lundi 21 décembre 2015

Noël c'est l'amour

En vieillissant, y a-t-il un déplacement d'attachements protecteurs? C'est comme si tout à coup, la période de Noël ne revêtait plus les mêmes émotions en ce qui a trait à ma famille... Autant les souvenirs émouvants qui m'envahissent à cette époque de l'année concernent surtout mes enfants, autant cette année, je pense très fort à mes parents. Mes enfants sont toujours dans mon coeur, mais la mélancolie de ces Noël de leur enfance, semble aujourd'hui céder la place à l'urgence de profiter d'un Noël avec ma mère et mon père.
Mes trois enfants ont définit les trente dernières années de ma vie. Entourés de leurs grands-parents, de leur père et de moi, ils baignaient dans un amour inconditionnel. Leurs fêtes de Noël étaient illuminées de joie et d'amour. Nous avons toujours voulu qu'il y ait de la magie à Noël et il y en avait...Mais aucune magie n'a eu le pouvoir de suspendre le temps. Comme la vie, celui-ci a passé et j'ai longtemps eu de la difficulté à prendre plaisir aux Noël qui ont suivis, ceux que leur petite enfance avait désertés.  Puis, l'an passé, un Noël différent a doucement pris sa place, un Noël où je n'avais plus de partenaire de vie, mais où il y avait toujours ma famille. Un Noël de paix, de tranquillité entourée des miens.
Un tour de saison encore et cette année, l'étonnement de ne plus, ou presque, ressentir de mélancolie.  Une mélancolie remplacée par le désir d'être dans la maison de mes parents, de les voir, d'être avec eux.
L'impérieux passage du temps se fera sentir bien assez vite.
Avant que la mélancolie ne revienne, il me faut profiter de la joie et du bonheur de les avoir avec moi, veillant encore sur leurs enfants et leurs petits-enfants, illuminant encore une  fois de leur présence, ce Noël qui arrive à nos portes.
Joyeux Noël à vous et tous ceux que vous aimez.

lundi 20 juillet 2015

Les petits bruits

Les petits bruits que j'aime sont comme des mots qui me font sourire. Bien sûr, il y a les bruits qui font l'unanimité : le rire des enfants, le refrain d'une mélodie que l'on fredonne, la voix de l'être aimé, le chant des oiseaux et le pop d'une bière fraîche qu'on décapsule.
Mais cherchez plus loin, fermez vos yeux, trouvez vraiment les sons que vous aimez.
Pour moi il y a le chant des outardes, le vent dans la forêt, le ressac, le bruit de la fontaine, le bruit des lames de patins qui crissent sur la glace, le son de la cornemuse, mes ongles qui tapotent le clavier, cliquetis dans fin ...l'accent du sud de la France, l'accent de l'Italie partout partout, les glaçons qui tintent dans le verre, la musique feutrée du métro, le pas de mes enfants qui montent l'escalier, le Ho Ho Ho du père Noël, les clochettes des rennes et tant d'autres que j'oublie mais que j'ajouterai. Peut-être...
Ah, et un ami m'a parlé du son du criquet...je lui ai promis de l'ajouter!

mardi 14 juillet 2015

Les petits mots

Ce matin au parc, merveilleux parc... il y avait un couple. Un monsieur et sa dame, pas de la prime jeunesse, mais encore assez à l'aise pour dégringoler la pente d'herbe au lieu de prendre le sentier.
À un moment, le monsieur inquiet de sa douce s'est retourné et lui a dit : " Ça va mon adorée?"
Ah mon Dieu, mon coeur n'a fait qu'un tour! Je vote pour lui...quel concours? name it, le plus bel homme de l'année, le souper presque parfait, le gagnant de la foire agricole de St-Hyacinthe...m'en fous, il gagne!
"Mon adorée..."
La dernière fois que j'ai eu autant d'envie qu'on me donne un petit nom amoureux c'était en songeant à Louis de Funès. Il appelait sa femme "ma biche".
J'ai tellement voulu que lui ou lui m'appelle ma biche...je le suggérais discrètement allant jusqu'à louer le film de Funès afin de m'exclamer fort à propos sur ce craquant surnom...
Mais, rien n'y fit. Comme le reste d'ailleurs...
Ma biche... Peut-être que ça va m'arriver un jour :-)
Enfin, si je trouve quelqu'un pour le dire.

