mercredi 31 décembre 2008

Coups de coeur

Je me demandais quoi écrire le dernier jour de l'année. C'est pas évident. Pas assez connaissante dans un tas de domaine je manquerais d'arguments pour bien vous expliquer le pourquoi de mes battements accélérés. Trop certaine que mes émotions n'intéressent finalement que mes proches qui sont aussi ceux qui ne me lisent pas, mon chum et mes parents. ( Okay, y a mes cousines.)
Bref, de bonnes raisons auxquelles je passerai outre pour vous les donner ces coups de coeur.
Mais pour ne pas trop vous ennuyer je m'en tiendrai à deux.
Le premier je vous le dis parce que c'est vraiment un coup de coeur qui m'a saisi sur le vif et au détour d'un coin de rue sans que je m'y attende et aussi parce que j'aimerais que mon admiration finisse un jour par aboutir dans l'oreille du responsable de ce coup de coeur car moi je ne le connais pas.
Il s'agit des pancartes électorales du parti vert qui ont été transformées en magnifiques virevents entrevus par moi tout le long du boulevard St-Joseph peu après les élections.
Des virevents majestueux qui semblaient sortir tout droit d'un film d'animation. Tournant de tous les cotés, ils évoquaient par leur blancheur et leur mouvement, une liberté d'être qui m'a fait regretter que ce parti n'ai pas plus de députés. Ils semblaient nous narguer, nous, automobilistes enchâssés l'un derrière l'autre, pìétons nerveux et pressés aux aguets de véhicules aveugles, grisailles de la fumée d'échappement et bruits ronronnants. Ils avaient l'air de dire: "Voyez comme nous sommes légers!"
Ils m'ont fait sourire toute la journée.
http://coursproblematique.blogspot.com/2008/11/un-vent-nouveau.html
Mon autre coup de coeur va au docteur Julien et un peu à tous ces autres médecins, infirmières et intervenants de la santé qui se dévouent jour après jour pour sauver des vies et soulager le mal.
Voilà, les autres vous ennuieraient sûrement puisque vous n'êtes pas moi et puis, toute chose, surtout les bonnes, ont une fin, année comprise.
Engrangez vos souvenirs de 2008 car dans quelques années ils vous paraîtront les plus beaux et les plus lointains.

mardi 30 décembre 2008

Crayons, livres, papiers

Parfois il faut admettre la vérité aussi futile qu'elle soit. Je suis professeur parce que j'aime les crayons. Les enfants c'est venu plus tard.
Les crayons et leur extension, le papier, sont des trucs dont je ne me lasse jamais. Les livres eux, je suis née avec.
Quand je vais être très vieille on pourra me stationner chez un Renault Bray ou un Omer Deserres et on reviendra me chercher pour le souper, j'y serai toujours. Enfin, au magasin on s'entend, parce dans le magasin lui-même j'arrive à faire beaucoup de pas.
J'adore les crayons, de toutes les sortes, de toutes les couleurs. D'ailleurs à mes élèves insistant pour connaître ce que j'aimais (deux semaines avant Noël, étrange hein...tous en même temps...)j'ai répondu : une porsche, un voyage en Floride, du vin et des crayons.
J'ai eu les deux derniers, j'attends toujours les deux premiers. Vous peut-être? Enfin, trève de rêveries, je songe aujourd'hui à retourner chez Omer Deserres pour tester un nouveau genre de feutres qu'ils ont reçus avant les Fêtes.
J'ai eu aussi trois dictionnaires pour les mots croisés. Tous différents et qui me servent tous les trois. J'aime bien faire des mots croisés. Je ne lâche jamais. Par contre, chaque fois je suis effrayé du nombre de mots que je ne connais pas. S'agit de feuilleter un dictionnaire pour s'apercevoir de notre ignorance crasse. J'ai travaillé fort sur la dernière grille des mordus et ils m'ont été bien utiles. Sauf pour le petit ongulé, j'ai pas trouvé encore. Doit y avoir un bug avec la patrie de Gambetta... France, Italie ou Cahors?
J'ai aussi terminé le livre que j'avais demandé, Terreur. Ça se passe en 1850, dans les glaces et croyez-moi, vous ne vous plaindrez plus jamais de nos -20 après avoir lu ça!
Si quelqu'un a un truc pour éviter les nausées quand on porte des doubles foyers et qu'on fait des mots croisés pendant 4 heures faites-le moi savoir.
Je reviens avant l'an prochain, promis!

