vendredi 27 avril 2007

Bon, on se secoue les puces ce matin.
Depuis 2 jours efforts pour retrouver une certaine légèreté de moi.
Premier effort en ce sens ; réaménagement de mon espace de travail. Matériel d'artiste et de scrapbooking en vue. Table de travail intégré à ma merveilleuse salle familiale, visite de musée en vue, promenades dans le bois prioritaires.
Je vais arrêter de lire la presse affaires et supporter de ne pas pouvoir sauver la planète.
Diner hier au resto avec de belles et sereines femmes dans la cinquantaine qui en ont vu d'autres.
Je pense que je sais ce que j'ai. J'ai toujours été assez empathique. Le genre de petite fille qui pense que, si sa mère ne va pas bien c'est qu'elle a dû faire quelque chose de mal.
Le genre de copine qui se sent mal si une amie lui dit qu'elle a mal au coeur.
Alors imaginez ce que la presse et les médias peuvent avoir comme impacts sur moi.
Des fois on dirait que je porte le sort du monde sur mes épaules.
C'est lourd. Je suis l'Atlas des temps modernes.
Alors je vais baisser mon sonomètre interne lorsque j'entends les mauvaises nouvelles.
J'ai ressorti ma vieille musique, genre back to life. Beau petit beat ça.
Je vais me planifier un petit tour au bord de la mer. Seule s'il le faut.
Voilà.
Être heureux dans cet environnement où les mauvaises nouvelles sont légions est en soi un acte héroïque. Je vais tâcher de mériter la médaille d'honneur.

mardi 24 avril 2007

Je m'aimais mieux avant

J'étais la plus belle rêveuse romantique fantaisiste idéaliste irréaliste que j'ai connue.
Je vivais des émotions qui m'emmenaient faire un tour de montagne russe extrême au moins une fois par semaine.
Je rêvais que je volais, je rêvais en couleur, je rêvais même quand je ne dormais pas.
Qu'est ce qui m'est arrivé?
Je pense qu'on m'a éteinte à coup de réalités bien infusées.
Terre à terre et antiromantisme conjugués m'ont travaillé au corps pendant des mois.
Comment ne pas devenir insécure dans ce monde qu'on s'applique à nous faire voir avec des lunettes miroir difformes au lieu de mes belles lunettes corail à peine teintées.
Si vous êtes de ceux ou celles qui finissent toujours par céder vous comprendrez qu'on peut céder plus que son âme, on peut parfois céder son coeur à un prêteur sur gage qui ne sait pas le choyer, qui ignore qu'à ce genre d'organe ça prend un bel emballage et un ruban qui enserre sans jamais étouffer.
L'insidieux du mal c'est son indifférence face à votre peinture qui s'écaille et sous laquelle vos sentiments indulgents se rouillent peu à peu. Et que devenez vous? Une vieille chose aux articulations qui grincent, aux clapets du coeur qui font mal à force de refoulement, aux yeux qui pleurent devant une photo de la femme de Brian Mulroney qui mets sa mère en terre. C'est vous dire!
On se fait étirer comme un élastique si loin de soi qu'on doit crier pour entendre sa propre voix. Tellement étirée que des fois, à l'occasion, ça pète.
Clac. Le lastic est pété comme disent les petits.
Pour rien, à peine une petite phrase dite sur un ton monocordement impatient ; y as-tu aut'e chose là?
Et vous vous dites qu'il y avait bien autre chose à dire, une tonne de choses mais si y a pas le temps........
Et ça fait mal un lastic qui pète croyez-moi.
On ramasse les morceaux un peu partout et on cherche avec quoi on va rattacher tout ça.
Tiens, je vais aller voir sur mon bureau, j'avais justement une vieille rallonge électrique...Des fois que ça me rallumerait.