(Je ne ressemble pas du tout à une biche, mais c'est tellement plein de douceur ce mot...ma biche...)

vendredi 10 juillet 2015

Confidences à la mariée.

Lorsque je reviens du marché Jean Talon,  j'aime bien passer  par la rue St-Laurent. Dès qu'on a traversé Bernard, c'est un régal pour les yeux de la designer de coeur que je suis. Peut-être est-ce dû à la présence des gens d'Ubisoft dans le quartier, mais la qualité des objets qui ornent les belles vitrines est indéniable. Il y a aussi les petits restos avec leurs grandes portes jardins, les belles chaises vertes de plastique qui ornent la terrasse de la Cuccina, les galeries d'arts où tout est nouveau et inusité.
Tout est invitant. Puis, la promenade culturelle fait une pause zen au petit parc entre Laurier et St-Joseph.

"Gloire à Dieu dans les cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté". Voilà ce qui est gravé sur la façade du magnifique bâtiment qui trône au bout de l'allée de ce parc verdoyant. Au milieu, la fontaine. Elle est parfaite. c'est un oasis de calme et de beauté.

À ma dernière promenade sur cette rue, je m'y suis arrêtée et assise. Pas dans la fontaine, mais sur un des bancs qui la bordent.
Cet après-midi là, il y avait une mariée, une future mariée. Elle était avec ses amies, célébrant sûrement ses noces imminentes en se promenant riant et coiffée d'un voile léger de tulle et de dentelle. Je la regardais et je l'enviais. J'aurais voulu m'approcher d'elle et lui dire à l'oreille quelques mots.

"Tu ne sais pas à quel point je t'envie. Je voudrais te dire de ne jamais baisser la garde, car il y aura de ces journées où l'amour te tiendra tête. Laisse-le être qui il est, laisse le prendre les rênes. Ne fais pas l'erreur de laisser l'amour s'apprivoiser jusqu'à devenir une petite bête domestique qu'on abandonne un jour  pour une nouvelle maison.
Laisse l'indomptable amour te désarçonner, laisse le t'affaiblir jusqu'à la pâleur puis de nouveau, qu'il te prenne dans ses bras pour te faire rougir de plaisir jusqu'à la brûlure. L'incandescence de l'amour ne devrait jamais tiédir".

Mais je ne le lui dirai pas, personne ne lui dira. L'erreur se répète ainsi, de mariage en mariage, union après union. Le désir de dompter le rebelle amour, le besoin de le dépouiller de tout son mystère, de le faire sien, de le rendre à son image, de le boire jusqu'à la lie, d'en faire sa chose plutôt que d'être la sienne, est un désir contre lequel nous ne pouvons rien.

Et lorsque l'on croit que l'amour n'a plus de secret, que ce n'était après tout, "que ça", qu'on a bien raison de dire que ça ne dure pas, c'est là que l'amour s'en va, remplacé par l'ennui, qui lui, n'a aucun problème à se faire vôtre pour le reste de votre vie.

Que ne donnerais-je pas pour affronter de nouveau l'amour? Cet ennemi délicieux.
Et perdre.


jeudi 9 juillet 2015

De Pablo Picasso

LA RECETTE DU BONHEUR D'APRÈS PICASSO
Laisse de côté tous les chiffres non indispensables à ta survie.
Ceci inclut l'âge, le poids, la taille.
Que cela préoccupe seulement le médecin, il est payé pour ça.
Fréquente de préférence des amis joyeux, les pessimistes ne te conviennent pas.
Continue de t'instruire... Apprends sur les ordinateurs, l'artisanat, le jardinage, etc...
Ne laisse pas ton cerveau inoccupé, un mental inutilisé est l'officine du diable.
Et le nom du diable est Alzheimer !
Ris le plus souvent possible, et surtout de toi-même!
Quand viennent les larmes, accepte, souffre et ... continue d'avancer.
Accueille chaque jour qui se lève comme une opportunité, et pour cela, ose entreprendre.
Laisse tomber la routine, préfère les nouvelles routes aux chemins mille fois empruntés !
Efface le gris de ta vie et allume les couleurs que tu possèdes à l'intérieur.
Exprime tes sentiments pour ne jamais rien perdre des beautés qui t'entourent.
Que ta joie rejaillisse sur ton entourage et abats les frontières personnelles que le passé t'a imposées. Mais, rappelle-toi : l'unique personne qui t'accompagne toute la vie, c'est toi-même.
Sois vivant dans tout ce que tu fais !
Entoure-toi de tout ce que tu aimes : famille, animaux, souvenirs, musique, plantes, un hobby... tout ce que tu veux...
Ton foyer est ton refuge, mais n'en deviens pas prisonnier.
Ton meilleur capital, la santé. Profites-en, si elle est bonne ne la détruis pas, si elle ne l'est pas, ne l'abîme pas davantage.
Sors dans la rue, visite une ville ou un pays étranger, mais ne t'attarde pas sur les mauvais souvenirs.
Il y a des êtres qui font d'un soleil une simple tache jaune, mais il y en a aussi qui font d'une simple tache jaune, un véritable soleil.
Pablo PICASSO

