Ce matin aucune urgence ne m'appelle. Je suis désoeuvrée pour 10 minutes avant de reconnaître que oui, il y a de la poussière, oui, je pourrais m'avancer dans ma préparation de classe, oui, le frigidaire doit être lavé, etc. N'ai je donc vraiment rien d'autre à faire?
Je me sens tout à coup sans but. L'évidence de l'âge, des imperfections me pèsent soudain très lourd.
Ça vous arrive? Un passage à vide, un questionnement sur la réelle utilité de respirer entre le moment où l'on naît et celui où l'on meurt?
Je dois gratter sous la couche durcie de l'endurance pour chercher un petit espoir ce matin.
Il y en a un là qui me fait signe.
En 1969 Golda Meir a été élue Premier ministre d'Israël. Elle venait de célébrer son soixante et onzième anniversaire.
2 commentaires:
Oh oui, ça m'arrive à moi aussi. Un passage à vide (j'aime ton expression) qui ne dure pas, qui s'en va comme il est venu... D'habitude, ça se produit après le respect d'un échéancier très serré, un « deadline » impossible, quand l'adrénaline retombe... Et là, je me dis : « Cou'donc, est-ce que je suis rien que capable de fonctionner sous la pression? »
La pression, la dernière minute...c'est ce qui me rend le plus créative. Mais hélas, mes vieux nerfs ne suivent plus. J'essais donc de produire " avant " le dead line...
Mais ce genre de passage à vide c'est plutôt le genre où je ne ressens plus rien...C'est habituellement très court mais ça m'effraie de penser que ça pourrait durer longtemps...
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