lundi 23 avril 2007

«Je le crois aussi et je le dis depuis longtemps. Personnellement, je ne crois pas que tout ça va arrêter la marche inexorable vers l'hécatombe. L'être humain tient à son confort. Les hommes politiques à leurs votes. D'où l'absence de décisions qui pourraient avoir un impact vraiment important en faveur de l'environnement. L'effort réel entraînerait trop de sacrifices pour chacun d'entre nous. Par contre je crois que le développement de nouvelles technologies est une voie à suivre impérativement. Pour cela il faut faire fleurir le goût de la recherche scientifique chez nos jeunes. Le système d'éducation, j'y reviens encore. Tant que certains bien pensants refuseront de former un élite réel nous continueront à donner des cours 101 de lavage de pots de yogourts pour le bac vert à nos chérubins. Autre forme d'hypocrisie, y pensons-nous à l'environnement lors de l'achat du prochain petit sac fashion printanier teint en bleu outre-mer? La quantité de teinture nécessaire à ce sac aura fauché combien de vies marines animales en s'ajoutant aux autres fluides nécessaires à nos flamboyants vêtements ou à nos tignasses rajeunies mensuellement? Cessons de dormir la conscience en paix parce qu'on a écrasé la pinte de lait en carton de tout le poids de nos convictions écolos avant de la fourguer au recyclage et assumons notre part de responsabilités.»
C'était mon commentaire en réponse à un très bon billet que je vous conseille de lire. Vous trouverez le lien sur mon site ; chroniques du patio.
J'suis fatigante avec ma morale lourde écolo mais que voulez-vous, j'y pense tous les jours.
Je vois tous les jours des jeunes jeter leurs papiers à terre mais se passionner pour les nouvelles technologies. Il faut les y pousser. Il faut donner les moyens aux plus intéressés d'entres eux de poursuivre des études poussées. Les y préparer.
Je ne recycle peut-être pas toujours mais je pense autrement.
Je regarde la mode d'un oeil intransigeant. Vêtements qui se démodent ont la propriété de faire vendre celui qui sera in l'année suivante. L'industrialisation nous a fait faire un pas de géant mais pas toujours dans la bonne direction.
L'hyperconsommation dans lequel notre société se vautre aura précipité la fonte des glaciers.
Nous avons des besoins énormes à tous les niveaux. L'apparence, les tendances, tout est devenu ridicule et nécessaire. Par exemple,
l'homme en kilt en parlait dans son blog, la vie très courte de nos appareils électroniques, évidemment, il faut faire rouler la machine et en acheter des neufs assez vite...Où s'en va l'ancien? Où s'en vont les vapeurs nauséabondes qui se dégageront des plastiques employés pour l'emballage et l'appareil lui-même?
Peu importe où se posent mes yeux, elle est partout. La déchéance lente et certaine de nos conditions de vie dans cet éden terrestre. Tant que nous gaverons nos jeunes de bébelles au lieu de philosophie et de vérités la machine ne s'arrêtera pas.
Désolée d'avoir été aussi négative. J'arrête, je m'en vais voir le lever du soleil pendant que je le peux encore.

samedi 21 avril 2007

Le monde des fées

C'est un monde d'émerveillement. D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours eu dans mon imaginaire, un lieu où habite les fées. Il est toujours conforme à l'image que l'on peut se faire des forêts touffues de la vieille Angleterre. À l'époque où les celtes y cueillaient le gui.
Il y a des fées, des elfes, de petits animaux et des insectes bruissants.
Il y a les gouttelettes de lumières qui dansent sur les feuilles des grands arbres qui, ainsi transformés, semblent avoir subi un mystérieux ensorcellement.
Royaume où les bois austères sont si beaux et si gracieux dans leur sérénité digne de mains jointes et de yeux fermés, qu'un simple souffle pourrait tout arrêter. Une enchanteresse douceur se dégage de ces lieux. Vert et baigné de lumières mouvantes.
Le délicat parfums des mousses et des fougères s'élève en volutes invisibles qui tissent un sortilège d'éternité invisible à nos yeux terrestres.
Les fées ne sont peut-être que mythes et légendes anciennes mais elles habitent encore la forêt de mes rêves. Peut-être, dans une autre existence, ai-je été Vivianne, l'amour de Merlin à jamais prisonnière du grand chêne, me languissant d'amour pour lui ou une Diane chasseresse ou tout simplement un esprit des bois. Mais quoiqu'il en soit, j'éprouve une exquise mélancolie à marcher dans les forêts, j'ose croire qu'elles me connaissent comme je les connais.