mardi 30 juin 2015

L'accordeur d'âmes

Je parle beaucoup de musique dans ce petit blogue. Ici, c'est un espace modeste, mais l'amour de la musique y est gigantesque.
Pas que l'amour de la musique, l'amour pour les mots aussi.
En ce moment, j'écoute Jacques Michel, Viens, Jacques Brel, La Fanette... Quand je les écoute, quand j'écoute Moustaki, Bécaud, Aznavour, Renaud et tous les autres, je suis ailleurs, je suis chez eux. Je suis là où ces mots ont été écrits, sur le papier. avant que d'être chantés.
Je suis en Abitbi, en France, en Belgique, en Grèce, partout où ils sont nés.
Si le monde n'était que musique, les accords seraient partout. Entre les peuples, entre les nôtres qui n'ont de compatriote que le nom, entre les patrons et les employés, entre lui et elle, entre eux.
Si le monde n'était que musique, les accordeurs d'âmes seraient légion. Ils auraient dans leur escarcelle un petit marteau pour taper sur la tête de ceux qui n'y comprennent rien. Leur oreille saisirait la moindre nuance de désaccord. Toc, petit coup. Toc, toc, cesses de parler, écoute le. Ouvre tes oreilles nigaud, écoute.
Tous les accordeurs s'accorderaient ensemble pour nous apprendre l'harmonie.
Dans toutes les gammes nous saurions dire je t'aime, pardon, bienvenue.
L'Alto, le soprano, le ténor, tous, dans une seule voix, se lèveraient à l'unisson pour chasser le gris.
Le rire des enfants s'élèverait en cascades de trilles mélodieuses avec le choeur des adultes qui les aiment, jamais très loin.
Si le monde était musique, nous serions des notes, des blanches et des noires sur le même clavier et,  dans un accord parfait, nous jouerions, ensemble.
Merci à mon ami Marc-André pour continuer à me faire connaître encore plus de musique.

samedi 27 juin 2015

J'aime Montréal


Lorsque j'étais jeune, j'habitais à Amos, en Abitibi. Lorsque j'étais plus vieille aussi, j'en suis partie vers la fin trentaine.
Pour certains, l'Abitbi c'est le bout du monde. Nous faisions pourtant le voyage plusieurs fois par année pour venir nous "ressourcer" à Montréal.
L'automne, acheter les choses d'école, les vêtements, les souliers "italiens" comme disait ma mère.
L'été, dès que l'école finissait, direction Montréal et La Ronde était un incontournable.
Mon frère et moi avons été choyés et les voyages avec mes parents étaient des moments magiques.
Ma mère avait tellement d'enthousiasme pour tout ce qu'elle entreprenait pour nous et avec nous qu'elle nous a transmis le goût du bonheur et du plaisir pour la vie et spécialement, pour ce que nous avons connu étant plus jeune.
Je crois que la plaisir de venir à Montréal nous a été inculqué très jeune et est resté.
Depuis que je vis ici, j'ai l'impression d'être à ma place. J'aime Montréal d'un amour sans réserve.
L'autre soir, je revenais de la Rive Sud et je savais que je rentrais chez moi.
Il faut rentrer de la Rive Sud vers 20h30 un soir d'été où il fait beau. Le soleil frappe alors de ses rayons le pont Jacques Cartier et je vous jure qu'à ce moment, celui-ci n'a rien a envier au Golden Gate.
C'est un pont Jacques Cartier doré qui déroule son tapis noir devant nous et on a l'impression d'entrer dans une ville faite pour les anges!
Ben oui, j'aime Montréal...