dimanche 28 décembre 2008

Un après-midi rempli de bonheur. Je les prends et m'en gave, les moments légers sans inquiétude pour rien ni personne se faisant plutôt rares.
Dîner devant la télé, zappette aléatoire, je tombe sur la cage aux folles I. La meilleure, ma meilleure.
J'ai rit tout autant qu'à 15 ans. Aux mêmes passages, du même éclat. C'est bon de constater que ce qui nous faisait rire il y a 20 ans provoque encore les mêmes réactions. Mais comment ne pas rire devant le génie théâtrale de Galabru et de Serreault? Chaque coup d'oeil, chaque mimique m'arrachent un rire. Allez, ouste l'anxiété! Qu'il fait bon se retrouver dans l'avant insouciant, l'état d'âme qui déborde de joie. Et le plus beau, c'est que ça dure. J'ai fermé la télé dès les dernières notes du générique et ai mis un cd de musique de films de Lelouch à la place. Des musiques fortes, tantôt enlevantes, tantôt chevretantes comme un filet de voix émue. Encore là, c'est un cd qui accompagnait mes rêveries d'avant.
Et dehors y a ce vent si fort et si doux. Je sors sur mon balcon aux 10 minutes me mettre le nez dedans. Si j'avais des oreilles d'épagneul ce serait superbe.
Il y a le soleil rose derrière ces gros nuages effilochés de jaune et de lavande qui avancent en bousculant tout et que rien n'arrête. C'est beau la nature.
Je me demande pourquoi l'homme a ressenti le besoin de se doter d'un Dieu à son image alors que la vraie force supérieure est si simplement là. L'eau, la terre, le feu, le vent.
Les Amérindiens l'ont compris bien avant nous. Parfois je suis interloquée devant toutes ces religions qui célèbrent des entités ressemblant plus ou moins à un être humain.
Pire, on le remercie pour les beautés de la nature.
Mais chacun croit en ce qu'il veut, c'est ça la liberté. Malheureusement, trop souvent c'est aussi là que finit celle de l'autre.
Je préfère célébrer le vent et le bon qui émerge parfois de tout être humain comme un miracle quotidien, c'est ça qui me transcende moi.
Parlant de transcendance j'ai vu Walkyrie. Beaucoup, beaucoup d'émotions pour moi et mon conjoint. Tout ce qui relève de la grande guerre et de la 2e guerre mondiale nous touche.
La résistance et le courage des personnes qui ont risqué leur vie et parfois celle des leurs pour combattre le mal, pour aider d'autres humains, ça m'a toujours ému. Savoir que ce film raconte de vrais évènements m'a bouleversé. Je vous dirai évidemmnent que c'est un film magnifique mais mon jugement est teinté d'une subjectivité que vous comprendrez.
Je suis restée le plus longtemps que j'ai pu après le générique, afin de donner le temps à mon visage de reprendre une couleur normale, en vain je crois bien. Pas grave, j'avais le toupet dans la figure, ça paraissait moins.
C'est fou quand on plonge dans ce passé l'effet bénéfique que ça peut avoir, de la tristesse soit, mais aussi un recul face à tous les faux problèmes qui nous embrouillent parfois l'esprit.
Des fois je me demande si l'être humain n'a pas un besoin obsessif de se mettre dans le trouble. Pas de guerre, pas d'épidémie qui nous déciment, faut quand même faire un brin de chicane, affûter nos langues pour semer la discorde et récolter des coups comme si ça nous faisait du bien.
Quand je suis sortie du cinéma, je me suis promis, comme je le fais de plus en plus souvent, qu'un jour, quand les enfants seront un peu plus vieux, je travaillerai aux cotés de ceux qui oeuvrent pour le bien des autres. Et puis A. (mon chum) a eu pour moi cette phrase pleine de vérité: " Tu le fais déjà, tous les jours, tu peux aider à faire de meilleurs êtres humains."
C'est quand je réalise ça que la réforme et ses foutues exigences je m'en fous complètement. Tiens, je la balance dans le vent ! J'espère qu'elle l'emportera loin loin!

samedi 20 décembre 2008

Gagareuh À qui le beau bébé?

