J'essais de ne pas en parler, consigne était donnée de ne pas en parler chez moi, mais les billets que je lis me ramènent tous vers la chose : l'école.
Cette semaine, en lien avec un billet de Jraffe revenue de vacances elle aussi et ayant retrouvé sa coquille de Gooba sur le blog " les rôles inversés chez Gooba ", je suis allée lire un autre billet, celui-ci sur l'excellent blogue du professeur masqué qui nous dévoile les raisons de son choix de carrière.
Plusieurs professeurs ont fait de même dernièrement sur leur blog ce qui m'a amené à me poser la même question. En toute franchise je vous répondrai que l'idée d'avoir deux mois de vacances l'été y a été pour quelque chose * clin d'oeil * C'est vrai.
La déception de mes parents, qui avaient de plus hautes ambitions pour moi, m'a évidemment poussée à faire le contraire de ce qu'ils désiraient, soit adhérer à un syndicat et devenir professeur avec l'option d'une éventuelle grève.
Finalement, comme j'ai toujours adoré lire, apprendre, observer, contempler et pouvoir partager tout ça avec d'autres je ne voyais que le métier de prof pour conjuguer avec harmonie tous ces plaisirs.
Jamais je n'ai pensé que j'aurais besoin d'un bac en administration pour classer tous les papiers que la direction dépose gentiment dans notre casier, non plus que je serais mieux équipée avec en surplus un bac en psycho. Heureusement j'avais suivi mon cours d'économie familiale en 6e année sinon jamais je ne serais arrivée à survivre avec le budget qui nous est alloué annuellement.
Par contre je me suis trouvée fort démunie face aux parents, étant trop jeune pour avoir connu la guerre froide entre les États-Unis et l'URSS. Je suis certaine que certaines tactiques m'auraient été fort utiles dans certaines discussions.
Ma mère, femme autoritaire s'il en est, ne m'a jamais préparée à affronter des enfants qui ne respectent pas les adultes. Je ne savais même pas que ça existait!!! C'est vous dire....
Par contre cela m'a fort bien servi dans mes rapports avec la direction.
Le contrôle des autres ne me dérangent pas je sais comment fermer la porte de ma classe.
Combien d'autres habiletés aurais-je dû posséder pour être le bon prof que je voulais être? Des centaines, parce que ce métier en demande tout autant.
Malheureusement, autant de qualités se retrouvent rarement chez une seule personne. Mes élèves et leurs parents doivent donc faire avec.
Le bonheur, c'est qu'ils auront la chance, tout au long de leur vie étudiante, de rencontrer plusieurs profs et ils finiront bien au bout de leur chemin par avoir connu toute une kyrielle de modèles d'enseignants aussi différents les uns que les autres. J'espère qu'ils pourront profiter du meilleur de ce que chacun d'entre nous ont à offrir et ainsi développer le goût du savoir et la tolérance envers l'humanité.
Cette semaine, en lien avec un billet de Jraffe revenue de vacances elle aussi et ayant retrouvé sa coquille de Gooba sur le blog " les rôles inversés chez Gooba ", je suis allée lire un autre billet, celui-ci sur l'excellent blogue du professeur masqué qui nous dévoile les raisons de son choix de carrière.
Plusieurs professeurs ont fait de même dernièrement sur leur blog ce qui m'a amené à me poser la même question. En toute franchise je vous répondrai que l'idée d'avoir deux mois de vacances l'été y a été pour quelque chose * clin d'oeil * C'est vrai.
La déception de mes parents, qui avaient de plus hautes ambitions pour moi, m'a évidemment poussée à faire le contraire de ce qu'ils désiraient, soit adhérer à un syndicat et devenir professeur avec l'option d'une éventuelle grève.
Finalement, comme j'ai toujours adoré lire, apprendre, observer, contempler et pouvoir partager tout ça avec d'autres je ne voyais que le métier de prof pour conjuguer avec harmonie tous ces plaisirs.
Jamais je n'ai pensé que j'aurais besoin d'un bac en administration pour classer tous les papiers que la direction dépose gentiment dans notre casier, non plus que je serais mieux équipée avec en surplus un bac en psycho. Heureusement j'avais suivi mon cours d'économie familiale en 6e année sinon jamais je ne serais arrivée à survivre avec le budget qui nous est alloué annuellement.
Par contre je me suis trouvée fort démunie face aux parents, étant trop jeune pour avoir connu la guerre froide entre les États-Unis et l'URSS. Je suis certaine que certaines tactiques m'auraient été fort utiles dans certaines discussions.
Ma mère, femme autoritaire s'il en est, ne m'a jamais préparée à affronter des enfants qui ne respectent pas les adultes. Je ne savais même pas que ça existait!!! C'est vous dire....
