samedi 23 janvier 2010

À ce jour,

J'ai appris deux choses dernièrement. La première c'est la beauté d'une voix de chanteuse d'opéra qui chante des chansons qui me parlent. Marie-Josée Laure qui chante la chanteuse automate ça fait pleurer.
La deuxième, c'est de constater à quel point les parents adoptifs qui n'ont même pas encore vécu avec leur enfant à venir sont tournés entièrement et irrévocablement vers lui. La douleur, l'angoisse, l'inquiétude de tous ces parents qui attendent que leur petit volent vers eux m'ont jeté à terre. Bien humblement je ne savais pas que c'était déjà là, tout cet amour maternel et paternel, au creux de leur ventre, avant même d'avoir mis cet enfant dans son petit lit qui l'attend dans sa nouvelle maison. J'ai maintenant un très grand respect envers cette force incroyable qui nous est donnée dès lors qu'on dédie notre vie à un enfant, quel qu'il soit. C'est peut-être pour ça qu'on a appelé Dieu, notre Père. Qui d'autre qu'un parent aurait pu continué d'aimer le genre humain malgré toute notre bêtise?

mardi 19 janvier 2010

Le dictat du bac vert.

Je me sens comme un imposteur à vous parler d'Haïti. À coté de toutes ces plumes nominées, graduées et surtout informées. Mais je n'écoute que ça et si je veux faire de la place sur mon disque dur, je dois en effacer un peu. Et puis j'attendais aussi. Que je digère, que je pleure parfois, que j'ai une petite place pour en parler. Mais ça ne se tasse pas. Tous les jours on prend conscience d'un moment d'horreur qui s'immisce dans les routines les plus simples de la vie.
La pyramide de Maslow a été effacée, rayée de la carte pour ces hommes, femmes et enfants, en même temps que leur maison. Plus moyen de répondre aux besoins les plus primaires.
Et ça ne s'améliore pas pantoute. Au contraire.
Et pourtant, malgré tout ça, la vie ici ne s'arrête pas. On se replonge dans nos obligations et nos loisirs et si on ne s'y habitue pas, on est capable de fermer le tiroir Haïti si la télé ou la radio ne se font pas entendre.
Pour ma part, ça revient vite. J'peux pas faire autrement; je passe mes journées avec des enfants. Dans ma tête je vois des têtes brunes au lieu des châtaines. Des yeux qui n'ont plus d'étincelle au lieu des sourires moqueurs de mes élèves.
Et puis parfois, j'y pense encore plus, comme tout à l'heure, où quelqu'un m'a dit que je serais folle d'accueillir autant d'enfants qu'on voudrait bien m'en donner, le temps qu'on leur refasse un chez eux ou pour tout le temps. Elle me dit ça d'un ton placide qui est encore pire qu'un ton indigné et ensuite, elle accuse une autre d'acheter des yogourts à l'unité. "Prends le gros contenant, qu'elle lui dit, tu ne veux pas sauver la planète? " qu'elle lui demande l'air outré et cette fois, indigné.
Ben oui, on veut la sauver la planète et surtout, et avant tout, ceux qui y vivent. Non?
Je ne vois pas où est le choix. Y a pas de choix. Et puis, si je nourris tout plein d'enfants je vais en acheter des gros contenants moi. Promis juré.

