mardi 24 juillet 2012

Toujours Yves Nadon

Je prends une pause dans ma lecture. Si vous n'avez jamais lu Yves Nadon, faites-le. Si vous l'avez lu, relisez-le. La nouvelle édition de Lire et Écrire en première année et pour le reste de sa vie est revue et augmentée. Du plaisir, des éblouissements et une élévation de notre âme d'enseignant garantie.
C'est un bonheur et mon seul bémol est que je ne pourrai le lire aux parents des enfants qui me seront confiés cette année.
Je devrai donc, à l'aide de ces auteurs qui rendent mon été si riche, "vivre et transmettre" ces lectures, dans l'action, avec mes élèves.

Ma réflexion de ces derniers jours (je ne sais plus où je l'ai lue car je lis 3 livres à la fois, 4 à partir d'aujourd'hui), porte sur les attentes que nous avons envers les enfants qui apprennent à lire.
Pourquoi ne croyons-nous pas simplement, que comme le langage, ils finiront bien par apprendre à lire? Pourquoi doit-on créer un espace temps aussi rigide, soit les 5 mois premiers mois de la première année, comme étant le temps normal imparti pour l'apprentissage de la lecture?
Pourquoi avons-nous si peu confiance dans les capacités de nos enfants?
À moins d'une problématique grave, les parents attendent avec patience les premiers mots de leurs enfants, leurs premiers pas, leur première promenade en vélo. Ils savent que lorsque ce dernier sera prêt, il se lancera et finira par réussir. " À son rythme".  "Quand il sera prêt".
Ne vous avisez surtout pas de comparer les progrès d'un enfant à un autre, le parent en sera outré.
Pourquoi alors, sommes-nous prêt à noter un enfant dès les premiers mois de ce nouvel apprentissage?
Pourquoi ne notons-nous que le décodage et jamais le plaisir de lire?

Lisez-le ...

Parallèllement, je suis toujours en train de lire Classrooms who work, c'est génial et rempli de trucs, de bon sens, de réflexions qui éclairent notre chemin.
Je ne lis pas aussi vite que je le voudrais, trop riche, trop dense, trop de réflextions, trop de hâte à accomplir les idées qui se bousculent dans ma tête.
Je fais souvent des pauses, je voudrais être en compagnie de gens qui partageraient ma passion, mon goût de faire et de dire...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour avoir travaillé en milieu très défavorisé, j'avais apprécié cette absence de pression de la part des parents. Ils avaient cette façon de voir les choses "ça arrivera quand ça arrivera", pas de pression.

J'avais beaucoup aimé que les parents ne se stressent pas avec ça. Et tous les enfants avaient progressé durant l'année, mais pas au même rythme.

Souvent, on se met beaucoup de pression pour évaluer parce qu'on la sent de la part des parents.

Je crois que c'est important comme enseignante que nous ET LES PARENTS ayons des attentes plus réalistes envers les enfants. Le but est qu'ils sachent lire à la fin de l'année, non?

marâtre

Geneviève a dit…

Il va falloir que tu me prêtes ta version 2, je prendrai un grand plaisir à relire ce livre qui m'a guidée lorsque j'enseignais en 1re année.

Tout à fait d'accord avec tout ce que tu écris. "Rien ne sert de courir, il faut partir à point". Ce sera notre devise ; )

bibconfidences a dit…

On part en majuscule et on finit à point Geneviève! ;-)

Geneviève a dit…

Pauvres élèves qui m'auront comme enseignante... ; )