Ça m'a sauté aux yeux. La génération des jeux vidéos n'est pas celle des enfants c'est la nôtre.
Nous qui avons mis au point ces appareils de jeux électroniques, nous qui les avons mis entre les mains de nos enfants.
Nous encore qui se les sommes appropriés, plus particulièrement le blackberry et compagnie.
Nos enfants porteront l'étiquette de consommateurs de jeux vidéos mais il reste que c'est nous qui la leur avons cousue sur le front. Ce n'est pas un drame.
Ils en tireront sûrement un certain profit, après tout, ça ne fait pas d'eux des idiots, loin de là, ils seront simplement différents de nous par leurs apprentissages et leurs acquis.
Ils ont déjà développé une facilité certaine face à l'ordinateur et leur esprit ne se butte pas aux mêmes obstacles que nous en ce qui concerne l'angoisse du piton.
Je ne partage pas la même rigidité face au problème des jeux vidéos que plusieurs de mes contemporains, je crois que ceux-ci attirent des enfants qui aiment ce genre de loisirs mais laissent toujours indifférents les enfants qui préfèrent la lecture ou les arts.
Soyons heureux de pouvoir intéresser tous les genres d'enfants, tentons de le faire dans un équilibre juste et dans un climat tempéré et indulgent.
Les technologies étant selon moi la bouée de sauvetage de l'environnement, ces enfants fous de techno ne pourront-ils pas être de merveilleux chercheurs si nous savons canaliser leur amour de l'ordinateur?
Et ces autres qui s'extasient devant les couleurs, la mode, les dessins animés ne deviendront-ils pas nos créateurs de demain?
Il faut donner à nos enfants des outils et des médiums qui leur permettront de voir plus loin que Mario Bross ou que Hello Kitty. Il faut leur permettre de voir des musées, des concerts, des expositions de créateurs qui sauront faire épanouir leurs goûts et leur imaginaire, il faut les laisser jouer, favoriser le jeu seul, entre eux, dehors, à l'intérieur. Cesser de critiquer nos jeunes, ne pas voir le mal partout, il faut nous aussi s'adapter à cette génération que nous avons influencée. Il faut croire en eux. Il faut s'écouter parler nous-mêmes avant de déplorer le français de nos élèves, il faut peut-être accepter que la langue française est difficile et que nous tentons d'enseigner une langue écrite que nous ne parlons plus et réaliser que la difficulté pour ces jeunes est d'autant plus accrue puisqu'ils font face ici à une absence de modèle dans ce qui leur est enseigné. ( Petit aparté de prof ici ) Bref, il est bon d'être rigide mais soyons aussi prêt à faire notre méa culpa et surtout à cueillir le beau qui fleurit un peu partout.
Mon intérêt pour le scrapbooking m'a fait découvrir par le biais de blog des sites de jeunes créateurs qui touchent à tous les domaines artistiques. Je trouve leur talent incroyablement riche et original.
Ces jeunes recyclent, inventent et s'amusent.
La musique est présente dans tous leur blog et chacun d'eux nous renvoient vers des liens tous plus intéressants les uns que les autres.
J'adore ça. J'adore voir le talent sortir des forteresses culturelles et intellectuelles qu'une certaine élite se plaît à revendiquer.
Je l'ai déjà dit dans un autre blog, j'aime le scrapbooking parce qu'il représente le talent "populaire".
J'aime les musées et j'aime les magazines de scrapbooking.
Je déteste l'adage « on est né pour un petit pain ».
Il y a une université qui a tenté il y a plusieurs années une expérience formidable. Elle a demandé à des enseignants à l'université, sommités en leur domaine, d'enseigner pendant un an à des gens qui vivaient de l'assistance sociale, des gens sans ressources qui ne croyaient plus en rien.
Il y avait un professeur de philosophie, de littérature, de sciences sociales, d'histoire, d'arts, de musique et de mathématiques.
Ces gens ont reçu le meilleur de ce que peut donner un professeur à ce niveau.
Dans l'article on dit que lorsque le professeur de philosophie leur a parlé de Platon et de sa caverne http://www.philocours.com/cours/cours-platon.html#_Toc461339824 certaines personnes pleuraient, émues de trouver entre cette histoire et la leur des similitudes évidentes.
Finalement, à la fin de l'année, ces gens ont obtenu un diplôme, trouvé du travail, repris des études régulières et cela s'est reproduit année après année parce que naturellement, l'expérience a été reprise avec succès.
L'homme aime apprendre. Il faut juste lui en donner les moyens.
Il faut s'ouvrir à tout, donner, donner, enseigner, montrer....c'est le meilleur moyen de cultiver une génération heureuse désirant redonner et créer à son tour.