Avez-vous vu comme mon père est cool sur cette photo? Les jeans, le t-shirt moulant et même les espadrilles flat, on a raison de dire que la mode c'est un cycle :-)
Je ne le réalisais pas alors, mais nous vivions un état de bonheur permanent.
Il n'y a pas que le pont qui s'orne de dorure les beaux jours d'été, il y a aussi la vie, pour un peu qu'on la célèbre.

vendredi 26 juin 2015

Les vacances mais ensuite?

Les vacances. Enfin! Oui, mais... Parfois, lorsqu'on trouve un équilibre dans un cadre qui nous devient familier, en changer ne nous apparait pas sans risques.
C'est comme se retrouver sans ses broches aux lendemains de trois ans de traitement d'orthodontie ; la crainte que nos dents tombent est plus forte que le bon sens et bien réelle.
Et si moi je tombais sans cette structure qu'est la routine du travail, qui m'a soutenue toute l'année?
Et si tous mes weekends qui sont parfois difficiles parce que souvent seule, devenaient semaine?
Je soupire devant la tâche de me réaliser, encore une fois, pour atteindre le but fixé. Être bien!
Est-ce que d'autres enseignants vivent cet espèce de saut dans le vide? Ce mélange de contentement et d'appréhension lorsque la première journée de vacances s'inscrit au calendrier?

J'imagine que c'est encore un truc du processus de deuil annuel...Passer à travers tous les évènements d'une année entière avant de pouvoir dire qu'on a fait la paix.
J'ai été chanceuse pour la journée où les élèves ont quitté.
Je me sentais vraiment seule, personne à retrouver afin de partager cette joie toute simple, d'être enfin en vacances! Pas de 5 à 7, pas de souper sur le pouce...

Heureusement, la soirée s'est bien terminée. Le hasard fait parfois bien les choses.

Mais cela m'a rappelé qu'il faut trouver des stratégies pour être bien lorsqu'on est seul. Je ne vois plus les rencontres comme étant seulement un moyen de trouver "l'âme soeur", mais aussi comme un moment où je peux discuter et avoir du plaisir avec une personne qui peut devenir un ami, une connaissance ou tout simplement, un moment passé en agréable compagnie.


dimanche 24 mai 2015

Si j'étais une plante

Je serais une digitale, ou une colchite, mieux, une belladone. Impropre à la consommation mais pouvant être utilisée pour guérir.
C'est l'impression que j'avais en marinant dans ma baignoire.
Utilisée à petites doses, j'arrive à infuser le plaisir. En léger nuage, je distille la joie de vivre.
En me frottant doucement sur votre peau, je procure des caresses lénifiantes.
Mais ces temps-ci, j'ai l'impression d'avoir aussi une grosse étiquette collée sur le pot qui dit impropre à la consommation.
Bon, faut dire que ma date d'utilisation peut sembler périmée. Pourtant, comme je préfère les températures froides, je crois que je suis encore assez fraîche.
J'adore l'eau et mes racines y trempent régulièrement.
Bon, ok, y a tout de même un peu de flétrissement dans les pétales, mais je sens si bon...
Devrais-je voir le fleuriste ou un spécialiste des plantes ornementales pour subir une taille adéquate?
Ça ne nuirait pas.
Ou alors m'introduire dans le catalogue annuel des amateurs de plantes rares?
Je suis si facile à cultiver... Pas besoin de serre, au contraire, je me développe au grand air, dans les terrains peu entretenus ou bien cultivés. Je m'adapte à tous les climats.
On pourrait me récolter ma fleur tous les jours qu'un nouveau bourgeon serait prêt à éclore tout de suite après! Je n'attire même pas les insectes prédateurs. Un truc naturel je pense.
Et je suis résistante et robuste en plus. Sauf pour les zones tropicales... là je crois que je mourrais.
Le désert aussi...ça ne me va pas. J'y ai vécu dernièrement, failli y laisser mon bulbe, c'est vous dire.
Non, un bon jardinier ferait des miracles avec moi, en autant qu'il m'aime...me caresse et me parle,
je crois que je deviendrais la plus belle fleur de son jardin :-)

Ou alors les hommes seraient-ils des insectes prédateurs?

