mardi 1 mai 2007

Ce qui dérange

Pour y arriver il faut parfois défoncer des portes.
Surtout quand elles semblent se refermer doucement mais sûrement.
Je parle ici des gens qui se plaisent à dire que le discours environnementaliste commence à devenir une menace qui ressemble à celle du jugement dernier.
Je conçois aisément qu'on puisse être dérangé, voire exaspéré par toutes ces menaces de fin du monde. Qui n'a envie de profiter des plaisirs de la vie alors qu'elle est si courte?
L'équilibre est difficile à atteindre; croire que la planète se meurt mais être heureux tout de même.
C'est possible, c'est même incontournable. On a envie de vivre quand on est heureux. Le contraire est moins vrai.
Pourquoi alors faire résonner les trompettes de Jéricho ?
Parce qu'il n'y a aucun changements de société qui ne se soient faits sans elles.
Pour que les femmes aient des droits il y a eu les suffragettes. Les féministes de première heure. Elles ont dérangé, elles ont risqué leur mariage, elles ont parfois délaissé leurs enfants, pour la cause. Grâce à toutes ces femmes la condition féminine s'est grandement améliorée.
Les syndicats existent parce que des hommes et des femmes se sont battus pour le droit des travailleurs.
Une cause doit être soutenue par des gens, femmes et hommes qui iront jusqu'au bout, autrement, rien ne changera.
Depuis quand parle-t-on de recyclage? Des années et pourtant, on ne fait que commencer à l'intégrer plus facilement dans nos vies.
S'il n'y avait pas de discours alarmistes il n'y aurait pas de changement.
L'homme est ainsi fait. Ce n'est que rendu au pont qu'il le traverse.
Mais encore faudrait-il pour cela que nous ayons le temps de le bâtir ce pont. Alors quand vous serez excédés par les discours de ces verts plus verts que nature ayez une bonne pensée pour eux. Ils sont les artisans de ces lois qui vous permettront de mieux respirer un air sans poison, de ces pistes cyclables qui verront les vélos de vos enfants rouler en toute sécurité, des lacs limpides qui nous rafraîchiront vos vieux jours.

2 commentaires:

Medic a dit…

le problème que je trouve présentement c'est que l'on mets beaucoup plus d'énergie à se convaincre que les cibles de Kyoto ne seront pas atteintes que de s'entendre pour débuter quelqeu chose de concret. Ici à Gatineau on parle encore que du bac vert alors que nous devrions déjà avoir dépassé ce débat. Et je pense qu'on va continuer de parler encore un peu avant d'agir, un peu trop

bibconfidences a dit…

Même parler est devenu dérangeant. Tu vas voir dans quelques temps parler d'environnement va être out...
Tu as raison pour le bac vert, pourtant quand il est plein, on jette...On se plaint que le bac est trop petit. Et on jette puisqu'on est pas responsable de la petitesse du bac. Qu'"on" nous en fournisse un plus grand.
On se plaint que le trottoir est sale et que la ville ne fait rien pour ça. Moi j'ai vu mon père balayer le trottoir toute mon enfance. Son voisin aussi le faisait.
On se déresponsabilise de tout sous prétexte qu'on paie des taxes pour ça.
Retient bien ça, il ne se passera rien de concret tant qu'on ne sera pas rendu au pont. Sauf que y aura pas de pont pour traverser.