Ajout de dernière minute
Nathalie Collard dans son éditorial de ce matin résume beaucoup mieux que moi le problème du nouveau cours d'éthique et culture religieuse.
Le problème de la religion à l'école reste entier. Voici la conclusion de l'article mais je vous suggère fortement de lire l'article en entier.
L'identité de l'Autre reposera en partie sur son appartenance religieuse. Résultat: ce qu'il risque de retenir, c'est que son copain Mohamed est musulman et que la petite Noémie est catholique. N'est-ce pas trahir l'esprit de la loi sur la laïcité qui devrait faire de l'école un espace neutre, sans référence au religieux ? Les religions devraient être enseignées dans un cours d'histoire. C'est l'objectif que doit viser le ministère de l'Éducation s'il souhaite vraiment une école laïque.
Il paraît que certains parents militeraient jusqu'en cour pour que le cours d'éthique et culture religieuse ne soit pas obligatoire...Veulent-t-ils que leurs enfants puissent avoir un cours de religion? Je n'ai pas bien compris ... Mais une évidence m'est apparue ; Pourquoi se retrouve-t-on avec un cours qui ressemble quasiment à de la socio au primaire?
Bientot nous leur enseignerons de l'anthropologie? Je veux dire, on a enfin compris que la religion n'avait pas sa place dans les écoles, pourquoi alors ce besoin de rester dans le même pattern?
Pourquoi? On va leur enseigner de la religion quand même non? La religion etait présente dans les écoles parce que le clergé menait les écoles à leur guise.
Aujourd'hui nous sommes une société multiculturelle et chaque famille s'occupe de ce qu'elle veut transmettre comme valeurs à ses enfants.
Quel besoin avons-nous de nous mêler de ça quand nous avons déjà tellement de difficulté à trouver du temps pour enseigner le reste?
Pour moi enseigner éthique et religion c'est un non sens. Je ne crois pas, je suis athée.
Je maintiens qu'au primaire c'est ridicule de leur parler d'éthique. Cibole, ils ne savent même pas dire merci!
Que d'argent dépensé pour rien....Comment ça se fait qu'on trouve ça normal que ce genre de choses soient au programme du primaire.... Cet enseignement devrait se faire au secondaire, dans un cours d'histoire par exemple.
Ils ne sont pas prêts pour ça...Ce sont encore de jeunes enfants à qui il faudrait à mon avis enseigner la sexualité et les bonnes manières bien avant l'éthique et la culture religieuse.
Conneries et fariboles que tout cela!
8 commentaires:
Mets-en : civisme, attitude sociale et tout le tralala! et ce, en expérimentant!
Je partage tellement votre opinion sur ce cours d'éthique/anthropologie... ayant des enfants de 9 ans qui savent à peine dire merci et qui me causent bien des rides. :)
Oh et vous passez aux nouvelles par chez nous, quand même, l'histoire des vols de manteaux, je n'ai pas pu y résister. ;)
Ne vous en faites pas, généralement les enfants sont à leur pire à la maison...Ailleurs c'est mieux. Les parents qui savent dire merci ont tendance à refiler cette habitude à leurs rejetons.
Moi aux nouvelles? Oh boy, j'y vais de ce pas!
Enseigner la religion à l'école est absurde, il était temps que l'on cesse cette pratique. L'histoire des religions? Certainement pas au primaire. Anthropologie? Ils me semblent un peu jeunes.
Un peu de sociologie? de philo? Pourquoi pas? J'ignore de quoi on parle exactement. Bien vrai que trop d'enfants ignorent beaucoup de choses en ce qui regarde le civisme. Ne serait-ce pas une raison pour leur montrer que cela existe?
D'un autre côté le civisme, tout comme le respect. ça s'acquiert dès le plus jeune âge, surtout par mimétisme. Si les parents savent vivre, bien souvent les enfants font de même. Mais il y en a qui n'apprendront pas ça à la maison.
Devrait-on au moins leur enseigner, par l'exemple et par des cours de quoi il s'agit? Peut-être. Ça fait tellement défaut, à tous les niveaux de la société.
Quoi qu'il en soit, l'exemple est le meilleur enseignement. Cela suffirait-il?
Accent Grave
Il me semble que cela suffit dans certaines familles, j'en ai la preuve tous les jours.
Lorsque je parle de socio ou d'anthropologie, c'est que je trouve que c'est aussi ridicule d'enseigner ces matières au primaire qu'enseigner religion et éthique et blablabla...
Nous allons finir par escamoter ce programme faute de temps, de connaissances, de moyens et nous allons leur faire faire des petits travaux simplets et nous mettrons une belle note gentille pour faire plaisir aux parents, puisque ce n'est pas une matière qui "compte". Pour ma part, j'en ferai des productions écrites et des excercices de français pour que le tout soit valable.
Je ne peux pas croire que tant d'argent va être dépensé pour ça alors qu'il fait cruellement défaut dans d'autres domaines, ne serait-ce que l'état désolant de certaines écoles de Montréal.
Je suis allée chercher le fils de Monsieur à l'école l'autre jour, école faisant partie de la commission scolaire MB....Puanteur de latrines nauséabondes, peinture écaillée sur toutes les surfaces, balustrades et calorifères mangés par la rouille...
De la saleté partout. Ce qui m'a le plus jeté à terre ce sont les vitres des portes de classes qui sont faites de ce verre fragile que l'on utilisait autrefois...celui qui coupe lorsqu'on le casse.
Je n'en revenais pas.
Mais, nous aurons un beau cours d'éthique et de religion. Un bel accommodement raisonnable.
Je suis contre. Tout à fait contre. Mais je ne suis qu'un professeur, pour ce que ça semble valoir...
Bibco: deux beaux textes dans Le Devoir de ce matin. le premier, de M-A Chouinard porte sur le fait que le mot «athée» n,existe pas dans ce programme. L'autre, une lettre au lecteur de Simone Thérien, étudiante au BES en éthique et culture religieuse, me laisse pantois.
Ce qui se passe dans le monde de l'éducation, je le vis tous les jours dans le monde de la santé et des services sociaux : des décisions illogiques et pas tellement applicables sur le terrain, des actions et projets qui ne répondent pas aux besoins les plus criants mais plutôt à la bonne conscience (et à l'image surtout) des hauts fonctionnaires et ministres qui veulent des votes aux prochaines élections.
On dirait que ceux qui prennent les décisions (en santé ou en éducation) sont tellement loin de la réalité qui se vit au Québec, dans la population en général. Mais où vivent-ils donc?
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