Par contre cela m'a fort bien servi dans mes rapports avec la direction.
Le contrôle des autres ne me dérangent pas je sais comment fermer la porte de ma classe.
Combien d'autres habiletés aurais-je dû posséder pour être le bon prof que je voulais être? Des centaines, parce que ce métier en demande tout autant.
Malheureusement, autant de qualités se retrouvent rarement chez une seule personne. Mes élèves et leurs parents doivent donc faire avec.
Le bonheur, c'est qu'ils auront la chance, tout au long de leur vie étudiante, de rencontrer plusieurs profs et ils finiront bien au bout de leur chemin par avoir connu toute une kyrielle de modèles d'enseignants aussi différents les uns que les autres. J'espère qu'ils pourront profiter du meilleur de ce que chacun d'entre nous ont à offrir et ainsi développer le goût du savoir et la tolérance envers l'humanité.
Quoi d'autre....Ah! Il m'apparait évident que j'adorais l'école et tout ce qui s'y rapportait, comme le papier et les crayons. Oh oui! Ça j'aimais beaucoup...Beaucoup.
Les enfants? Est-ce que j'adore les enfants? Les miens certainement. Ceux des autres? Hum...adorer est un mot trop fort naturellement. Aimer? Ce mot est trop facilement utilisé. Je n'arrive pas à dire que j'aime les enfants. C'est autre chose. Cela a un certain rapport avec le besoin de protéger les enfants, de les rendre heureux, de leur faire plaisir, de les regarder vivre, de les rendre plus forts, meilleurs, plus instruits. De voir des sourires sur leur visage, de les intéresser, de faire d'eux des adultes bons et courageux.
Il y a certains enfants que je finis par aimer bien sûr, parce qu'ils sont ce qu'ils sont, parce que nous nous sommes apprivoisés. D'autres envers qui je ne ressens qu'une gentille sympathie, qu'une loyauté de prof et d'adulte envers l'enfant qui mérite notre protection et notre aide. Mais aucun d'eux ne me laissent indifférente. Naturellement j'enseigne au primaire, les choses seraient sûrement différentes si j'étais prof au cegep ou à l'université. Finalement je trouve que j'ai fait un bon choix. Ça en fait au moins un dans ma vie!!!
(Si mes enfants http://bibconfidences.blogspot.com/2007/03/le-deuil-des-petits.html lisent ce blog ils ne doivent pas se sentir concernés par le mot choix. Ils n'étaient pas un choix, ils se sont trouvés là sur ma route et j'en suis ravie, c'est pas pareil. )
Les enfants? Est-ce que j'adore les enfants? Les miens certainement. Ceux des autres? Hum...adorer est un mot trop fort naturellement. Aimer? Ce mot est trop facilement utilisé. Je n'arrive pas à dire que j'aime les enfants. C'est autre chose. Cela a un certain rapport avec le besoin de protéger les enfants, de les rendre heureux, de leur faire plaisir, de les regarder vivre, de les rendre plus forts, meilleurs, plus instruits. De voir des sourires sur leur visage, de les intéresser, de faire d'eux des adultes bons et courageux.
Il y a certains enfants que je finis par aimer bien sûr, parce qu'ils sont ce qu'ils sont, parce que nous nous sommes apprivoisés. D'autres envers qui je ne ressens qu'une gentille sympathie, qu'une loyauté de prof et d'adulte envers l'enfant qui mérite notre protection et notre aide. Mais aucun d'eux ne me laissent indifférente. Naturellement j'enseigne au primaire, les choses seraient sûrement différentes si j'étais prof au cegep ou à l'université. Finalement je trouve que j'ai fait un bon choix. Ça en fait au moins un dans ma vie!!!
(Si mes enfants http://bibconfidences.blogspot.com/2007/03/le-deuil-des-petits.html lisent ce blog ils ne doivent pas se sentir concernés par le mot choix. Ils n'étaient pas un choix, ils se sont trouvés là sur ma route et j'en suis ravie, c'est pas pareil. )
4 commentaires:
J'aime beaucoup ton billet... Très réaliste! :-)
En passant, depuis que tu as remis Gooba dans ta blogoliste, j'ai perdu le qualificatif qui m'était attribué alors que tous les autres en ont un! Bouhouhouhouh! (P'tite crise de vedette, hihihi!)
Comment ai-je pu! Ce devait �tre l'�motion... Voil� l'erreur est r�par�e * clin d'oeil *
T'as vraiment un don pour écrire des choses si évidentes mais si belles, avec de si jolies phrases... J'adore ton billet, je m'y reconnais aussi, ce doit être pour ça qu'il me touche autant.
Le plaisir est pour moi chère Marâtre. Il n'y a pas qu'en classe que j'aime partager ce qui m'importe et qui me touche.
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