Écrire est manifestement un besoin. Une façon maladroite, j'en conviens, de faire sortir le trop plein.
La parole serait un meilleur transmetteur d'émotions, mais dans mon cas, il y a des barrières, des pudeurs, des erreurs de dictions, un manque de cohérence qui m'empêchent d'atteindre le niveau correspondant à l'importance de mon message.
Il y a la voix aussi. Claire me dit-on, mais dépourvue totalement de gravité j'en ai peur.
Le propos s'en trouve immédiatement délesté de son charme.
L'écriture donc, est le médium qui m'est le plus facile.
J'aimerais avoir le talent nécessaire pour donner à mes mots la beauté requise pour faire de ce besoin d'écriture un métier. Il me semble que ce serait un tel réconfort que de laisser mes mains tapoter toute la journée les petits carrés de plastique qui garnissent mon clavier...Même ce bruit me procure une sécurité apaisante. Prendre tous les mots que j'aime et qui sont éparpillés au fond de ma tête comme autant de petits souvenirs fuyants et leur donner vie en les mettant bout à bout, en les ordonnant en phrases correctes et bien construites. Ma vie s'en trouverait plus ordinaire. Plus normale. Au lieu de m'inventer des histoires, j'en ferais une seule. Bien plus reposant.
Je passe un temps fou à inventer des histoires, à m'abreuver des objets, des mots, des visages, des couleurs qui passent... Mettre tout ça ensemble, redonner un sens. Créer un tableau de lettres, de ponctuation, de pauses. Ce serait bien.
Une ou deux fois je me suis surprise à commencer des histoires, à les écrire. Quelques pages.
C'est un travail que j'aime.
Toutefois, au fil des jours, j'abandonne. C'est là que la persévérance dont je fais preuve pour tant d'autres choses, me délaisse. Et si l'écriture avait autant besoin de talent que de persévérance?
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