mardi 13 novembre 2007

Finalement...

J'ai fait deux erreurs dans la dictée, ai-je pu lire ce matin dans la Presse.
À aucun frais, il fallait un s à aucun. Aucuns frais. On met un s à aucun lorsqu'il est placé devant un mot qui s'écrit toujours au pluriel. Funérailles, frais. Ben coudon. Une autre règle que j'ignorais.
J'ignore beaucoup de choses semble-t-il. Des amis qui lisent mon blog et quelques collègues me targuent d'être pessimiste et de faire preuve d'irréalisme. Une collègue m'a même dit que c'était ennuyant à la longue m'entendre parler des problèmes dans le monde.
"On le sait que ça va mal, à quoi ça sert d'en parler?"
Bon, ben coudon. C'est comme ça qu'on en vient à avoir envie de s'la fermer?
J'ai au moins eu une oreille attentive hier, celle d'une autre collègue, qui ignorait qu'acheter au royaume de Walt Mart contribuait à l'enrichissement de la Chine. Elle ignorait aussi beaucoup de choses à propos de la Chine. À propos d'un tas de choses en fait. Mais elle connait ses règles de grammaire par coeur. Elle jette un coup d'oeil aux communiqués que je donne aux parents et moi je lui parle des méchants de ce monde. Ça me rassure de le faire, s'il fallait que les parents reçoivent un mot du professeur de leur enfant contenant une faute de français...Par contre, je ne suis pas certaine du contraire, pas certaine du tout que moi je la rassure.
À ce propos, la semaine passée, notre professeur de musique, un professeur dévoué qui fait beaucoup de projets avec ses élèves, a fait parvenir à tous les professeurs une lettre à remettre à tous les parents d'élèves. Ça fait beaucoup de papier ça. Hélas, il y avait une toute petite erreur dans la lettre. Un s demeuré à la fin d'un mot qui n'en avait plus besoin dans la version finale et qui avait été posé là, par conviction, dans la première version.
Nous lui avons promis que nous ferions effacer le s par chacun des élèves, ou mieux, nous l'effacerions nous-même avec le beau petit ruban cache blanc, mais ce n'était pas suffisant. La direction préfèrait que toutes les lettres soient imprimées une deuxième fois.
Lorsque je vous dis que tout ce débat autour du français tourne à l'inquisition...

7 commentaires:

Anonyme a dit…

il y a tellement de gens qui savent que ça va mal mais qui ne font rien sauf tondre leur gazon la fin de semaine arrivée. Quand je les entends dire on le sais que ça va mal, pas obligé de toujorus en parler, je les trouve encore plus pathétique. C'est comme dire faisons l'hypocrite. ..... quand relis mon blogue des fois je me dis c'est tu moi qui est pessimiste ou il y a juste des affaires qui vont mal sur la planète alors à l'occasion je mets des inepties questions de rééquilibrer le tout

Anonyme a dit…

Il est intéressant de parler de tout, d'en parler avec ouverture et surtout de s'offrir le point de vue de « l'autre ».

L'évitement n'est pas une option, pas d'une façon permanente à tout le moins.

Accent Grave

bibconfidences a dit…

C'est vrai que l'ouverture commence toujours par les autres.
Je suis d'accord et il est vrai qu'il faut aussi faire la part du bon et du mauvais. Il faut savoir prendre le bonheur quand il passe et souhaiter que par nos gestes nous puissions aussi en donner aux autres.
@du kilt, légèreté n'est pas nécessairement inepties, je lis rarement des inepties chez toi.
@ Accent Grave, depuis que vous m'avez fait pensé au Royaume du Walt Mart, je me vois juchée sur ma Yaris brandissant des pancartes : "Cessons d'encourager le tyran!" Hum... En ai-je le droit?

Renart Léveillé a dit…

C'est quand même incroyable comment les gens n'aiment pas se faire remettre à l'ordre...

De quoi je parle?

Tout le monde est bien d'accord pour acquiescer devant les médias traditionnels quand ils parlent des problèmes, mais pas devant des gens de bonne volonté comme toi, ou comme moi, qui s'intéressent en profondeur à des sujets que les premiers délaissent ou abordent seulement quand c'est payant.

Il me semble qu'il y a une certaine crédibilité à mettre de l'énergie gratuitement pour informer différemment les gens et ainsi pousser les débats au-delà du réflexe populiste.

En tout cas...

Le Voyou du Bayou a dit…

Pour la plupart des organisations publiques, c'est la même chose: on veut toujours s'arranger pour ne pas avoir l'air fou, peu importe ce que peut impliquer une pareille décision. Dans ce cas-là, c'est du gaspillage de papier, mais y'a bien des occasions où ça implique beaucoup plus de gaspillage ou de pertes de temps. L'ARGENT DES AUTRES, C'EST COMME ÇA QUE C'EST GÉRÉ!

bibconfidences a dit…

Qui fera bouger les choses? Comment? Quand?

gaétan a dit…

C'est vrai qu'il faut en parler des choses qui vont mal dans le monde ou ici. Mais il faut agir aussi. D'où l'écoeurement de certaines personnes à entendre les autres chiâler mais ne rien faire.
Concernant la lettre d'école imprimée 2 fois c'est pas fort écologiquement....