mercredi 31 janvier 2007

When I'm home

When I'm home everything seems to be right
When I'm home feeling you holding me tight, tight
Owww!
Ce sont les paroles de hard day's night. J'aime les Beatles d'un amour profond. Si vous écoutez cette chanson, vous entendrez dans ces deux lignes un petit beat de cacanes..je ne sais pas ce que c'est mais ça tape régulier ; toc toc toc toc et ça me fait tripper.
Les Beatles ont révolutionné sans armes, sans sexe, sans drogues, sans peur ( à part les parents ) le monde musical d'une génération de jeunes au complet.
Je les aime. Leur musique me rend heureuse. Je suis née 10 ans trop tôt.

mardi 30 janvier 2007

Le bien parler

Ce matin, l'article de Pierre Foglia m'a touché et ému. Celui de l'autre jour, du petit bébé Louis et du mécène aussi, et tous les autres, mais bon...je dois vous parler de celui de ce matin si vous voulez me comprendre.
Donc, il parle de ses vieux amis, de cyclisme et de la vie qui décide de tant de choses.
M.Foglia me fait voyager, il me ramène à mon coin de pays. Ses amis sacraient, buvaient, fumaient, avaient un garage, sûrement pas avec porte électrique, y bizounaient et jasaient d'affaires de gars.
C'était comme ça au garage à mon père. Enfin, pas de bière mais beaucoup de pipes et de cigarettes. Un tas de cultivateurs y venaient et y restaient bien plus longtemps que nécessaire. Je les écoutais, bien assise sur un tabouret taché d'huile ou en train de ranger les tas de " boat", travail hautement important que mon père me confiait.
Je sens encore les vapeurs d'essence, d'huile et de graisse à détacher les mains... Je vois tout le décor comme si j'y étais. Me croiriez-vous si je vous disais que je rêve encore du garage à mon père?
Ce doit être de là que me vient mon goût de l'authenticité et du dégoût des artifices. Ces cultivateurs parfois bien trop pauvres pour payer mon père étaient en mode de survie. Leur femme et leurs enfants aussi. Chaque mot qui sortaient de leur bouche était une insulte à l'académie mais entraient dans mes oreilles pour s'y couler tout doucement, si lentement qu'ils sont arrivés à mon coeur il n'y a que quelques années...Un bien long voyage me direz-vous, mais il me fallait comprendre des choses avant.
Il m'a d'abord fallu quitter l'Abitibi. Ensuite en avoir ras-le-bol d'entendre des gens de Baie-Comeau parler comme s'ils étaient fraîchement débarqués de la veille de Paris-France.
Puis il y a eu cet écart constaté entre les humains, entre ceux qui se paient des produits pour les poils de nez à 100$ le mililitre et ceux qui essaient de boucler un budget d'épicerie pour 100$ par semaine pour une famille de 4. Et je ne parle pas de ceux qui ont encore moins.
Bref, avoir lu M.Foglia ce matin m'a ramené avec plaisir à ce temps jadis, en des lieux que j'affectionnais auprès de gens simples et vrais.

L'inertie

L'inertie de certains décideurs nous ont mené lentement mais sûrement à cet état de grogne populaire qui telle une boue grise et sale commence à recouvrir nos esprits.
Les médias en se jetant sur le moindre accommodement raisonnable qui passe et à nous le livrer en pâture n'ont pas aidé.
J'ai l'impression d'assister lentement à une petite montée douce d'intolérance face aux immigrants et j'ai bien peur qu'en bon mouton que nous sommes le troupeau va bientôt grossir et ne plus se souvenir au juste pourquoi il bêle si fort.
Au lieu de laisser ses bêtes avoir peur du loup et nous casser les oreilles, le berger devrait bien vite faire preuve de bon sens et trouver une solution. Peut-être que dans ce cas-ci les bonnes vieilles maximes comme : on ne peut pas plaire à tout le monde, devraient avoir force de loi.

lundi 29 janvier 2007

J'aurais du...

