vendredi 23 janvier 2009


Y a des soirées comme ça où la nostalgie qui étreint l'âme se transforme en escalade de bonheur.
Dirigée sur youtube en passant chez Mistral, je ris aux éclats en écoutant des extraits de films de Peter Sellers.
Tant qu'à être chez Youtube il me prend l'envie de regarder dans mes souvenirs. J'ai le goût de revenir à l'âge de l'innocence et du bonheur constant.
Je tape Gaston Phebus et, Ô, la magie fonctionne. Mon coeur se gonfle, Dieu que j'aimais cette série.
Et là le voyage débute, je tape Thierry LaFronde, Les gens de Mogador, (je devais beaucoup aimer Jean-Claude Drouot)
Sébastien et la Mary Morgane, Le jeune Fabre, Les Faucheurs de Marguerites....
Coudon, j'aimais déjà tout ce qui était français et je ne l'avais jamais réalisé jusqu'à ce jour.
De mon prof d'histoire au secondaire, Christian Lalut, jusqu'aux films français, j'ai toujours vibré à cet accent si clair. Je vais m'acheter cette série que j'ai aimée encore plus que les Rois Maudits. Je vais m'acheter tous les cd de Danielle Licari et celui des parapluies de Cherbourg.
Ce matin dans la Presse Michèle Ouimet n'est pas de bonne humeur, je la comprends, je ne le suis pas non plus à ce temps-ci de l'année. Je suis rendue à l'âge paresseux où mettre des bottes tous les matins ça me donne le cafard. De même que devoir mettre du liquide pour les essuies-glaces à 17h30 dans la cour d'école noire de ciel lourd avec une envie de pipi qui s'intensifie à mesure que le liquide semble couler dans le réservoir. Si moi je compare les hivers de verglas et de grésil propres à Montréal avec mes beaux hivers nordiques d'Abitibi, elle, elle compare Montréal avec Barcelone.
On entend beaucoup parler de Barcelone depuis quelques années. Sa beauté, ses infrastructures uniques, son architecture magnifique, ses services qui fonctionnent au quart de tour. Régulièrement, on encense cette ville dans les médias d'ici. Et c'est vrai que Barcelone c'est beau. Ceci dit, même si ce matin j'aimerais mieux descendre la Rambla que la 20, je ne vois pas comment on peut constamment comparer Barcelone à Montréal.
Le nord et le sud.
La charrue passe-t-elle sur la Rambla? À combien se monte leur facture de déneigement? Combien coûte l'électricité pour les bâtiments publics?
Pourquoi s'acharner à prendre Barcelone comme modèle? Pourquoi pas Oslo ou Copenhage? En fait, n'importe quelle grande ville de Norvège ou du Danemark ferait l'affaire. Il n'y a pas que le soleil qui fait la ville belle, mais ça aide. Et si le soleil n'est pas à demeure constamment, on a quoi? On a autre chose et on fait avec. Ce qui ne veut pas dire qu'on se contente de peu, loin de là. La Hongrie par exemple;
La beauté de Budapest n'est pas surfaite, c'est magnifique, mais bien différent de Barcelone.
Pourquoi ne pas citer ces villes lorsque l'on veut comparer Montréal à quelque chose de mieux?
C'est comme si nous refusions d'accepter l'hiver, la glace, le froid et le gris qui précède à toutes transitions entre l'ombre et la lumière.
C'est bien beau de faire des artères où le piéton peut déambuler sous les palmiers en pots, mais faudrait penser aux artères bordées de sapins aussi.
Nous passons tellement de temps dehors l'été, pourquoi ne pas s'arranger pour y être aussi l'hiver? Pourquoi ne pas regarder comment on vit l'hiver chez les vrais nordiques, ceux qui s'assument et ceux qui y trouvent plaisir.
Heille c'est pas drôle passer la moitié de sa vie à être de mauvaise humeur non?