10 commentaires:
Il y a beaucoup de choses dans votre billet. Vous êtes prolifique!
Curieuse manie que d'attribuer nos maux à la génération qui nous précède et de reprocher à celle qui suit de ne pas être comme nous.
Les premiers transistors furent fabriqués dans les années '50. Depuis il y a eu évolution.
Des plus vieux que nous on élaboré des jeux, nous en avons fait d'autres et ceux qui nous suivent en fabriquent de nouveaux, depuis un bout de temps déjà.
Vous écrivez:
«Les technologies étant selon moi la bouée de sauvetage de l'environnement...»
Parfaitement d'accord. Mais ne gardons l'homme à vue, il peut facilement tout bousiller!
Accent Grave
Très chère Bibco,
Ce dernier billet multiplie les perles, je veux en souligner quelques-unes qui suggèrent des idées qui vaudraient la peine d'être développées davantage, tant elles recèlent de richesse sur le plan humain...
« ... cueillir le beau qui fleurit un peu partout »
« J'adore voir le talent sortir des forteresses culturelles et intellectuelles qu'une certaine élite se plaît à revendiquer. »
« L'homme aime apprendre. Il faut juste lui en donner les moyens. »
Si vous saviez comme notre société a besoin de gens comme vous...
Accent grave, je ne me leurre pas, l'homme recèle autant de laideurs que de beautés. C'est là le défi de notre humanité, l'éternel combat du bien sur le mal.
Et je dis bien éternel. Mais j'ai confiance que nos actes, même s'ils ne sont que tentatives, pourront inspirer de futures générations.
Zoreilles, je n'ai pas l'intention que tout cela ne reste que verbiage, dans quelques années, mes enfants voleront de leurs propres ailes, je joindrai mes efforts à celles d'autres personnes pour donner ce que je suis en mesure de donner à d'autres personnes.
On voit que les vacances sont arrivés la madame est prolifique ce matin. Pur revenir au jeu vidéo il y a quand même un effet accrocheur qui est pervers un peu. Lorsque j’ai découvert les jeux vidéos sur mon ordinateur il y a de cela quelques années j’ai réalisé que l’on pouvait jouer des heures sans pour autant sans rendre compte et qu’il y avait un effet accrocheur, très accrocheur. Dernièrement j’ai entendu deux reportages à la télé américaine que la dépendance aux jeux vidéo pourrait être reconnu comme une maladie. Il y a de plus en plus d’individus et des jeunes qui s’accrochent à ces jeux comme d’autres s’accrochent à la drogue ou l’alcool.
Alors moi je dis faisons attention au jeux vidéos
Je le dis aussi, mais je dis aussi n'en faisons pas un drame, c'est pourquoi je parle d'équilibre et de tempérance. Là comme ailleurs il faut encadrer le jeu vidéo. Du moins en ce qui concerne les enfants. Les adultes, aucun contrôle sur eux.
Mais c'est justement le propos de mon billet, canaliser ces goûts, ces plaisirs pour en faire quelque chose de créateurs ou d'utile. On en revient encore à l'excès..Et c'est l'excès qui est dangeureux.
Cette émission que tu as vue d'ailleurs le confirme...l'être humain pousse parfois comme un gros gruyère plein de trous, les jeux, la bouffe, la boisson, la drogue, le chat, le sexe, la pornographie etc etc deviennent des dépendances du moment qu'ils sont consommés en quantité suffisante pour boucher ces trous... Faudrait essayer de s'organiser pour trouver une matière saine pour les boucher ces fichus trous. Une idée?
je pense que c'est des trouver quelque chose que l'on aime mais en quantité modérée et de maintenir un équilibre du tout, même les blogues consommé en quantité astronomique peuvent devenir aussi débilitant que trop de jeu vidéo
eh....Pour ça que certains arrêtent *clin d'oeil*
C'est un beau billet, encore une fois! :-)
Je n'avais jamais réfléchi aux jeux vidéos de cette façon. Merci pour l'autre facette. Je vais poursuivre ma réflexion...
Plantez qui vous voulez mais touchez pas à Mario Bros. J'ai tellement trippé sur ce jeu là, le truc des 100 vies au niveau 3-1, la consommation de champignons magiques, les méchantes tortues et surtout LES FRÈRES MARTEAUX! SVP ne plus dénigrer ce jeu à l'avenir.
voyou, j'ai joué moi aussi à Mario Bross, le premier jeu nintendo, Mario 3. J'étais pourrie. Je jouais en cachette quand mon fils dormait.
Vous êtes le parfait exemple de ce qu'un enfant peut devenir même s'il adore les jeux vidéos. Quelqu'un d'allumé, d'intéressant et intéressé. C'est pourquoi je dis, n'en faisons pas un drame.
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