Un billet récent sur le nationalisme d'Accent grave me fait réfléchir.
Ne pouvant décemment plus imposer mes pixels dans son espace de blog je prolonge ici ma pensée.
Prolongement qui prend la forme d'une réflexion sur les régions éloignées.
N'ayant pas fait de référendum sur le sujet je me vois obligée de parler pour moi seulement et non au nom de mes compatriotes d'Abitibi.
Je viens d'Amos, seule ville au Québec ayant un maire de race noire. Il a été mon professeur de religion au secondaire et lui et sa famille sont des membres aimés et respectés de notre ville.
Jamais, et ici je pèse mon mot, jamais je n'ai entendu de propos racistes à leur sujet.
Au contraire.
Il en est de même pour les quelques vietnamiens de notre ville. Appréciés et respectés.
Je n'ai eu à faire au racisme face aux noirs et autres ethnies que quand je suis déménagée ici, près de Montréal.
Ce qui ne fait pas de moi une personne innocente . À coté d'Amos il y a une réserve amériendienne. Nous n'aimions pas les amérindiens. Ils buvaient, vivaient dans un désordre total et se battaient à l'école comme des chiens enragés.
C'était suffisant pour ne pas les aimer, pour les traiter d'alcooliques et pour devenir finalement, racistes.
Je ne le suis plus maintenant, cela depuis que je suis consciente de leur passé et des problèmes graves auxquels ils font face. J'admire les efforts que plusieurs personnes de leur communauté, particulièrement les jeunes, déploient pour sortir ce peuple de leurs dépendances tout en menant un difficile combat pour la reconnaissance de leurs droits comme première nation.
Mais je ne peux que constater comme il est facile de méconnaître son voisin.
C'est facile de dire qu'on est pas raciste quand on a pas à cohabiter avec une autre ethnie. Ça le devient un peu moins quand on partage notre territoire.
La vraie victoire c'est quand on arrive à ne pas l'être tout en cohabitant.
La vraie victoire ce n'est pas juste de dire qu'on adore le spaghetti italien et le pâté chinois, la salade grecque et le riz au curry. Je sais de quoi je parle. Disons qu'en ce moment je mène un combat personnel avec moi-même et mes valeurs car je suis amenée à faire des séjours fréquents en plein coeur d'Outremont. Je cotoie les juifs hassidims et même si je n'arrive pas à comprendre comment ils font pour porter ces chapeaux en pleine canicule j'essais de ne pas les trouver fous de le faire. ( parce que moi la chaleur, sans chapeau c'est déja insupportable, alors avec...) J'aurais tellement envie de parler à cette voisine pour lui poser des tas de questions sur sa vie, lui demander des trucs parce que ses grandes filles ont l'air si obéissante, j'aimerais savoir si elle est heureuse, c'est quoi le bonheur pour elle....Mais je n'ose pas, et de ce que je sais, je ne crois pas qu'elle me répondrait vraiment. C'est dommage, tellement dommage.
4 commentaires:
demandes lui a ta voisine tu pourrais être surprise de sa réponse
En fait, suite à mon billet hier je me suis jetée à l'eau. Elle a dit bonjour, a baissé la tête et a changé de coté de rue. :-(
Homme au kilt, blogues-tu encore?? Je m'ennuie...
hello
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shalom
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