samedi 8 septembre 2007

C'est drôle, je réalise que les commentaires que j'éparpille icitélà ces temps-ci, bien que truffés de fautes ( je ne dors presque plus ) sont beaucoup plus intéressants que ce blog. Ce grand carré blanc solitaire sans écho me laisse hélas sans inspiration la plupart du temps.
Inspiration qui se pointe hors de la carcasse durcie de mes pensées dès qu'un sujet intéressant émerge d'un blog voisin, ou que la radio diffuse des propos qui m'intéressent. Je dois donc en conclure que parler toute seule ne me dit rien qui vaille. Toute seule je dépéris, dans la vie comme à l'écran. (D'ordinateur, soyons modeste) Je suis faite pour être la Ti Mousse d'un Ti Gus, le public idéal des vedettes, la grande femme d'un grand homme, le bras droit incomparable d'un grand gauche au cerveau perdu. Toute seule je m'étiole au bout de ma branche sans savoir où atterrir, me voyant faner à vitesse grand V d'outardes dans un ciel d'Abitibi.
J'aime les conversations à bâtons que l'on rompt dans un grand craquement de joie, les répliques plus vite que l'ombre de la marmotte et les obstinations qui hérissent le poil de mon bulbe rachidien.
Je suis à mon meilleur à deux. Manque de peau, je suis seule. Je ne suis donc pas la meilleure des deux et à défaut de ne pouvoir trop me comparer, il ne me reste qu'à me désoler.
J'aurais voulu que vous me connaissiez sous mon vrai jour, celui qui dispense la lueur indispensable à ma brillance. Ne vivant pas dans l'ombre de l'autre, je me contente de n'être que l'ombre de moi-même.
Hélas, ici comme ailleurs j'ai les bras qui retombe le long de mon corps à défaut d'embrasser le monde ou une de ses composantes. J'aimerais être en face de la vôtre pour vous dire pleinement ce que vous manquez.

16 commentaires:

Le professeur masqué a dit…

Ti-Gus et Ti-Mousse... Juste pour cette référence, je vous envoie un câlin virtuel. La culture, c'est important!

J'ai vu cet inséparable duo en spectacle. Même si on déteste l'humour kétaine, impossible de résister. Aujourd'hui, ils ont pour noms Dominic et Martin.

Le professeur masqué a dit…

Pour le reste, oups! sous une forme ou sous l'autre, l'important, c'est l'intelligence du propos. Personne ne vous oblige à écrire des billets. Un commentaire intelligent de votre part vaut bien de mes élucubrations, vous savez.

bibconfidences a dit…

Le rêve? L'intelligente élucubration!

bibconfidences a dit…

Pour le reste, merci pour le câlin!

Anonyme a dit…

Ti-Mousse,

Je m'inscris en faux, je préfère que vous écriviez de temps à autre car pour lire les autres, il faut justement que « les autres » existent! Et lire c'est tellement mieux que d'écrire, donc écrivez.

On vient au monde seul et on meurt seul. Sauf qu'en cours de route, il arrive qu'on partage la chose. Ainsi, en communiquant, quand bon vous semble bien sûr, vous autorisez le partage, là est notre profit. Pas nécessaire d'écrire tout le temps mais il est nécessaire pour nous de vous savoir là.

Les sujets sont inépuisables mais parfois on ne les voit plus, on croit faussement que c'est sans intérêt pour les autres. Les grands sujets sont traités par tout le monde et il n'y a pas grand chose à dire en vérité. Par contre, les virgules et les apostrophes de nos vies personnelles intriguent, suscutent l'intérêt de tous.

Je prêche en tant que lecteur mais en tant que blogueur, disons que je me la coule douce.

Accent Grave

bibconfidences a dit…

Dans votre cas l'on peut facilement affirmer que la qualité prime sur la quantité, alors coulez-la vous douce tant que vous voulez et à mon tour de dire : " tant que vous y êtes! "

Une Peste! a dit…

Il y a des jours (des semaines ;-)) où la solitude nous pèse un peu plus sur les épaules. Le soir, les deux pieds sur ma rampe du balcon, grillant mon cigarello-framboise en cachette et sirotant parfois un verre de blanc - je me demande souvent qu'elle est la différence entre hier et ce soir.

La différence? C'est que je ne suis encore en santé, pas estropiée, pleine de projets, relaxe, détendue.

C'est vrai que l'échange avec un autre humain, d'âge adulte de préférence ;-) est souhaitable. Pour nous secouer les neurones. Mais il n'est pas encore là. Cela viendra.