Chercher comme je fais habituellement quand quelque chose m'échappe. J'ai mal dormi. Ce sont les amishs, pas les mormons.

dimanche 28 janvier 2007

Finalement,

Je ne voulais pas terminer sur un mot évoquant la vaiselle d'église. D'ailleurs je ne suis plus en t....(remarquez la minuscule, ça dit tout) Je sors de mon bain bouillant, je sais, ce n'est pas bon pour la peau, mais pour le moral...ohhhhhh.... je suis détendue, molle, à moitié morte de bien-être.
Je dois me laver en moyenne 2 fois par jour, l'été, trois. J'ai pas de mérite, j'aime l'eau. Le soir, c'est un incontournable, c'est le bain chaud. Je ne pourrais pas vivre sans. D'ailleurs, je me souviens qu'en voyant le film Witness avec Harrison Ford, j'abdiquais déjà mon statut vierge de catholique chrétienne ( ou le contraire ? ) pour devenir Mormon. C'est ça mormon? En tout cas, ceux de Pensylvanie ( je vous avais dit que je me sentais mollement détendue, ça touche aussi le cerveau ) avec leur cariole et leurs meubles Shaker. Seigneur qu'ils avaient l'air sereins, et heureux et calmes et ... jusqu'à ce que je vois Kelly Mcquelque chose verser de l'eau chaude dans une cuve... PAS DE BAIN! J'ai décidé de continuer d'aller à la messe à Noël.
Non, vraiment, le bain revêt pour moi une importance vitale. Comme disait Michel Rivard:

"L'eau, c'est la vie." disait ma mère Quand je voulais pas aller me baigner. Me voilà devenue l'eau d'une rivière. On finit tous par se mouiller."

Je sacre quand...

Je laisse un couvercle de tupperwer traîner sur le comptoir pendant une semaine, tellement qu'il semble s'incruster sur le chic arborite ( ça non plus je ne chercherai pas ) et lorsqu'enfin je mets la main sur le plat soeur, ça y est! Familix prix! plus de couvercle....T........

Je ne sais pas pour vous...

Mais moi je suis de la génération Paul Piché et Harmonium. America et Supertramp, Cat Stevens et ELO, Queen's et Chris DeBurgh ( pas le goût d'aller voir sur Google si je l'ai bien écrit ) * Je l'écrivais pas, je l'écoutais ) Je peux dire que toute cette musique, ces paroles, m'ont accompagnées comme une ombre dans mes années de façonnement. Tant et si bien que les fredonner me redonnent à tous les coups espoir et courage et malgré la mélancolie douce-amère qu'elles suscitent, une lénifiante sensation de petite joie s'émeut en moi.
Je crois que le dernier bout de mon adolescence a vu passer mes plus belles années. Chaque jour qui s'écoulait était rempli de passion, d'émotions, de surprises, de bonheur, de pleurs et de vie.
Mais tellement de vie...... Dieu que ce sentiment de vie me manque parfois. Cette impression que le monde n'est que découverte et mystère tout à la fois. Que tout est fort et puissant, que rien n'est statique, que demain ne sera pas comme aujourd'hui...De mes rêves où je volais à toutes les nuits, de mes réveils le sourire aux lèvres...
Vous rappelez-vous de ces moments ?
Di de li delam deli delam triste d'avoir manqué encore un hiver.....

vendredi 26 janvier 2007

Bonsoir

So long, farewell, auf Wiedersehen, good night. So long, farewell, auf Wiedersehen, adieu. So long, farewell, au revoir, auf wiedersehenu. So long, farewell, auf Wiedersehen, goodbye.
The sun has gone to bed and so must I
So long, farewell, auf Wiedersehen, goodbyeGoodbye, goodbye, goodbye........................Bonsoir.....

Le plastique

Oui...oui, je sais, je devrais être en train de ranger l'épicerie. C'est ce que je faisais n'ayez crainte.
En fait, plus précisément, je rangeais un sac de canneberges congelés dans le congélateur. Le sac s'est pris entre deux trucs, je l'ai gracieusement attiré à moi pour le ranger au bon endroit et le plastique s'est fendu.
Ben oui, votre image mentale est bonne. Les canneberges roulent sur mon plancher de céramique. Rouge sur blanc.
J'aime le weekend.
En fait je m'en contre-saint-ciboirise, je vais les ramasser avec la balayeuse centrale.
AU MOINS ça va sentir bon dans le sac.

C'est vendredi, hurray.

