mardi 2 juin 2009

Grrr...

Ce matin je suis vraiment déconnectée, énergie zéro, batterie de cerveau morte, câbles à booster trop courts pour se rendre.
Hier j'ai eu mon infection, oups, pardon, affectation, pour me faire remettre sur une tablette d'une nouvelle école. Ce système à la con où un prof (moi) en service depuis 3 ans à la même école se fait dire qu'elle est en surplus, se voit assigner à une affectation bidon où deux étrangers te reprennent ton poste + un autre qui était libre lui aussi sans que tu ne puisses rien y faire me dégoûte.
Bref, je me sens comme une rien du tout ce matin.
Heureusement j'ai pu me rabattre sur une école où j'ai déjà eu un contrat, les gens étaient aimables, je m'y étais fait de bonnes relations. J'espère plus que jamais que mon poste à poste fonctionne et que je me rapproche de ma maison. Parce que je ne me fais pas d'illusion, là-bas aussi je ne serai qu'un pion du système qu'on n'hésite pas à bouger pour jouer le jeu.
Les gens qui ont pris les deux postes à mon école savaient bien que j'étais en surplus, c'était écrit au bout de mon nom. Z'ont pas hésité deux secondes à prendre ma place. M'en fous que ce soit le système qui veut ça, le système on embarque ou pas.
Bref, j'ai tourné toute la nuit. L'amertume est dure sur le sommeil.
Si j'avais une chance de sortir de l'enseignement je la prendrais à deux mains.
M'enfin, un jour je vais aller aider le docteur Julien, c'est le seul encouragement qui me permette de continuer. Travailler pour le bien des enfants et non pour une machine servant à engraisser les fonctionnaires à coups de réforme mal administrée, de règles mal foutues et d'un programme irréaliste que personne n'arrive à appliquer vraiment et qu'on fait semblant de suivre avec un petit sourire en coin .

2 commentaires:

Zoreilles a dit…

Je suis très sensible à ce que tu vis dans ton travail. Je n'ai pas toujours été travailleuse autonome, tu sais, j'ai vécu ce genre de situations désolantes même si je ne suis pas dans l'enseignement.

Ton dernier paragraphe est riche de milles vérités, on y lit toute la noblesse de ton coeur, la force de ton sentiment. Ne perds jamais ton essence, ma chère Harricaneuse...

unautreprof a dit…

Il est génial le docteur Julien.
C'est drôle, moi aussi je me disais qu'un jour j'irais frapper à sa porte, surtout qu'elle est si près de chez moi!