http://www.petitmonde.com/iDoc/Chronique.asp?id=30683

Vous allez me lire ( peut-être) et ensuite vous lirez ça. Ou alors le contraire. Le mieux serait en même temps mais bon, ce blog n'est pas écrit par une supertechno, on va donc faire ça en deux opérations.
Donc, j'ai lu ça par hasard et je suis abasourdie. Consternée.
Comme prof je déplore ici régulièrement les évaluations liées à la réforme qui sont beaucoup trop complexes et qui font des profs comme moi, soucieux d'être professionnels, des esclaves d'un système aux ramifications tordues et inutiles.
Ce que j'ai découvert dans cet article stupéfiant c'est que la folie de l'évaluation admistrative a maintenant atteint les services de garde.
C'est là que vous devriez aller lire les conseils, conseils donnés en toute bonne foi je n'en doute pas, qu'on prodigue aux éducatrices afin de rassurer les parents sur l'apprentissage de leur(s) enfant(s) de 18-24 mois.
Un bricolage, lire produit fini, est rassurant pour le parent et valorisant pour l'éducatrice mais probablement mal adapté à un enfant de cet âge, admet-on dans ce billet. (Heureusement!)
Alors comment peut faire l'éducatrice pour justifier l'argent que le parent dépense pour qu'on fasse de sa progéniture un enfant qui apprend???
On suggère simplement d'écrire nos observations en notant les merveilleux apprentissages et habiletés acquis en brassant le pouding (Et là vous devriez vraiment aller lire).
Vous avez lu?
C'est tout à fait ridicule.
-"Papa, maman, aujourd'hui j'ai développé mon équilibre dans l'espace en tournant autour de la table en brassant le pouding"
-"Oh! C'est merveilleux chéri! Gaspard a tourné autour de la table! Vraiment, comme nous avons bien fait de l'envoyer dans cette garderie! J'espère qu'il aura aussi un A pour avoir développé son sens de l'observation en se regardant dans le miroir! "

Ça n'a aucun bon sens....D'abord une femme qui s'occupe de 7 enfants de 18-24 mois a-t-elle le temps de noter ses observations? De pondre des belles petites évaluations pour plaire ou sécuriser les parents? De les remplir?

NON!

Non, on a pas le temps. Pis on devrait pas avoir besoin de dire ces choses...Ça fait partie de la vie, ça fait partie du développement normal, ça fait partie de tout ce qu'un enfant fait dans une journée.
Des fois je suis vraiment découragée par toutes ces niaiseries.

vendredi 19 décembre 2008

Ho! Houhou!

Hum...Coup d'oeil à la météo. -15C. Ça y est, on va jouer au pingouin sur la banquise. Mais moi ça me fait rire parce que là d'où je viens et où j'ai quand même vécu 40 ans, c'est pas rien, il fait ce matin -32C.
Je n'arrive pas à compatir avec les doléances de ceux et celles qui se changent en glaçon à -15C.
Ça me fait sourire et, ironiquement, ça me donne une petit fierté. De rien du tout je vous l'accorde, mais on se bombe le torse avec ce qu'on peut. Et moi c'est de provenir d'une région nordique et sauvage.
Ouep, mais c'est pas tout ça, dernière journée d'école, déjeûner en pyjama, café aux parents, bingo de Noël et effervescence garantie.
C'est chouette enseigner depuis une semaine, les bulletins sont finis, les enfants sont contents, je souffle et demain, point de cadran.
Alors pour prof masqué et miss math et tous les autres profs qui passent ici, bonne vacances et pendant deux semaines, choississez-vous donc. C'est un choix durable et économique.
Et à tout le monde aussi tient, peu importe quand vous commencerez à souffler....

mardi 9 décembre 2008

Et bien voilà, j'aurai manqué Providence la semaine passée et Sophie Paquin pour rien cette semaine. Quelle drabe surprise que le résultat de ce vote. Personnellement, c'était difficile de m'intéresser à des enjeux aussi "à la carte". J'aurais aimé avoir droit à la recette au complet même si j'avais dû pour cela développer un goût pour de nouveaux ingrédients...Régime oblige.
La population était tiède à l'annonce de la nouvelle de cette élection et il semblerait qu'elle le soit restée pendant la campagne également. Partout le même commentaire : "J'ai été plus fidèle à la campagne américaine". Vous avez entendu ça vous aussi? Ça ne m'a pas surprise, mon idée était déjà faite quant aux sentiments inspirés par les élections version américaine et les nôtres... Ce qui fût confirmé abondamment par les réactions en masse des élèves et des profs qui réagissent comme des puces excitées lorsqu'ils me voient arborer sur ma poitrine fière, pardon, arborer fièrement sur ma poitrine mes macarons de Barak Obama. Macarons gracieusement rapportés de New York par un fils aimant à sa mère. On peut lire sur l'un d'eux le célèbre Yes we can, autour d'un portrait très imposant du président sortant et sur l'autre on voit JFK en silhouette ombragée derrière Obama. J'suis pas certaine que j'aurais droit aux mêmes réactions avec un macaron à l'image des bons bergers québécois.
Si j'habitais encore en Abitibi les choses seraient différentes. J'aurais voté pour François Gendron et espéré que mes voisins votent pour Alexis Wawanoloath mais bon...ils ont choisi Pierre Corbeil, une sorte de clône de Jean Charrest. Dommage, là aussi ça aurait pu faire une différence.
P-S, rassurez-vous, je porte un macaron à la fois.