Le point d'exclamation absent c'est intentionnel.
Je suis heureuse, je vais pouvoir faire mon ménage, lavage, époussetage, repassage, gaspillage ( c'est jeter aux ordures ce qui donne une odeur désagréable dans le frigo ) rasage ( de mon mollet ) dérapage ( ce que je ne manquerai pas de faire si je n'arrive pas à me reposer un brin ) recomptage ( budget ) décapage ( non, pas la vieille peinture, seulement la nourriture collée sous le rebord de la table ) patinage ( pas dans le vieux-port, plutôt l'excuse que je dois trouver pour ne pas aller voir ma mère ce weekend ) gossage ( je ne sculpte pas, j'essais de faire obéir mes ados ) ramassage ( de leur chambre ) et toutes ses choses merveilleuse qui finissent par age.
Peut-être que c'est fait exprès pour nous le faire paraître; notre âge.
Je passe l'épicerie sous silence. Quoique j'en ai fait un bout pendant mon heure de lunch. Tout ce qui se congèle. J'ai laissé ça dans l'auto, ça ne risquait pas de décongeler. J'ai aussi régler mon rendez-vous pour les reer dans l'auto tout en m'enlevant quelques sourcils récalcitrants, ( merveilleux l'auto pour ça, aux lumières y a pas mieux ) bref, un 35 minutes bien rempli.
C'est l'fun la fin de semaine. J'ai un autre travail le weekend, ça occupe ça aussi.
Un de création, pour être certaine d'avoir quelque chose à penser pendant que je fais les " ages ménager " Bon, je dois aller ranger l'épicerie.
.............. Hum....on dirait que je viens de me plaindre là...Non? Me semble que oui. J'voulais pas.
Je voulais juste être authentique.
Tourlou!

jeudi 25 janvier 2007

Ici et maintenant

J’ai décidé ce matin de faire des changements dans ma vie. De vrais beaux changements dignes du mois de janvier. J’étais décidée et enthousiaste. J’en suis pourtant à une phase de mon cycle menstruel où mes hormones sont supposées ralentir, voire tuer tout élan de dynamisme en moi. Quel tortueux chemin mon œstrogène avait-il pris cette fois pour dopamiser mon moral au lieu de le ramollir telle une nouille trop cuite au fond d’un chaudron?
L’éternel mystère féminin, l’alchimie des hormones, la sauce servie à la va-vite pour remplacer la haute gastronomie Freudienne du 20e siècle.
Il n’en était pas moins évident pour moi que cette journée du 25 janvier allait être la pierre tournante et la porte angulaire de ma vie. Où était-ce le contraire? Bien sûr que c’était le contraire…à moi, il me semble pourtant évident que ce sont les pierres qui roulent et que les portes ont des angles. Enfin…
Bref, j’allais tourner par ici et passer dans la porte qui ouvre sur le renouveau. Animée d’un vrai courage, j’ai décidé de commencer bien assise tout de suite après l’école, sur le tabouret d’un salon d’esthétique.
C’est là que mon corps m’a parlé. Quelque chose comme : « Heille cocotte, tu te trompes de cible, lâche les ongles, le problème est ici, j’en peux plus, fais quelque chose! »
Cet appel de détresse s’est fait entendre sous la forme d’un sinistre craquement ; le tabouret coquet de ma manucure non moins coquette venait de protester de criante façon sous le poids de ma gourmandise.
Péché capital, pire que le péché originel celui-là. Vous l’héritez quand même de votre origine, mais on vous en tient pour seul responsable.
Bien évidemment l’incident de la patte cassée du petit tabouret n’était imputable qu’à moi et à moi seul. Aucune excuse n’était requise ni admissible, la honte rougissante qui flamboyait sur mon visage était à elle seule l’acte de contrition le plus sincère qui m’ai jamais envahi.
Cachant ma douleur sous le couvert d’un rire nerveux j’ai jeté à la ronde quelques vaudevillesques blagues à propos de mon trop plein cellulaire et voyant la gêne faire place avec soulagement au rire bon enfant des belles de jour présentes, je me suis esquivée avec ma grâce coutumière vers la salvatrice solitude des toilettes.
« Il faut que je maigrisse » requiem pour une âme d’une grandeur équivalente à la taille de mes pantalons et souffrante à sa mesure. XXX Large. Ma vision sur moi-même venait tout à coup de voir grand!
Et c’est là, à moins de trois heures de maintenant, que j’ai décidé qu’il me fallait maigrir.

Maigrir, la quête de toute une vie, la mienne et celle d’une multitude de femmes. Mon poids est une entité vivante beaucoup plus dense qu’il n’y paraît. Il est mon siamois intégré, mon ombre surdimensionnée, la bête la plus fidèle qui soit. Je dois diminuer cet ombre pour laisser place à la lumière! Quelle sage décision, cela mérite une petite célébration ; place au champagne!

