lundi 26 janvier 2015

Maintenant

Je réalise que la musique a pris une part importante de mon temps, de ma vie...Un ami m'a envoyé la chanson de Léo Ferré, plus jamais, avant-hier. Je n'écoute plus que  ça.
C'est très mystérieux à quel point la musique peut s'introduire dans nos pensées les plus profondes.
Je suis emportée par la mélodie, ravie par les mots. Étrange. À quel lointain souvenir ce refrain fait-il écho? Qu'ai je déjà entendu, vu, fait pour être ainsi prise en otage?
Je ne sais pas. Je ne me rappelle plus. Mais c'est là, une intimité avec la chanson, un amour presque charnel.
C'est fou, je sais.
Il est certain que les mots me touchent car je vieillis.
Ça parle du temps qui passe. Du temps qui fuit. Mais ça me touche plus dans le sens où ça me pousse à agir plutôt que de gémir dans mon coin.
J'ai remarqué que lorsqu'on est heureux, le temps qui passe, nous fait moins mal.
Il passe avec de la substance, alors il ne passe pas pour rien.
Il y a maintenant très peu de moments où mon coeur se serre à la pensée de la vie qui s'écoule.
C'est normal, je suis occupée à la manger, la vie.
C'est comme l'angoisse ou la peur, disparues! Je pense que je pourrais même grimper une très haute tour sans avoir peur de regarder en bas...Et Dieu sait si ça m'a toujours angoissée. Je crois que le vieil adage : "ce qui ne tue pas rend plus fort"  s'est avéré vrai dans mon cas.
Je regarde souvent la vie de mes enfants. Ils semblent n'avoir peur de rien. Au bout de leurs rêves ils vont. Bienheureux enfants. Ai-je eu une petite part dans cette saine quête du bonheur?
Le bonheur d'être qui ils veulent être. J'espère que oui, car tout ce temps où j'aurai vécu pour eux, je ne l'aurai pas perdu, mais donné. Et ça, c'est merveilleux.

jeudi 8 janvier 2015

Il devient troublant de penser que "comme les autres fois" je vais reprendre ma vie, travailler, penser, rire, en continuant malgré cette horreur.
"Les autres fois", c'est ça qui est troublant. Les tueries dans les écoles, les cafés, les lieux publics remplis de gens innocents. Depuis quelques années, combien de fois me suis-je surprise à continuer comme avant. À puiser dans ce réflexe de résilience propre à chaque être humain?
C'est troublant et angoissant de réaliser que ces évènements sont maintenant partout, à l'échelle planétaire et tellement possibles.
La cadence s'accentue. C'est irréfutable. Et là, on va faire quoi?
Ce matin, je ne peux que m'accrocher à ma réalité. Courir au lieu de marcher pour aller travailler pour ne pas geler sur place, mettre ma main sur l'épaule des gens que j'aime, regarder les enfants dans les yeux et les écouter. Peut-être éviter qu'un de ces enfants un jour ne franchissent le passage du côté obscur. Je n'ai pas de solution pour maintenant, mais pour demain, agissons dès aujourd'hui en respectant, en tolérant et si on est bon là-dedans, en aimant.

mardi 6 janvier 2015

Malgré la glace

Ou parce qu'elle est là... J'ai trouvé le paysage très beau. Malgré la perte de mes crampons ... soupir.... suis allée marcher jusqu'au centre-ville. J'ai zigzagué parmi les grands cristaux qui bordent le Musée d'Art Contemporain. C'est très joli. Fermez les yeux quelques minutes et vous vous croiriez dans un vaisseau spatial en train de dépasser la vitesse de la lumière. Car ces cristaux, ils tournent!
Le but c'est justement de les pousser et de les faire tourner, un gros travail collectif :-)
Passez y faire un tour le soir, c'est quelque chose qu'on ne voit pas souvent.
Outre cette installation, le centre-ville est tristounet.
Il manque de vie, de gens, de lumières.
Montréal est bien gris sous son apparence de blancheur.
Heureusement, ma vie a sa propre lumière.