samedi 23 mai 2015

La pétanque et moi

La pétanque est un sport massivement joué dans MON parc. Cet après-mid, après ma course, ( mon Dieu que c'est bon de dire ça...après ma course...Wow :-) je suis repassée dans le sentier qui longe le terrain de Baseball et j'ai fais irruption dans le terrain de Pétanque!
Houlala... c'est là que je vois que je suis passée dans le niveau du bel âge. On m'a lorgné moi et mes jambes avec un plaisir non dissimulé. On en perdait quasiment la boule! Étrangement, quand je passe devant le terrain de soccer, je ne fais pas cet effet :-)
Je ne sais pas si c'est une bonne nouvelle pour moi ou pas.
Remarquez, je ne veux pas mettre les joueurs de Pétanque dans une catégorie 50 ans et plus, mais dans ce cas, c'était tout à fait cette fourchette et même plus.
Mais je marche vite, ils ne m'ont pas attrapée :-)
J'y ai passé la journée dans le parc...ça va bientôt faire un an que je vais dans ce parc.
Amen.
Ce fût une prière de tous les jours que de pénétrer dans ce sanctuaire. Guérison garantie.
Je le dis souvent, je ne voudrais pas me répéter :-)
Il y a beaucoup de choses qui guérissent l'âme. Le corps guérit l'âme. Ils sont intimement liés, le saviez-vous? Moi mon corps ces temps-ci se démène comme un diable dans l'eau bénite. Malheureusement, je n'utilise pas le mot diable parce que je fais des trucs pas catholiques...hélas non.
Non, non, c'est l'expression consacrée qui convient le mieux à mon envie de bouger.
Plus on lui en donne l'occasion, plus le corps bouge et te remercie en envoyant à ton âme une dose d'endorphines pas piquée des vers. Et qui adore les endorphines? Le cerveau. Le mien, particulièrement en est friand. J'arrive presque à le sentir jouir..il se gonfle doucement, puis, m'envoie du plaisir en vagues successives qui me rendent gaga. Presque pareil j'vous dis:-)
Je suis comme certaines femmes qui découvrent le sexe sur le tard. Moi c'est l'exercice physique. Même affaire me direz-vous.!..Mouais...pas tout à fait :-)
La preuve, j'ai beau faire de l'exercice, ça ne comble pas tous mes besoins.
Mais ça fait quand même un bien fou et ça donne envie de bouger encore plus. Je me suis mise en tête que j'avais une réserve d'endorphines comme dans les jeux vidéos...Le petit truc là qui donne des vies...il se vide ou se remplit. Quand je bouge, la petite lumière verte augmente...j'entends presque le tilt qui se produit! Alors là, je veux toujours que ma réserve soit haute. Parer les coups du destin.
Au cas où l'ennemi déprime m'attaquerait!
La danse fait ça aussi. Suis allée danser ce soir, de la contredanse imaginez-vous donc!
Ça swing là mes amis, et ça le sent aussi. Il y a des gens qui ne font pas le lien je crois entre bouger et déodorant...Enfin, c'est le propre du sport il parait. Et ça, c'en était un sport croyez-moi! Un plaisir fou à tournoyer :-)
Vais-je y retourner? Je ne sais pas...ça m'a donné le goût d'apprendre la salsa. Ou la samba :-)
J'ai envie de tout apprendre mais je n'aurai peut-être pas le temps.

Y a que la pétanque dont je ne crois pas nécessaire de faire l'apprentissage. :-)


mercredi 20 mai 2015

Dans mes yeux

Mon parc. Je passe tous les jours dans mon parc. Une fois, deux fois, trois fois. Je ne m'en lasse pas.
Ces temps-ci je m'y arrête, je réfléchis. J'observe. Je ne fais rien du tout.
J'oblitère tout ce qui est travail tel un végétarien chez McDonald qui se refuse à voir le Big Mac.
Cet après-midi, mes pensées ont pris une drôle de tournure.
Je me demandais ce que serait la dernière chose que je voudrais voir si on m'apprenait que je devenais aveugle.
Le visage de mes enfants? Non, inutile, il est gravé à jamais dans ma chair, dans mon coeur, dans ma mémoire. Comme celui de mes parents, de certaines personnes que j'ai aimées. Inchangés à jamais pour moi.
Non, ce que je voudrais voir, c'est la lumière. Aveugle, je pourrais toujours toucher les choses, les décortiquer par l'influx nerveux de mes doigts, mais la lumière...invisible, pour des yeux qui ne voient plus.
Je voudrais garder un souvenir qui ne se perdrait pas dans l'ombre de mes pupilles, une vision nette de la lumière de fin de journée et de celle du début.
Du crépuscule et de l'aurore. Des nuances de tous les bleus, des mauves, du violet héliotrope et de toutes les myriades de cristaux lumineux que la lumière de l'hiver arrive à créer sur la neige.
La lumière qui se reflète dans l'eau claire des étangs, sur la mer d'huile ou les lacs gelés.
La lumière qui met de l'or dans les yeux.