Tout de suite là

Je suis assise dans ma classe, les enfants viennent de partir en anglais. Je dois composer la prochaine dictée, le soleil entre à plein flots par les grandes fenêtres. J'entends le bourdonnement des élèves dans les autres classes. Mes plantes sont rayonnantes, ma collection d'objets aux couleurs de l'arc-en-ciel est presque terminée, c'est beau.
De tous les travaux que nous sommes en train de faire c'est ce projet qui me ravit le plus.
Il n'est pas noté, il n'est pas difficile, il suffit d'apporter en classe à toutes les semaines un objet d'une couleur déterminée afin de recréer une collection arc-en-ciel. Tous les élèves participent, on présente son objet tous les mercredis, chacun y va de sa petite histoire qui parfois ne tient qu'en trois mots, qu'à cela ne tienne, ce n'est pas une épreuve orale.
À quoi ça sert? me demandent les autres profs. À rien, à rien du tout. C'est juste beau et on aime ça.
La curiosité des enfants à mesure que le mercredi approche grandit, quel sera l'objet de David ou celui de Maude? On a hâte, on les regarde souvent, on y touche aussi, mais avec respect.
J'adore ce projet, c'est plein de couleurs ( vous voyez bien que j'aime les couleurs ), il ne sert peut-être à rien, j'ai même pas cherché à combler un objectif du programme et je ne crois pas que je puisse m'en servir pour évaluer une compétence transversale, mais il nous apporte un petit bonheur tranquille... aucune compétition, personne n'est poche dans ce domaine, tout le monde est égal. Voulez-vous voir de quoi ça a l'air? Je prendrai une photo. Mais en attendant, quelques hors d'oeuvres....Pour le jaune, j'ai eu un gant de vaisselle...un ruban à cheveux, une balle sourire, une ceinture de karaté ( C'est là qu'on a su que F. qui ne parle jamais de lui faisait du karaté. ) et bien d'autres encore. Pour le bleu, un plumeau swiffer, des lunettes, un petit toutou, un os de chien en plastique ( Joey il s'appelait le chien, mais il est mort, c'est pour ça que J. ne parlait pas beaucoup depuis une semaine. ) etc...Moi j'ai apporté une magnifique boule de verre bleu. On a parlé des souffleurs de verre....
J'ai hâte à la semaine prochaine, c'est le vert. Quelqu'un aurait un farfadet à me prêter?

Je me questionne

Parfois certaines discussions doivent se terminer involontairement, soit par manque de bonne volonté de votre interlocuteur ou tout simplement par bon sens. Je n'ai pas l'âme d'un évangéliste alors j'essais rarement d'avoir raison à tout prix. Enfin, moi je sais que j'ai raison mais ce n'est pas vraiment important que les autres le sachent, vous comprenez mon point de vue?
Donc, c'est ici que je vais terminer une réflexion amorcée il y a quelques jours et qui a par moments refait surface dans ma mémoire pour finalement aboutir ici.
Mon lectorat ne s'offusquera pas je l'espère ( et quand je dis " mon " c'est tout à fait approprié, j'en ai juste un ) de ma persistance personnelle à aller au bout de mon idée et comprendra qu'en ma demeure je puisse sans crainte d'irriter les âmes sensibles conclure cette réflexion pour qu'elle cesse de me turlupiner.
Le fait est qu'il y a quelques temps, après avoir partagé un petit moment de vie très divertissant et coloré d'un blogger que j'aime lire, j'ai réagis à son propos tout simple par une question tout aussi simple. « Ce qui est bon pour nous, l'est-il aussi pour les autres? »
Le dilemme était le suivant ; notre anticonformisme à nous comme individu est souvent perçu comme une chose positive et applaudi par nos pairs, jugés comme un acte quasi héroîque visant à établir sa propre singularité face au conformisme plutôt ennuyant des autres. Lorsque la personne est lue en plus par des amis, presque des admirateurs, il n'y a plus à douter, l'homme sera encensé pour sa personnalité flamboyante. Jusque là, c'est parfait, j'opterais volontier moi-même pour la liberté vestimentaire et le droit au confort au travail. Je déteste l'intolérance et la bêtise, par contre, j'aime le noir, le bleu marin, le bége autant que les autres couleurs. Je vois du beau partout dans la nature, j'suis comme ça.
Donc, jusqu'ici tout va bien. Le hic apparaît lorsque je me questionne. ( Ça arrive généralement à ce moment ) Si nous avons droit à notre anticonformisme, pourquoi sommes-nous parfois comme peuple aussi peu tolérant face aux différences des autres? Pourquoi le vêtement coloré chez l'un sera-t-il perçu comme un refus d'entrer bêtement dans le troupeau et chez la maîresse Boucher comme un manque de goût flagrant?
Et j'en viens au noyau de mon propos; pourquoi ce qui est bon pour l'un dans notre société ne l'est-il pas toujours pour l'autre?
J'espère que mon lectorat ne se sentira pas visé personnellement, car je crois au contraire avoir affaire à un public plutôt juste et tolérant, mais qu'il sera au contraire, plutôt flatté d'avoir provoqué chez moi une telle réflexion qui ne pourra faire de moi qu'une meilleure personne.

