaux, télévision, que des atrocités coûtant la vie à des êtres humains ont lieu un peu partout dans le monde.
Nous restons là, assis, à tourner la page ou à zapper.
Nous sommes tous coupables de non assistance à personnes en danger.
Tant que penserons en terme de clan et non d'espèce nous sommes fichus.
À voir sur l'excellent site de renart L. un clip qui m'a beaucoup fait réfléchir.
http://renartleveille.blogspot.com/search/label/Droits%20de%20l%27Homme
Nous restons là, assis, à tourner la page ou à zapper.
Nous sommes tous coupables de non assistance à personnes en danger.
Tant que penserons en terme de clan et non d'espèce nous sommes fichus.
À voir sur l'excellent site de renart L. un clip qui m'a beaucoup fait réfléchir.
http://renartleveille.blogspot.com/search/label/Droits%20de%20l%27Homme
jeudi 8 novembre 2007
En passant,
On dirait que je ne fais que ça ces jours-ci, passer. Mais ce matin je m'arrête pour vous faire part d'une petite pensée étroite qui, elle aussi, n'a fait que passer, dans ma tête cette fois.
Voilà, je suis d'accord avec le fait que, dans un avenir prochain, la communication avec certains immigrants deviendra plus difficile et ce, à cause de la langue française.
Certains d'entres eux parlent un français si impeccable qu'il nous sera bientôt presque impossible de les comprendre et vice versa. Petit aparté ici, remarquez bonnes gens que je n'ai pas écrit visse-versa comme dans La Presse d'hier, il reste encore un très grand nombre de professeurs qui savent écrire, rassurez-vous. Nous ne sommes pas à l'abri des fautes de français, Dieu m'en préserve, je suis humaine après tout. Mais, je travaille fort pour éviter d'en faire. Je m'efforce de me relire, d'écrire à des heures où la moitié de mon capital neuronique n'est pas au repos et surtout, j'utilise le bon coffre à outils!!! *psshuit! Zeste d'ironie*
Mon commentaire est ordinaire, ordinaire comme tous ces autres commentaires à propos des immigrants, du Québec et des idées qui sont véhiculées ces jours-ci par un peuple dans lequel je ne me reconnais plus.
J'ai toujours voulu avancer vers le meilleur, vers la solution, vers ce qui peut être fait pour le mieux et non pour le pire. Je suis résolument convaincue que la race humaine doit tendre à trouver une entente, une harmonie afin d'assurer sa survie. Mais là, je vois un peuple évolué, avancé, qui bénéfie d'une démocratie tellement souple que l'élastique est en train de perdre tout son ressort, un peuple qui fort de ses principes et ses valeurs se devrait de montrer le chemin vers la liberté, un peuple qui malgré tout cela, est en train de laisser émerger la petite bête en lui.
La petite bête plate du néo-conformisme, la petite bête plate de l'arrogance, de la petitesse, qui mord avant qu'on ne l'attaque, qui craint tellement pour sa pitance qu'il la cacherait au fond d'un trou plutôt que de la partager.
On ne voit qu'eux et c'est bien dommage parce qu'ils sont la minorité. Minable minorité.
De cette minorité émerge une drôle de rengaine. Celle de l'attachement à la religion catholique. Celle qui dit que tous les hommes sont égaux devant Dieu. Celle-là même ; celle que tous les Québécois ont clamé haut et fort vouloir rejeter pour sortir de la grande noirceur. Celle qui voulait nous voir rôtir en enfer ou errer au purgatoire.
Ironique non?
Je ne suis pas contre la religion catholique et si un homme tel que Jésus existait je voterais pour lui demain matin.
Parce que comme plusieurs autres religions, elle véhicule des valeurs nobles et justes. L'homme comme à son habitude l'a déformée à son image, s'est inventé des règles pour gérer tout ça, s'est créé des comités et des gouvernements religieux, des lois et des punitions... C'est ainsi, nous sommes humains. L'Église a servi de façade à bon nombre de méchants et d'hypocrites.
Après tout, c'est pratique et rassurant un code de vie ou on a qu'à passer à la confession pour être absolu de tout.
Encore aujourd'hui l'Église est en grande partie une barricade derrière laquelle se cachent les peureux, les bigots et les hypocrites.
Le monde n'est plus ce qu'il était, inutile de soupirer et de se languir dans une ronde de souvenirs mélancoliques. Le monde se parcourt maintenant en un clic de souris, le monde défile sur nos écrans, le monde est vaste et ses beautés n'ont d'égal que ses atrocités. Il y a tant de réelles souffrances, tant à faire, tant à réparer, tant à libérer, tant à éduquer, tant à guérir, tant à aimer, tant à voir. J'en ai marre de ces guéguerres de clocher, de ces esprits étroits, de ces médias qui les nourrissent d'une main pour mieux les écorcher de l'autre.... Si vous n'avez rien de mieux à faire, allez donc faire un tour à l'hôpital Ste-Justine, lire quelques dossiers sur Amnistie Internationale ou réparer quelques jouets pour les enfants pauvres à St-Vincent de Paul ; aller aider les profs à bien écrire tiens! Vous êtes si bons au micro....
