vendredi 23 janvier 2009

Ce matin dans la Presse Michèle Ouimet n'est pas de bonne humeur, je la comprends, je ne le suis pas non plus à ce temps-ci de l'année. Je suis rendue à l'âge paresseux où mettre des bottes tous les matins ça me donne le cafard. De même que devoir mettre du liquide pour les essuies-glaces à 17h30 dans la cour d'école noire de ciel lourd avec une envie de pipi qui s'intensifie à mesure que le liquide semble couler dans le réservoir. Si moi je compare les hivers de verglas et de grésil propres à Montréal avec mes beaux hivers nordiques d'Abitibi, elle, elle compare Montréal avec Barcelone.
On entend beaucoup parler de Barcelone depuis quelques années. Sa beauté, ses infrastructures uniques, son architecture magnifique, ses services qui fonctionnent au quart de tour. Régulièrement, on encense cette ville dans les médias d'ici. Et c'est vrai que Barcelone c'est beau. Ceci dit, même si ce matin j'aimerais mieux descendre la Rambla que la 20, je ne vois pas comment on peut constamment comparer Barcelone à Montréal.
Le nord et le sud.
La charrue passe-t-elle sur la Rambla? À combien se monte leur facture de déneigement? Combien coûte l'électricité pour les bâtiments publics?
Pourquoi s'acharner à prendre Barcelone comme modèle? Pourquoi pas Oslo ou Copenhage? En fait, n'importe quelle grande ville de Norvège ou du Danemark ferait l'affaire. Il n'y a pas que le soleil qui fait la ville belle, mais ça aide. Et si le soleil n'est pas à demeure constamment, on a quoi? On a autre chose et on fait avec. Ce qui ne veut pas dire qu'on se contente de peu, loin de là. La Hongrie par exemple;
La beauté de Budapest n'est pas surfaite, c'est magnifique, mais bien différent de Barcelone.
Pourquoi ne pas citer ces villes lorsque l'on veut comparer Montréal à quelque chose de mieux?
C'est comme si nous refusions d'accepter l'hiver, la glace, le froid et le gris qui précède à toutes transitions entre l'ombre et la lumière.
C'est bien beau de faire des artères où le piéton peut déambuler sous les palmiers en pots, mais faudrait penser aux artères bordées de sapins aussi.
Nous passons tellement de temps dehors l'été, pourquoi ne pas s'arranger pour y être aussi l'hiver? Pourquoi ne pas regarder comment on vit l'hiver chez les vrais nordiques, ceux qui s'assument et ceux qui y trouvent plaisir.
Heille c'est pas drôle passer la moitié de sa vie à être de mauvaise humeur non?

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