mercredi 24 janvier 2007

Le corps

N'êtes-vous pas tanné des diktats de la mode? Des courants de ci ou de ça. Des interprétations qu'on fait de tel ou tel vêtements? Des milliers de sortes de dentifrices, milliers de sortes de shampoing... pour cheveux doux, rêches, pour cheveux de bébé, de maman, de papa, d'enfant, de femme fatale...Et dire que le système d'éducation prône l'intégration...
N'êtes-vous pas fatigués de toutes ces niaiseries?
Moi si. Le corps n'est rien qu'un véhicule, on a beau lui donner n'importe quelle forme, aussi splendide soit-elle, il n'est qu'un véhicule. Un merveilleux véhicule cependant car il transporte ce qui est essentiel.
Ce véhicule on le remplit de toutes sortes de choses...nous apprenons des faits et nous passons des vies à remplir les esprits de faits que nous considérons essentiels. Du statique.
Le savoir ne sert plus à nous rendre sage, il sert à embellir le véhicule, il sert à l'image.
Je suis certaine que vous connaissez tous quelqu'un possédant un doctorat que vous considérez tout à fait stupide. Et que vous connaissez quelqu'un qui n'en a pas comme la personne la plus sage de votre entourage. J'ai parfois l'impression d'assister à une émission de génies en herbe " live " lorsque j'écoute les gens surenchir sur leur connaissances personnelles...
Le savoir n'est pas la sagesse. L'apprentissage seul ne fait pas la sagesse. La sagesse c'est l'application du savoir et des faits. La sagesse c'est la prise de conscience que l'on en sait si peu...
La sagesse c'est savoir écouter ce que les autres ont à dire, sans les juger, sans tout ramener à soi, sans interpréter, juste écouter et voir la vérité même si celle-ci nous dérange parfois, même s'il vient parfois ébranler cette coquette image que nous avons de nous-mêmes.
Le corps est un véhicule et l'essentiel est en nous. Ménageons le véhicule et prenons-en soin afin qu'il nous transporte aussi loin qu'il nous sera donner de vivre. Prenons-en soin, mais n'oublions jamais qui est au volant et surtout, que nous ne sommes jamais seul sur la route.

mardi 23 janvier 2007

Les reer

Le temps de l'année où il faut choisir entre un voyage dans le sud ou un placement de bas de laine est arrivé. Et comme d'habitude, je vais choisir le bas de laine.
Je suis très ennuyante vous savez. Mais chaque fois que je lis la presse du dimanche je regarde toujours la petite étude de cas de Monsieur ou Madame Une telle. Ou encore plus décourageant, des deux ensembles. Ils ont toujours des reer, ils ont toujours une maison presque payée, bref, deux cent mille dollars au minimum de plus que moi et ILS S'INQUIÈTENT! Viarge comme dirait ma collègue, que ferait-ils à notre place ?
Moi ça me décourage toujours un brin de lire ces dossiers. Je me vois déjà, aînée voutée, le duster fleuri flottant au vent, les pantoufles aux pieds, lorgnant dans les poubelles du voisin parce que trop pauvre pour me nourrir avec du neuf...
Je ne sais pas comment je vais arriver moi pour avoir tous ces sous que les grands argentiers recommandent à la retraite. Remarquez, j'ai confiance en la maladie, cancer, grippe aviaire, pandémiquement parlant, on est pas mal à risque. Quand j'y pense, j'éviterai peut-être la déchéance financière....
Mais bon... bref, même en croyant tout ça, je cotise quand même. Comme dit ma collègue, AU MOINS, on sauve ça sur l'impôt!

dimanche 21 janvier 2007

La culture du dimanche

On a lu la presse du samedi, écouté Joël à la première chaîne ( Je l'aime ) relu la presse du dimanche, écouté Joël ( en ce moment même ), on est full kiltiré.
Je suis même confortée dans mes opinions, le Seigneur des anneaux fait l'unanimité; meilleure adaptation cinématographique. ( Il faut lire mon petit mot d'hier pour comprendre ).
J'aime ça être nourrie comme ça. J'en prends, j'en laisse, je gobe, je digère. Parfois j'éructe et j'ai franchement mal au coeur.
Mais la plupart du temps je m'émerveille devant la diversité de la chose humaine.
L'homme est un concentré d'extrêmes qui me désolent et m'enchantent tout à la fois.
Il ne faut jamais cesser de créer et d'inventer, d'aller de l'avant....Rien, aucun recul, aucun méa culpa, aucune pause ne saura sauver l'humanité. Le rewind dans la réalité ça n'existe pas. Il faut aller de l'avant, aller vite et trouver des solutions. Le forward est notre sauvegarde. Et c'est lorsque je vois tous ces esprits qui ne cessent d'émerger que je reprends confiance, l'espoir renaît; Manon, pèse su'l piton!