La lumière qui appelle. Elle nous cherche, elle ne fait que ça la lumière, nous guetter, elle pénètre en nous et c'est notre choix de la laisser nous habiter ou de l'enfouir dans les replis nombreux de notre carapace. La lumière est toujours là, patiente, infatigable, elle attend qu'on lui laisse la place, à peine en veilleuse, prête à refaire surface.

Ne plus voir la lumière certes me serait une perte énorme. C'est pourquoi, je décide, là, sur mon banc de parc que je laisserai entrer la lumière en moi, sans jamais plus la cacher.
Il me faut donc, maintenant, ici, en profiter.

mardi 19 mai 2015

cinéma

Je suis allée au cinéma toute seule. Première fois en 20 ans.
J'y suis allée décidée, mais la tête basse. J'ai perdu une bataille, j'ai abdiqué. Je n'irai pas au cinéma avec mon complice, mon amour. J'y vais comme je suis, seule.
En  entrant, j'ai eu la gorge serrée, me suis vue dans le clan de la femme qui vit, qui mange, qui dort, qui sort, seule.
Comme si, en y mettant le pied, j'acceptais la fatalité.
Je me suis assise, il y avait la musique de Stars war; souvenir, sourire, anticipation, hâte au prochain film (un amour de jeunesse qui a perduré).
J'ai placé mon popcorn, du côté que je voulais, la bouteille d'eau, de l'autre côté.
Bon, c'est pas si mal. Je regarde autour, c'est l'heure des gens solo. Grimace. 
Les pub, les bandes annonce. Le film. 

Ben coudon, je vais survivre à ça. L'habitude du plaisir relié au cinéma s'est installée. Et puis, soudain, le souffle qui se fait plus profond, soupir de satisfaction ; je suis au cinéma et j'aime ça.

Wow. 

Pour cette entrée dans le nouveau-monde, j'ai eu droit à un très beau film. La famille Bélier.
Drôle, intelligent, sensible, rien de plus que ce que Michel Coulombe a pu en dire. De bons acteurs. Et la fin...C'est le film qui explose de saveurs.
C'est vrai qu'on pleure, tout le monde me l'avait dit et c'est vrai. 
Le générique n'a pas été assez long pour assécher mes yeux, j'ai dû me réfugier dans les toilettes :-)
Il n'y a que du beau dans ce film et le beau se fait rare de nos jours. 
Je suis revenue avec la chanson "Je vole" de Sardou dans la tête et au bord des lèvres.
Oui, ça c'est une chose, faut aimer Sardou. Je suis chanceuse, je l'aime! La magnifique chanson "Je vais t'aimer", chantée par les deux ados m'a donné des frissons...J'écoute cette chanson depuis toujours.
Lorsqu'ils la chantent, on y croit, on la veut pour soi...une sensualité telle se dégage de ce duo qu'on ferme les yeux et on ne désire que ça. Ben, moi en tout cas :-)
Je suis revenue avec du courage pour continuer ma transformation. 
Pour aller au bout de mes rêves. Pour reprendre les rênes de ma vie.
Ça m'a donné de la force ce film. 
Et pas que le film, mais d'aller au cinéma seule, enfin, m'a donné de la force. 