mardi 5 janvier 2010

Dernière

Il devrait y avoir un tas de dernières mais en l'occurence, il s'agit de ma dernière journée de congé des Fêtes. *gros, gros soupir*. Je retourne au travail demain. J'avoue que ces deux dernières journées de congé sont particulièrement jouissives. Comme j'habite Montréal et travaille sur la rive sud, j'ai le plaisir de voir toute une population étudiante et enseignante retourner à l'école pendant que moi je me prélasse à la maison (En fait j'avais du travail à faire mais ça concernait mon autre job).
Y a rien à faire, j'aime travailler à la maison...j'ai toujours aimé y être et rien ne pourra jamais changer ça.
Je dois donc aujourd'hui profiter de cette journée au maximum!
(Je ne dois pas vous parler de résolution mais ça, c'en est une!)
J'ai de la difficulté avec ça, j'ai tendance à me projeter dans le futur assez régulièrement. Malheureusement, je fais rarement un James Cameroun de moi et mes projections futuristes ne me rapporteront jamais autant que ses films.
J'en profite pour vous dire que j'ai adoré Avatar. À part le fait que les lunettes 3D s'agençaient assez mal avec mes propres lunettes, j'ai tout aimé de ce film. Magnifique technologie qui m'a transportée dans un monde coloré et magique et dont je ne suis pas encore rassassiée. Il y a fort à parier que j'y retourne bientôt.
Vu Millénium et Up in the air; Georges n'a toujours pas de rival sur les écrans présentement.
Il est particulièrement "accessible" dans ce film, vulnérable et déstabilisé, je ne l'en ai que plus aimé.
Cinéma maison : Inglorious basterds. Faisant fi de mes appréhensions ce film a conquis mon coeur de cinéphile. Je ne vous explique pas pourquoi, louez-le. Sachez cependant qu'un acteur en particulier, le lieutement Hans, m'a laissé toute ébaudie de sa performance, et que dire des dialogues et de l'intrigue!
Bref, un film violent et intelligent, c'est rare et d'autant plus précieux.
Je me dis toujours qu'à force de voir tous ces films sur la guerre, ces documentaires ( Apocalypse en particulier qu'on a repassé dernièrement), et ces ouvrages percutants, on va enlever le goût aux futures générations de repasser par là, mais plus le temps passe et moins j'en suis certaine...enfin, ceci est un autre débat.
Un autre plaisir, de "téléphile" celui-là, l'écoute tard hier soir sur mon portable de l'épisode 11 de la 4e saison de Brothers and sisters, mise en ligne par un internaute adorable.
Vous dire à quel point j'aime cette série, c'est vous révéler un gros secret. Je devrais probablement me faire soigner mais il se trouve que j'ai l'impression de faire partie de cette famille Walker (famille tout ce qu'il y a de plus fictive) et lorsque j'ai terminé la saison 3 il y a quelques mois, je n'ai pas pu m'empêcher de visionner la saison 4 sur le web en cachette.
C'est la seule série télé que j'achèterai, probablement parce que je me suis autant attachée à cette tribu.
Ma propre tribu, très réelle celle-là, se porte bien, un fils recommence l'école aujourd'hui (bonne chance Fred), une fille vivra de nuit pendant encore une semaine avant de retourner à la vie enlevante d'étudiante collégiale et le fils aîné trimballe toujours son vélo en Asie, il est arrivé en Thaïlande sain et sauf sans dommage (les dommages se font surtout aux neurones de sa mère les faisant surchauffer régulièrement d'inquiétude), et a retrouvé une amie, cycliste elle aussi, ils feront un petit bout de route ensemble. Ça me réconforte un brin.
Des résolutions? Eh oui, j'suis encore assez jeune pour croire que je vais changer ce qui doit l'être!
J'vous dis pas lesquelles par exemple, c'est plus facile à abandonner quand c'est personnel.
Juste vous dire que si je veux être conséquente avec celles-ci, je dois bientôt vous abandonner.
Une de ces résolutions mérite cependant d'être partagée.
Agir plus souvent et taire mes impatiences et mes opinions négatives résolument.
C'est si facile de faire valoir son opinion en restant oisivement assis devant un écran, si facile de changer le monde en l'écrivant. Je n'ai plus envie de faire partie de ce grand courant qui a la plume au vent quand il s'agit de dénoncer mais à qui le temps manque toujours pour poser les premiers jalons d'une nouvelle route.
Une certaine pudeur me vient tardivement mais il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Docteur Julien n'a pas vraiment le temps d'écrire. Foglia si. Vous me direz, chacun son métier. Mais au bout du compte, qui aura vraiment changé les choses?