samedi 20 janvier 2007

Lewis Carroll

Il a écrit Alice au pays des merveilles, il aimait trop les petites filles et il était un merveilleux professeur.
Le 22 janvier 1878 à Oxford il écrivait à Jessie Sinclair ce qui suit et qui est selon moi un petit bijoux de simplicité.
« Ma chère Jessie, Votre lettre m'a fait plaisir plus que tout ce que j'ai reçu ces temps derniers. Peut-être dois-je vous signaler quelques-unes des choses qui me font plaisir, de sorte que, chaque fois que vous voudrez m'offrir un présent d'anniversaire ( mon anniversaire revient une fois tous les sept ans, le cinquième mardi d'avril ) vous saurez quoi me donner. Voici: ce qui me fait plaisir, vraiment grand plaisir, c'est un peu de moutarde, sous laquelle on a eu soin d'étaler une mince tranche de boeuf; ce qui me fait plaisir aussi, c'est la cassonnade, à condition qu'on y mélange de la tourte aux pommes pour qu'elle ne soit pas trop sucrée; mais ce qui me fait le plus grand plaisir c'est peut-être le sel, sur quoi l'on a versé une assiettée de soupe ( l'utilité de la soupe, c'est qu'elle empêche le sel d'être trop sec et qu'elle permet de le faire fondre ). Il y a encore d'autres choses qui me font plaisir; par exemple, les épingles- à condition qu'elles aient toujours un coussin autour d'elles pour les tenir au chaud. Ou encore, deux ou trois poignées de cheveux, pourvu qu'elles aient toujours sous elles une tête de petite fille où elles puissent pousser; sans quoi , chaque fois que vous ouvrirez la porte, le courant d'air les éparpillera à travers la pièce et alors elles seront, voyez-vous, perdues à tout jamais. »
J'adore ce passage, d'abord parce que j'aime les traductions qui respectent l'anglais du 19e siècle et ensuite parce que j'aime les subtilités.
J'en profite pour vous dire que j'adore aussi le seigneur des anneaux, pour tout et pour les elfes en particulier.
Ce film fait sûrement partie des meilleures adaptations d'un roman au cinéma. J'ai lu ce roman à 13 ans et tel le petit garçon d'histoire sans fin, je vivais l'histoire moi aussi. Je me souviens, qu'à la toute fin, lorsque les elfes s'en vont, j'écoutais en boucle une chanson d'Anthony Phillips, (sur le disque Wise after the events), Now what ( are they doing to my little friends ) et je pleurais, oh que je pleurais....Je pleure toujours lorsque c'est la fin de quelque chose...lorsque ce qui fut n'est plus.
Bonne nuit.

Le chaînon manquant

J'ai trouvé le chaînon manquant. Je l'ai vu hier à la télé. Avez-vous écouté l'émission sur les sables bitumineux? En Alberta? Quand Georges Bush regarde l'Alberta sur la carte il fait un golum de lui...Mon précieux...mon précieux...
Eh bien le chaînon manquant c'est le lemming. Il s'est interposé un moment donné entre nous et un des thèques quelque chose et puis il est reparti se jeter à l'eau du haut d'une quelconque falaise. Mais il aura laissé derrière lui ce gène qui l'a rendu célèbre. Celui du suicide collectif.
L'homme s'auto détruit et il le fait aussi sûrement et rapidement que le lemming.