lundi 5 janvier 2015

Peuple de Montréal

Montréalais, à vos crampons!
Sérieux, j'ai marché 13 km aujourd'hui et j'ai vu une seule personne en crampons. La seule d'ailleurs qui ne dansait pas ou qui ne faisait pas aller ses bras comme des ailes de moulin à vent, tentant de rattraper son équilibre.
Pourquoi ne pas acheter de crampons dans cette ville où les trottoirs glacés se déroulent à répétition tout au long de l'hiver?
Ce soir, c'était un bonheur. Les rues vides, les lumières des gigantesques engins qui s'affairent à combattre l'hiver, les autos ensevelies sous la glace tel le château d'Omar Sharif dans le docteur Jivago.
Seul hic, mon Ipod et mon Iphone ont gelé. Petite nature, ça me déçoit d'Apple ça...Plus de musique, catastrophe! J'ai fait les 2 derniers km à vide.
Pas mal moins l'fun.
Alors Montréalaises, Montréalais, crampons et Ipod, éléments indispensables pour affronter l'hiver.
Et surtout, ne vous fiez pas à la météo! Fait pas si froid.
Moi, tant que je ne givre pas, je dis qu'il ne fait pas si froid.

dimanche 4 janvier 2015

Opening

Je me retrouve beaucoup dans ce texte. La musique est aussi magnifique....
C'est triste, mais il y a aussi un peu d'espoir....Enfin, j'espère. Autrement, ce serait bien inutile.

When there's so much darkness closing in
Just swerve around slowly
You'll find an opening
A light will appear like an animal between the trees
There you'll find your pocket of peace
Make a perfect circle, it's all around you
Put your mark on the map anywhere or nowhere
It's up to you it's not too late to find an opening
Trace a track until you find the end
There's a clearing in every forest, at least one for every man
The light will appear like an animal between the trees
There you'll find your pocket of peace
Make a perfect circle it's all around you
You know that everything lingers for you to follow through
It's up to you
It's not too late to find an opening
do you wanna rediscover or do you want it all to be over
do you want to see the meaning of the circling?
It's up to you
It's not too late to find an opening
do you wanna rediscover or do you want it all to be over
do you want to find the meaning of the circling?

jeudi 1 janvier 2015

Être en écrivant?

Écrire est manifestement un besoin. Une façon maladroite, j'en conviens, de faire sortir le trop plein.
La parole serait un meilleur transmetteur d'émotions, mais dans mon cas, il y a des barrières, des pudeurs, des erreurs de dictions, un manque de cohérence qui m'empêchent d'atteindre le niveau correspondant à l'importance de mon message.
Il y a la voix aussi. Claire me dit-on, mais dépourvue totalement de gravité j'en ai peur.
Le propos s'en trouve immédiatement délesté de son charme.
L'écriture donc, est le médium qui m'est le plus facile.
J'aimerais avoir le talent nécessaire pour donner à mes mots la beauté requise pour faire de ce besoin d'écriture un métier. Il me semble que ce serait un tel réconfort que de laisser mes mains tapoter toute la journée les petits carrés de plastique qui garnissent mon clavier...Même ce bruit me procure une sécurité apaisante. Prendre tous les mots que j'aime et qui sont éparpillés au fond de ma tête comme autant de petits souvenirs fuyants et leur donner vie en les mettant bout à bout, en les ordonnant en phrases correctes et bien construites. Ma vie s'en trouverait plus ordinaire. Plus normale. Au lieu de m'inventer des histoires, j'en ferais une seule. Bien plus reposant.
Je passe un temps fou à inventer des histoires, à m'abreuver des objets, des mots, des visages, des couleurs qui passent... Mettre tout ça ensemble, redonner un sens. Créer un tableau de lettres, de ponctuation, de pauses. Ce serait bien.
Une ou deux fois je me suis surprise à commencer des histoires, à les écrire. Quelques pages.
C'est un travail que j'aime.
Toutefois, au fil des jours, j'abandonne. C'est là que la persévérance dont je fais preuve pour tant d'autres choses, me délaisse. Et si l'écriture avait autant besoin de talent que de persévérance?