mardi 20 janvier 2009

Ce que j'ai à en dire

Ce matin il tombe sur le sol une neige douce et calme qui nous enveloppe d'une blancheur immaculée et paisible.
C'est une belle journée pour ça non?

mardi 6 janvier 2009

facebook

Avez-vous la chance de lire Stéphane Laporte parfois? Moi je le lis dans La Presse le dimanche. Il me fait toujours sourire et parfois bien rire. Réfléchir aussi et ça il le fait très bien.
Dimanche il était question de Facebook, ou plutôt, pourquoi il n'est pas sur Facebook.
Très pertinent comme billet, il m'a aussi donné envie d'aller voir de plus près ce qui se passe là.
Parce qu'il faut vous dire que je ne suis pas sur Facebook.
Étant seule la plupart du temps et combattant mes angoisses existentielles sans main secourable, j'ai pensé que si ma curiosité m'apportait une surprise agréable, je souscrirais moi aussi à ce phénomène bulldozer qu'est Facebook.
Trouver le site est un jeu d'enfant, taper mon nom, mon adresse email et ma date de fête. Voilà qui n'est pas trop incriminant jusque là. Ensuite, on me demande le nom de mon "lycée" ou d'une institution scolaire pour retracer des "amis". Je songe à la polyvalente d'Amos et je fais exactement le même constat que Stéphane Laporte; si je ne parle plus à personne c'est que je n'ai plus envie de parler à personne .... Hum...Endroits où l'on a travaillé? Si j'avais voulu garder contact je l'aurais fait non?
Et là j'ai souri. Rien à faire sur Facebook. Ceux à qui je veux parler sont déjà au courant. Moi aussi je me sers du téléphone et moi aussi je manque déjà assez de temps comme ça pour m'occuper de mes proches. Loin de moi l'idée cependant de trouver le concept inintéressant et ceux qui en profitent inoccupés. C'est que je dois être un peu sauvage dans le fond même si la surface semble très accorte!
Le malaise qui s'était emparé de moi à l'idée de devoir parler à d'anciens, très, très anciens amis s'est évanoui et j'ai décidé de m'arranger avec mes angoisses toute seule comme une grande fille.
Et wéla, Stéphane je te lève mon verre d'eau (sans dents) et vais de ce pas enflé me coucher sur une oreille (me suis toujours demandé comment c'était de dormir sur les deux en même temps).
Bonne nuit za vous zaussi.

Aucun

Ce matin j'ai mis mon recyclage au chemin en souhaitant que par ce geste la bonne vieille Terre nous endure, surtout mes enfants, un peu plus longtemps et le fasse avec douceur. De l'autre coté de l'océan on élimine des enfants à coups de roquette. Vous aurez beau m'expliquer les causes de cette guerre, de toutes les guerres, je trouverai toujours ceux qui refusent d'y mettre fin d'une bêtise monstrueuse.

samedi 3 janvier 2009

Hier j'écoutais une émission du genre planète terre mais à un poste américain. Eh oui, une autre.
Le sujet? L'environnement qui part en petits morceaux.
Rien de nouveau. Le manque d'eau douce qui immanquablement se pointera le bout du nez, le pétrole qui s'épuise, l'ozone qui s'effiloche et les animaux qui voient leur territoire diminuer.
Je ne verrai pas, selon toutes probabilités, les cataclysmes de fin du monde arriver, non plus que mes enfants. Mais leurs enfants à eux? Et mes arrières-petits-enfants à naître?
Qu'est ce que cela me fait? À partir de quelle génération arrête-t-on d'avoir peur pour cette hypothétique progéniture? Selon toute évidence, je crois que nous limitons nos inquiétudes à ceux qui existent déjà. Les tous petits bébés ont ce genre de vision. Ils ne s'intéressent qu'à ce qu'ils voient, le reste, jouet qui disparaît derrière votre dos, peluche sous le lit, tout ça cesse de l'intéresser car, invisible à ses yeux.
Ce réflexe devrait être disparu avant la première année de vie du nourrisson.
Alors comment peut-0n expliquer notre indifférence?