vendredi 19 janvier 2007

Je suis enfin décidée

Mon coiffeur m'a dit de ne pas parier. Je lui ai dit que j'avais la tête très dure. Je vais perdre dit-il.
Vous voulez savoir de quel pari je parle? J'ai parié que je ne me ferais pas teindre les cheveux.
Pas très challenge comme pari hein, mais pour moi ça signifie gros.
J'ai toujours eu une chevelure magnifique. Pas vraiment roux, auburn brûlé je dirais. Le genre de couleur qui fait baver d'envie toutes les femmes. ( C'est dit sans prétention, j'ai juste ça de beau ) ( J'avais ) J'aurais pu faire une publicité pour n'importe quelle marque de teinture. Dans tous les salons que j'ai fréquentés, une fois que ma gracieuse personne avait quitté l'antre de beauté, il se trouvait toujours une ou deux clientes pour demander le numéro de ma teinture. C'est naturel de répondre avec fierté ma coiffeuse, comme si la chose était de son fait...
Mais le temps et les maternités passant ( si, si, les grossesses ajoutent du fade à vos cheveux ) mon magnifique auburn perdait de son piquant. J'ai triché un brin...henné un mois, mèches l'autre trimestre...bref, de petits mensonges, rien de bien grave mais tout de même assez pour conserver toute ma jeunesse à mon casque de feu.
Et puis surprise, j'ai commencé à le voir, lui, le cheveu blanc. Interloquée je me suis vue bien moins affolée que lorsque j'ai trouvé un poil à mon menton ( je vous raconterai ). Il n'est pas resté seul bien longtemps, le cheveu blanc est un organisme grégaire. Et puis parrallèlement à ce nouveau venu, mes cheveux semblaient vouloir que je les reconnaisse comme nation. Ils se sont démarqués très visiblement de l'envahisseur chimique en changeant encore une fois de couleur. Et c'est là que j'ai vu que, pour peu que je débute le processus féminin naturelle de la teinture, ça y serait...La craque ferait son apparition mensuellement.
Quoi? Le coiffeur aux six semaines? Me cacher sous des artifices chimiques? No way.
J'ai pas le goût. J'ai pas le goût de ne plus être moi. Pas du tout. Vous, vous faites comme vous voulez, moi je vais blanchir. Mon coiffeur me dit que je ne tiendrai pas. On verra bien.
( Je parle comme si j'avais un lectorat important.... On dirait que je suis restée accrochée à l'époque où je lisais l'épitre à la cathédrale. ) ( Vous saviez que là d'où je viens nous avons une cathédrale unique en Amérique du Nord?)

mercredi 17 janvier 2007

Le froid.

Avis aux parents ; n'appelez pas à l'école pour demander à la direction que l'on garde les enfants à l'intérieur pour les récréations. Le froid leur fait du bien. Le froid se vit bien si l'on s'habille chaudement. Les microbes de la gastro n'aiment pas le froid, ils préfèrent les lieux surchauffés et la proximité bien chaleureuse de tous ces petits corps sans défense. Ceci devrait vous convaincre de laisser vos enfants s'aérer au frais au moins deux fois par jour.

Cela dit, j'aimerais vous faire part de mon ambivalence face aux blogs. Je croyais que j'aurais la plume chatouilleuse ici comme ailleurs mais je me suis trompée. J'aime faire sourire mes interlocuteurs lorsque je communique avec eux de façon épistolaire alors qu'ici j'en suis incapable. Je n'arrive pas à être légère, à cabrioler de l'alphabet et à me faire belle avec accent. C'est trop facile. C'est trop utilisé, c'est trop.
Il a suffit que je vois ce blog bien encadré pour être impressionnée, ça m'a coupé le sifflet de la ritournelle.
Pourtant le rire est à la mode. L'humour aussi. J'aime rire et faire rire tout autant. C'est un cadeau qu'on donne à ceux qu'on aime et, qui n'aime pas être aimé je vous le demande?
Mais ici curieusement j'arrive juste à être moi sans artifice et sans arabesque. Très bien me direz-vous, on adore ça l'authencité! C'est un sujet prisé des magazines, surtout au mois de janvier. Alors je suis authentiquement sans humour. D'autres le font si bien de toute façon et avec un talent croustillant. Ils ont le ton juste, le mot savant, la culture proéminente et l'humour si facile. Heureux bloggers.
Avec l'âge je ne suis plus aussi légère qu'avant faut dire. Par exemple, avant je lisais Pierre Foglia et je n'aimais pas ce que je percevais de lui, je me disais qu'il n'aimait rien ni personne, qu'il était souvent fielleux et ne savait plus voir le beau....Curieusement, quelques années de vie à manger mes bas plus tard, j'aime beaucoup lire Foglia. Et pourtant je ne crois pas qu'il ai changé, moi si. Exemple de changement; avant je voulais rendre mes enfants heureux, maintenant j'espère juste que mes enfants sauront se donner les moyens d'avoir des moments heureux. J'espère qu'ils seront honnêtes et justes. Qu'ils n'auront pas peur de travailler et sauront accepter les moments difficiles sans tout remettre en question ou sans en vouloir à la vie. Je pourrais continuer comme ça encore un peu mais je suis certaine que vous comprenez. C'est important de rendre les enfants heureux, mais en même temps ne sommes-nous pas en train de perpétuer cette culture du plaisir perpétuel?
Il est peut-être temps que nous inculquions à nos enfants le sens du devoir et du travail.
Bon, vous voyez bien que je ne suis pas drôle.
En tout cas...Je dois aller à l'épicerie. Je n'aurai pas le temps de vous parler du froid authentique, celui de l'Abitibi. La prochaine fois. J'suis pas inquiète, on aura encore des - quelque-chose à la météo.

lundi 15 janvier 2007

Eh oui...