Oh, j'allais oublier...Justement, tout ce tintamarre à propos des profs, du français et des politiciens qui veulent jouer aux pédagogues et qui semblent sortis tout droit du livre le Nom de la rose...Il fallait déjà justifier le salaire de tous ces fonctionnaires au ministère de l'éducation en leur faisant scribouiller des tonnes de paperasses sur la réforme, sur la déforme et j'en passe...voici maintenant que ces mêmes politiciens pour reconquérir les adhérants adéquistes, se font des airs de grands inquisiteurs...
Voilà, je suis d'accord avec le fait que, dans un avenir prochain, la communication avec certains immigrants deviendra plus difficile et ce, à cause de la langue française.
Certains d'entres eux parlent un français si impeccable qu'il nous sera bientôt presque impossible de les comprendre et vice versa. Petit aparté ici, remarquez bonnes gens que je n'ai pas écrit visse-versa comme dans La Presse d'hier, il reste encore un très grand nombre de professeurs qui savent écrire, rassurez-vous. Nous ne sommes pas à l'abri des fautes de français, Dieu m'en préserve, je suis humaine après tout. Mais, je travaille fort pour éviter d'en faire. Je m'efforce de me relire, d'écrire à des heures où la moitié de mon capital neuronique n'est pas au repos et surtout, j'utilise le bon coffre à outils!!! *psshuit! Zeste d'ironie*
Mon commentaire est ordinaire, ordinaire comme tous ces autres commentaires à propos des immigrants, du Québec et des idées qui sont véhiculées ces jours-ci par un peuple dans lequel je ne me reconnais plus.
J'ai toujours voulu avancer vers le meilleur, vers la solution, vers ce qui peut être fait pour le mieux et non pour le pire. Je suis résolument convaincue que la race humaine doit tendre à trouver une entente, une harmonie afin d'assurer sa survie. Mais là, je vois un peuple évolué, avancé, qui bénéfie d'une démocratie tellement souple que l'élastique est en train de perdre tout son ressort, un peuple qui fort de ses principes et ses valeurs se devrait de montrer le chemin vers la liberté, un peuple qui malgré tout cela, est en train de laisser émerger la petite bête en lui.
La petite bête plate du néo-conformisme, la petite bête plate de l'arrogance, de la petitesse, qui mord avant qu'on ne l'attaque, qui craint tellement pour sa pitance qu'il la cacherait au fond d'un trou plutôt que de la partager.
On ne voit qu'eux et c'est bien dommage parce qu'ils sont la minorité. Minable minorité.
De cette minorité émerge une drôle de rengaine. Celle de l'attachement à la religion catholique. Celle qui dit que tous les hommes sont égaux devant Dieu. Celle-là même ; celle que tous les Québécois ont clamé haut et fort vouloir rejeter pour sortir de la grande noirceur. Celle qui voulait nous voir rôtir en enfer ou errer au purgatoire.
Ironique non?
Je ne suis pas contre la religion catholique et si un homme tel que Jésus existait je voterais pour lui demain matin.
Parce que comme plusieurs autres religions, elle véhicule des valeurs nobles et justes. L'homme comme à son habitude l'a déformée à son image, s'est inventé des règles pour gérer tout ça, s'est créé des comités et des gouvernements religieux, des lois et des punitions... C'est ainsi, nous sommes humains. L'Église a servi de façade à bon nombre de méchants et d'hypocrites.
Après tout, c'est pratique et rassurant un code de vie ou on a qu'à passer à la confession pour être absolu de tout.
Encore aujourd'hui l'Église est en grande partie une barricade derrière laquelle se cachent les peureux, les bigots et les hypocrites.
Le monde n'est plus ce qu'il était, inutile de soupirer et de se languir dans une ronde de souvenirs mélancoliques. Le monde se parcourt maintenant en un clic de souris, le monde défile sur nos écrans, le monde est vaste et ses beautés n'ont d'égal que ses atrocités. Il y a tant de réelles souffrances, tant à faire, tant à réparer, tant à libérer, tant à éduquer, tant à guérir, tant à aimer, tant à voir. J'en ai marre de ces guéguerres de clocher, de ces esprits étroits, de ces médias qui les nourrissent d'une main pour mieux les écorcher de l'autre.... Si vous n'avez rien de mieux à faire, allez donc faire un tour à l'hôpital Ste-Justine, lire quelques dossiers sur Amnistie Internationale ou réparer quelques jouets pour les enfants pauvres à St-Vincent de Paul ; aller aider les profs à bien écrire tiens! Vous êtes si bons au micro....
Oh, j'allais oublier...Justement, tout ce tintamarre à propos des profs, du français et des politiciens qui veulent jouer aux pédagogues et qui semblent sortis tout droit du livre le Nom de la rose...Il fallait déjà justifier le salaire de tous ces fonctionnaires au ministère de l'éducation en leur faisant scribouiller des tonnes de paperasses sur la réforme, sur la déforme et j'en passe...voici maintenant que ces mêmes politiciens pour reconquérir les adhérants adéquistes, se font des airs de grands inquisiteurs...
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