jeudi 30 août 2007
Je pense à elles.
Ça m'arrive souvent, quand je suis crevée en revenant du travail ( Eh oui, le retour au travail depuis quelques jours maintenant...), quand mes ados me font de la peine ou me font monter la moutarde au nez, quand je vois la maison en désordre où que mon regard se pose, quand je vois tout ce que j'ai à faire, seule pour le faire, quand je ne suis certaine de rien et insécure pour tout, ça m'arrive de penser à elles. Elles, les mamans seules qui ont des petits, les mamans qui n'ont pas la chance d'avoir un travail comme le mien, qui n'ont pas comme moi une sécurité "médium bien" financière, un bon syndicat, un bon père pour leurs enfants, même habitant dans une autre maison, des parents là, pour moi et des grands-parents pour mes enfants, toujours prêt à aider. Je pense à elles qui arrivent épuisées du travail un peu plus tard que moi, elles qui ne peuvent pas se permettrent de faire venir Monsieur St-Hubert si elles sont trop épuisées pour cuisiner, je pense à elles et je me demande comment ces femmes font pour continuer à avancer parce que moi je suis au bout du rouleau malgré mes ressources, ressources modestes, mais ressources tout de même.
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5 commentaires:
Il y a pire mais il y a mieux. Celles qui ont un mari présent et aidant ou encore mieux, un mari au foyer qui les attend avec un repas chaud et le ménage fait. J'aurais donc aimé ça un homme au foyer. Quel bonheur!
Celles qui ont une femme de ménage ,un masseur, des ados aidants qui ont des tâches et les font pour vrai (bon, là, je rêve, mais ça doit bien exister des ados aidants dans une maison).
Il n'y a aucune tâche plus vidante que l'enseignement. Vous êtes crevée? Normal.
Je joins ma voix à la tienne, Bibco, pour rendre hommage à ces femmes courageuses et dévouées, qui besognent sans relâche et qui ne peuvent pas souvent penser à elles.
Il y en a beaucoup autour de moi, des amies très chères, je les admire et je leur dis souvent. Elles oeuvrent dans le domaine de la santé et des services sociaux, ce qui n'est pas plus évident que dans le monde de l'éducation.
Bravo pour ce billet, Bibco, j'y ai senti encore une fois ta générosité, ton amour des autres, ta sincérité.
Être monoparental et pas trop est vraiment pas évident, des fois je les regarde aller et je me dit que même si crier après son enfant n’est pas acceptable, dans certaines circonstances c’est pardonnable parce que le stress ce sont elles (ils) seules (seuls) qui l’ont sur les épaules
Merci chère Zoreilles, tu dois être une bonne amie pour ces femmes qui te côtoient. Y-Man, c'est aussi ce que je pense, on juge parfois bien vite et les gens intolérants devraient aider ces femmes au lieu de les critiquer.
J'ai vécu la monoparentalité en garde partagée, et je m'ennuie de la semaine où les enfants étaient chez leur père!!! Leur papa et moi de nouveau réunis, nous partageons les tâches, mais les chicanes de fratrie nous épuisent tous les deux...
Par contre, en pensant aux femmes qui n'ont ni garde partagée, ni tâches partagées, je fais comme toi: je relativise.
À se comparer, on se console.
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