Puis, en attendant de partager not' rampe de balcon avec cet adulte "conversationnable", cela nous fait plus de vin blanc. Sans compter que l'on a toujours raison. Ce qui n'est pas un petit plaisir. ;-DD

Idem pour le blog.
On partage des petits morceaux de notre vie, nos pensées, nos croyances, nos perceptions. On partage notre vison des autres, aux autres.

Perso, je profite pleinement de ces blogues, de vos blogues, de ton blogue. J'apprends beaucoup sur le quotidien scolaire. Je m'y réfère aussi souvent. Cela me rassure de savoir que je peux poser une question et que l'on me répondra.

Je me sens moins tu-seule dans ma job.

Donc.
De quoi je voulais parler donc?
Ah oui:

Je te lis
Tu me lis
Il/elle me/te lit
Nous nous lisons
Vous vous lisez
Ils/elles nous lisent.

bibconfidences a dit…

Oh que c'est ravissant cette finale de commentaire! Je la prend comme un cadeau!

Le professeur masqué a dit…

Bobco: Une peste a l'air d'une «tough», mais c'est une grande sensible, dans le fond. J'aime bien son idée que les blogs servent à briser l'isolement et de référence.

Trop souvent, le mien est de type commentaire. C'est correct, seulement parfois j'ai envie de le transformer en lieu d'échange plus pratique, en repaire de trucs plus quotidiens, en ligne de crise quand ça ne file pas.

J'ai appris à enseigner seul ou à m'entourer, selon les cas. Il y a des réflexes de survie qui me viennent de mon enfance.

Parfois, j'aurais juste envie de suggérer qu'on forme une certaine communauté (la communauté de l'année?) d'entraide et d'échange. C'est con ou ça pourrait tenir la route?

Une peste: les petits café crème sont pas mal non plus, surtout avec un verre de vin santo.

Mme Prof a dit…

Est-ce que j'y lis un aurevoir? Ou pire, un adieu?
J'en serais sincèrement triste, parce que j'aime tant ta plume. Il est vrai que ce ne sont pas des textes qui incitent beaucoup de commentaires, car tout a été si bien dit qu'il est souvent difficile de rajouter quoique ce soit.

bibconfidences a dit…

Non, non, je ne pars pas, je vais et viens à ma guise et lorsque j'ai envie de partager mes idées je suis bien contente de trouver ce blog ouvert, c'est juste que je me trouve "mieux" lorsque je réponds sur d'autres blogs ou encore lorsque je suis en discussion... Seule je m'ennuie moi-même :-)

Anonyme a dit…

Réponse à un post laissé sur un autre blog [donc rien à voir avec ce sujet]

Ma remarque ne s'adressait pas à vous mais à pmt.

Brigit

bibconfidences a dit…

ah, aucun problème, je n'avais pas pris la remarque comme personnelle mais plutôt comme un compliment pour pmt. Non, le fait est que je me relis parfois et que je me désespère!

Le Voyou du Bayou a dit…

C'est exactement le contraire pour moi... Mes commentaires, je les trouve très souvent formulés trop vites, pas assez punchés, pas assez bons. Alors que mes textes sur mon blog, je les travaille pas mal plus et j'en suis beaucoup plus fier.

Ça doit être la nuance à faire entre une personne solitaire et une personne sociable!

Anonyme a dit…

Je pense un peu que si l’on aime écrire ou commenter sur les blogues dépend surtout de notre style introverti (écrire des textes plus réfléchis, revus) ou extraverti (aimer commenter) mais aussi il arrive des fois que l’on a besoin d’une pause blogue. Quand tout se met à aller trop vite autour de soi, ce n’est pas dans ces moments que j’ai un goût particulier pour l’écriture. Des fois une pause ça fait du bien.

Zoreilles a dit…

Je voulais ajouter, Bibco, que tes écrits m'amènent toujours ailleurs, dans un monde différent du mien, tout en étant semblable. Ton point de vue est original, unique, intéressant, enjoué, même dans tes doutes, tu as une attitude qui m'inspire et m'emballe. Tu sais créer des ambiances où l'on se sent bien, où l'on a le goût d'échanger.

Tu me rassures quand tu écris que tu continueras d'écrire ici, le contraire m'aurait fait de la peine, tu m'aurais tellement manquée.

À partir de là, tu prends le temps que tu veux entre deux billets, nous, on sera toujours là pour te lire quand bon te semblera.

Je t'envoie plein de bisous de ton Abitibi natale, celle que tu portes toujours en toi où que tu ailles et quoique tu fasses!

Merci d'être là.