vendredi 1 février 2008

tip tap top revoici la pluieeee

C'était dans le disque de Bambi quand j'étais petite.
Et là, c'est le bruit que j'entends tout autour de ma maison. Des images me viennent à l'esprit. Le grésil représenté par un malingre personnage dans le très beau film d'animation le géant égoïste.
Le verglas que je n'ai pas vécu puisque j'habitais en Abitibi. Par contre, je me souviens très bien que dès le lendemain de cette annonce ma mère avait organisé par le biais du club social de mon père une immense collecte de nourriture, d'eau, de literie, bref, tout ce qu'on demandait d'envoyer à la radio. Le quartier général avait été installé dans un garage de vente d'automobiles et les compagnies de transport de la région se relayaient dans la cour pour repartir chargées de toutes sortes de denrées.
Comme chaque fois qu'un malheur frappe nos semblables les gens se sont empressés de répondre à l'appel.
Ma mère, organisatrice née, orchestrait tout ça. C'est un souvenir qui me restera toujours en mémoire et je me demande encore chaque fois que je rencontre quelqu'un qui a du vivre quelque temps dans un hébergement de fortune s'il ne faisait pas partie des gens qui ont reçu quelque chose de par chez nous.
L'être humain est capable du pire comme du meilleur et heureusement, autour de moi, j'ai vu beaucoup plus souvent du meilleur que du pire.
On dirait que nous avons tout naturellement un coté St-Bernard qui démarre au quart de tour dès que quelque chose nous émeut.
Tout dépend de ce qui émeut. Tout dépend de comment on perçoit la chose.
Sont-ce les médias qui décident maintenant de ce qui nous rendra émus? Ont-ils vraiment ce pouvoir?
À mon grand désespoir je dirais que oui.
Nous devrions pourtant traiter tous les drames à égalité. Nous devrions aider tous les gens dans le besoin également. Pourquoi attendre qu'une catastrophe ou qu'un drame humain éclairé de sensationnalisme nous remue jusqu'au plus profond de nous-mêmes? Il y a des gens qui n'attendent que ça qu'on les aide. Une main tendue, un bon geste, c'est tout ce que ça prend parfois. Mais d'autres fois il faut se forcer un brin. Et c'est correct.
Mon billet est un peu décousu mais le tip tap top m'hypnotise et mes idées s'égarent vers la chaleur du bain chaud. Demain j'irai aider ma vieille demoiselle de voisine à gratter son auto. Mais ce soir, si personne n'a besoin de moi, je vais prendre congé. Faut pas non plus être plus serviable que mère Térèsa. N'est pas canonisé qui veut.

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