J'y retourne très bientôt. Je ne peux pas croire que je me suis privée volontairement, par peur d'être trop triste, de ce plaisir. 


vendredi 8 mai 2015

Je suis Omar

Libre, enfin. Je pense à lui et à sa famille ce matin.
Moi aussi je me sens libre. L'été fait ça, souvent.
Et puis hier, magnifique expérience. L'OSM en excellente compagnie.
Un lieu extraordinaire, des pièces musicales émouvantes et renversantes. Je n'avais jamais vécu une telle émotion musicale.
J'espère y retourner un jour. La musique c'est merveilleux.
Ça me rend tellement calme, apaisée. Nous sommes vendredi et je n'aime plus beaucoup les vendredis qui annoncent les weekends où la solitude se fait plus apparente (oui oui, moi je la vois la solitude, je vous en ferai le portrait un jour).
Mais aujourd'hui, je suis remplie de musique et de paix, drôle de sensation.
Ce sera un beau weekend. I hope.

lundi 26 janvier 2015

Maintenant

Je réalise que la musique a pris une part importante de mon temps, de ma vie...Un ami m'a envoyé la chanson de Léo Ferré, plus jamais, avant-hier. Je n'écoute plus que  ça.
C'est très mystérieux à quel point la musique peut s'introduire dans nos pensées les plus profondes.
Je suis emportée par la mélodie, ravie par les mots. Étrange. À quel lointain souvenir ce refrain fait-il écho? Qu'ai je déjà entendu, vu, fait pour être ainsi prise en otage?
Je ne sais pas. Je ne me rappelle plus. Mais c'est là, une intimité avec la chanson, un amour presque charnel.
C'est fou, je sais.
Il est certain que les mots me touchent car je vieillis.
Ça parle du temps qui passe. Du temps qui fuit. Mais ça me touche plus dans le sens où ça me pousse à agir plutôt que de gémir dans mon coin.
J'ai remarqué que lorsqu'on est heureux, le temps qui passe, nous fait moins mal.
Il passe avec de la substance, alors il ne passe pas pour rien.
Il y a maintenant très peu de moments où mon coeur se serre à la pensée de la vie qui s'écoule.
C'est normal, je suis occupée à la manger, la vie.
C'est comme l'angoisse ou la peur, disparues! Je pense que je pourrais même grimper une très haute tour sans avoir peur de regarder en bas...Et Dieu sait si ça m'a toujours angoissée. Je crois que le vieil adage : "ce qui ne tue pas rend plus fort"  s'est avéré vrai dans mon cas.
Je regarde souvent la vie de mes enfants. Ils semblent n'avoir peur de rien. Au bout de leurs rêves ils vont. Bienheureux enfants. Ai-je eu une petite part dans cette saine quête du bonheur?
Le bonheur d'être qui ils veulent être. J'espère que oui, car tout ce temps où j'aurai vécu pour eux, je ne l'aurai pas perdu, mais donné. Et ça, c'est merveilleux.

jeudi 8 janvier 2015

Il devient troublant de penser que "comme les autres fois" je vais reprendre ma vie, travailler, penser, rire, en continuant malgré cette horreur.
"Les autres fois", c'est ça qui est troublant. Les tueries dans les écoles, les cafés, les lieux publics remplis de gens innocents. Depuis quelques années, combien de fois me suis-je surprise à continuer comme avant. À puiser dans ce réflexe de résilience propre à chaque être humain?
C'est troublant et angoissant de réaliser que ces évènements sont maintenant partout, à l'échelle planétaire et tellement possibles.
La cadence s'accentue. C'est irréfutable. Et là, on va faire quoi?
Ce matin, je ne peux que m'accrocher à ma réalité. Courir au lieu de marcher pour aller travailler pour ne pas geler sur place, mettre ma main sur l'épaule des gens que j'aime, regarder les enfants dans les yeux et les écouter. Peut-être éviter qu'un de ces enfants un jour ne franchissent le passage du côté obscur. Je n'ai pas de solution pour maintenant, mais pour demain, agissons dès aujourd'hui en respectant, en tolérant et si on est bon là-dedans, en aimant.

mardi 6 janvier 2015

Malgré la glace

Ou parce qu'elle est là... J'ai trouvé le paysage très beau. Malgré la perte de mes crampons ... soupir.... suis allée marcher jusqu'au centre-ville. J'ai zigzagué parmi les grands cristaux qui bordent le Musée d'Art Contemporain. C'est très joli. Fermez les yeux quelques minutes et vous vous croiriez dans un vaisseau spatial en train de dépasser la vitesse de la lumière. Car ces cristaux, ils tournent!
Le but c'est justement de les pousser et de les faire tourner, un gros travail collectif :-)
Passez y faire un tour le soir, c'est quelque chose qu'on ne voit pas souvent.
Outre cette installation, le centre-ville est tristounet.
Il manque de vie, de gens, de lumières.
Montréal est bien gris sous son apparence de blancheur.
Heureusement, ma vie a sa propre lumière.