Je fais aussi du scrapbooking.... Ma première oeuvre.
J'aime les couleurs, le papier, les crayons, les miniatures, la folie, l'art, j'étais mûre pour le scrapbooking et ses milliers d'accessoires.

mercredi 10 janvier 2007

Drôle de vie

Le débat sur la hausse des coûts de garderies me pose problème. Comment se fait-il qu'il en coûte plus cher à Montréal de stationner son auto que de faire garder son enfant? Drôle de vie non?

Odorat génétique

Lorsque j'étais petite ma mère me mettait du petit "sachet" derrière les oreilles tous les matins après avoir soigneusement coiffé mes cheveux auburns.
Tout le monde lui disait à quel point sa petite fille si belle sentait bon. Pour les intéressées il s'agissait du petit sachet en crème " Here's my heart" d'Avon. Ding dong! Ça m'a rendu accroc aux p'tits pots et en prime, j'ai le nez très fin.
Lorsque mes enfants étaient petits je vaporisais à tous les changements de couches à l'interne ( comprendre ceux initiés à la maison ) un merveilleux parfum d'agrume directement cueillis chez Fruits et passion. Cela rendait la tâche presque agréable, cé ben pour dire!
Le coût de la vie aidant et mes enfants prenant de l'âge, j'ai cessé, et le changement de couches et le pshuit pshuit aux agrumes.
Après tout, tous les êtres humains ont droit à leur intimité odorante non?
Mais l'hérédité c'est fort vous avez pas idée!
Maintenant, en arrivant à la maison après l'école, dès que j'ouvre la porte, j'hume une odeur de parfum scandaleusement envoûtant ( le mien ) qui flotte à travers toutes les pièces.
C'est le moyen qu'à trouvé mon fils pour perpétuer la tradition.
À 89.99$ la tite bouteille je pense que je vais recommencer à acheter le petit vapo fruits et passion.
Mais comme dit ma mère, «compte-toi chanceuse, AU MOINS, ton fils a les intestins réguliers!
Je vous laisse, faut que j'aille aérer.

mardi 9 janvier 2007

suréflexion

En fait j'haïs tellement ça que même ma petite voix qui me dit que je suis bien chanceuse de pouvoir AU MOINS faire l'épicerie et avoir de quoi me nourrir ne réussit pas à me faire honte de dire ça. Et devant ma fille qui bave devant les frères Scott et mon fils qui m'arrache le bras pour que je lui laisse l'ordi, je signe et persiste, j'haïs faire l'épicerie. Voilà.

Après réflexion

En fait, mes réflexions ne m'ont mené à rien du tout. Pourtant je lis la presse tous les matins, j'écoute première chaîne, j'ai une opinion sur plein de choses. Mais chaque fois que je songe à dévoiler ces mêmes opinions sur ce blog créé il y a deux jours, je bloque. ( Je blog? blogue, bloque....??? ) Bref, je ne peux me résoudre à trancher sur la moindre petite ombre de fait divers.
Je ne suis sûre de rien. Je suis incapable d'haïr la pluie puisque j'aime l'eau. Vous comprenez?
Mais ce soir j'ai enfin l'inspiration. Je peux enfin me prononcer sur quelque chose sans qu'une petite voix interne me dise : " oui, mais...."
J'affirme que j'haïs ça faire l'épicerie.
Pourquoi? Monoparentale, donc seule à faire l'épicerie, à la transporter, à la ranger. Mère de trois enfants donc 2 ados à la maison donc idem que si nous étions dix.
Conséquences, je dois élaborer des menus variant entre du poulet rôti, du pâté chinois, du spaghetti... je continue ou vous comprenez? Vous comprenez bien sûr. Je dois aussi aller à l'épicerie 4 fois par semaine. Encore une fois vous savez tout ça. Je suis soulagée, vous comprenez donc aussi pourquoi j'haïs ça faire l'épicerie.
Bon... je vais faire la deuxième chose que je suis certaine d'haïr ; je vais ranger l'épicerie.
À la prochaine.

dimanche 7 janvier 2007

Je dois réfléchir

Je viens de créer un blog, acte d'une grande réflexion qui nécessite un moment de silence pour bien marquer son importance. Je reviens tout de suite après.