lundi 5 janvier 2015

Peuple de Montréal

Montréalais, à vos crampons!
Sérieux, j'ai marché 13 km aujourd'hui et j'ai vu une seule personne en crampons. La seule d'ailleurs qui ne dansait pas ou qui ne faisait pas aller ses bras comme des ailes de moulin à vent, tentant de rattraper son équilibre.
Pourquoi ne pas acheter de crampons dans cette ville où les trottoirs glacés se déroulent à répétition tout au long de l'hiver?
Ce soir, c'était un bonheur. Les rues vides, les lumières des gigantesques engins qui s'affairent à combattre l'hiver, les autos ensevelies sous la glace tel le château d'Omar Sharif dans le docteur Jivago.
Seul hic, mon Ipod et mon Iphone ont gelé. Petite nature, ça me déçoit d'Apple ça...Plus de musique, catastrophe! J'ai fait les 2 derniers km à vide.
Pas mal moins l'fun.
Alors Montréalaises, Montréalais, crampons et Ipod, éléments indispensables pour affronter l'hiver.
Et surtout, ne vous fiez pas à la météo! Fait pas si froid.
Moi, tant que je ne givre pas, je dis qu'il ne fait pas si froid.

dimanche 4 janvier 2015

Opening

Je me retrouve beaucoup dans ce texte. La musique est aussi magnifique....
C'est triste, mais il y a aussi un peu d'espoir....Enfin, j'espère. Autrement, ce serait bien inutile.

When there's so much darkness closing in
Just swerve around slowly
You'll find an opening
A light will appear like an animal between the trees
There you'll find your pocket of peace
Make a perfect circle, it's all around you
Put your mark on the map anywhere or nowhere
It's up to you it's not too late to find an opening
Trace a track until you find the end
There's a clearing in every forest, at least one for every man
The light will appear like an animal between the trees
There you'll find your pocket of peace
Make a perfect circle it's all around you
You know that everything lingers for you to follow through
It's up to you
It's not too late to find an opening
do you wanna rediscover or do you want it all to be over
do you want to see the meaning of the circling?
It's up to you
It's not too late to find an opening
do you wanna rediscover or do you want it all to be over
do you want to find the meaning of the circling?

jeudi 1 janvier 2015

Être en écrivant?

Écrire est manifestement un besoin. Une façon maladroite, j'en conviens, de faire sortir le trop plein.
La parole serait un meilleur transmetteur d'émotions, mais dans mon cas, il y a des barrières, des pudeurs, des erreurs de dictions, un manque de cohérence qui m'empêchent d'atteindre le niveau correspondant à l'importance de mon message.
Il y a la voix aussi. Claire me dit-on, mais dépourvue totalement de gravité j'en ai peur.
Le propos s'en trouve immédiatement délesté de son charme.
L'écriture donc, est le médium qui m'est le plus facile.
J'aimerais avoir le talent nécessaire pour donner à mes mots la beauté requise pour faire de ce besoin d'écriture un métier. Il me semble que ce serait un tel réconfort que de laisser mes mains tapoter toute la journée les petits carrés de plastique qui garnissent mon clavier...Même ce bruit me procure une sécurité apaisante. Prendre tous les mots que j'aime et qui sont éparpillés au fond de ma tête comme autant de petits souvenirs fuyants et leur donner vie en les mettant bout à bout, en les ordonnant en phrases correctes et bien construites. Ma vie s'en trouverait plus ordinaire. Plus normale. Au lieu de m'inventer des histoires, j'en ferais une seule. Bien plus reposant.
Je passe un temps fou à inventer des histoires, à m'abreuver des objets, des mots, des visages, des couleurs qui passent... Mettre tout ça ensemble, redonner un sens. Créer un tableau de lettres, de ponctuation, de pauses. Ce serait bien.
Une ou deux fois je me suis surprise à commencer des histoires, à les écrire. Quelques pages.
C'est un travail que j'aime.
Toutefois, au fil des jours, j'abandonne. C'est là que la persévérance dont je fais preuve pour tant d'autres choses, me délaisse. Et si l'écriture avait autant besoin de talent que de persévérance?