vendredi 20 avril 2007

En coup de vent

Je tiens à réitérer mon conseil, après avoir entendu René Homier R. Il vient de faire une critique plus que positive sur un livre que j'ai moi-même adoré et que peu de gens autour de moi ont lu.
Le bizarre incident du chien pendant la nuit.
Il a adoré lui aussi.
Cet écrivain vient d'écrire un autre livre. Moins coup de coeur mais aussi bon dit-il. Commencez par le bizarre incident du chien pendant la nuit. Billet pour un autre univers pas si loin du nôtre mais Ô combien inconnu garanti.
C'est tout. Bonne journée!

lundi 16 avril 2007

Ce soir

Ce soir j'ai loué le film Bobby. Ce soir j'ai regardé les images de la tuerie à l'université américaine.
J'ai écouté le discours de Bobby Kennedy. J'ai pleuré pour tout ça.
Je conseille ce film à tous ne serait-ce que pour voir et constater que nos problèmes étaient là il y a 40 ans. Qu'un homme ai eu la sincérité de les nommer a signé son arrêt de mort.
Certains vont me dire que les Kennedy étaient des bandits, que les politiciens se ressemblent tous. Moi je dis que si un homme avait su me dire ces mots le mois passé j'aurais voté pour lui et j'aurais senti l'espoir renaître.

jeudi 12 avril 2007

Les semblants de couples

Les semblants de couples sont insidieusement destructeurs.
Ils sont les mauvaises raisons pour lesquelles deux personnes sont ensemble.
Ils dépassent en nombre la somme des bonnes raisons.
Ils sont le déclencheur de discussions négatives, de chicanes incessantes et d'incompréhensions de plus en plus fréquentes.
Qui sont-ils? Ils sont faits de besoins primaires, de désir et de peurs. L'envie naissante de se lier à une personne qui nous attire, avec qui on a envie de vivre de beaux moments, de partager des expériences agréables. L'envie d'être en amour.
La peur de se retrouver seul. La peur de ne pas trouver quelqu'un qui nous convienne mieux.
La peur de se tromper.
Les semblants de couples deviennent à la longue des complaintes usées, des compagnons de galère, des tiques qui nous bouffent mais qu'on ne peut arracher.
Les semblants de couples sont rarement heureux. Trop occupés à ressasser leur lot d'injustices. Trop occupés à calculer le manque et la privation quotidienne d'enchantement dont les prive cet autre qui a le seul défaut de ne pas leur convenir.
Ils sont partout, sans être. Il leur manque le coeur qui fait circuler le sang et qui rosit les joues. Il leur manque ce lien qui apaise, le cordon dans le noir qui nous conduit au port.
Ils doivent se lever tous les matins en souhaitant cette étreinte qui ne vient jamais parce que le corps tendu de l'un se replie face au recroquevillement indifférent de l'autre.
Les semblants de couples sont les plus tristes car ils subissent leur amour plutôt que de le créer tous les jours.
Parfois les semblants de couple se surprennent à rêver et alors ils n'ont personne d'autre que la page blanche à qui raconter leur rêve, ils prennent un crayon et ils écrivent....

J’voudrais que ma vie recommence
Choisir ce qui semblait si peu

Aimer tous ceux que j’ai croisés
Sans jamais bien les regarder
J’voudrais que ma vie commence à neuf
J’voudrais trouver ce que j’ai perdu
Je voudrais perdre ce que j’ai cru
Devoir choisir sans désirer

Je changerais mes habitudes
Avant même qu’elles soient ancrées
Dans le fond plat de mes idées
Bien ordonnées et ratissées.

Je laisserais mon cœur rêver
Sans écouter les gens mourir
Mourir de ne plus savoir vivre
De ne plus vivre pour devenir

Compter toute ma vie à rebours
Je l’attendrais à l’arrivée
La dénuderais de ses habits
De fils dorés trop ajustés

Connaître qui j’ai méconnu
Embrasser ceux partis trop tôt
Faire naître et renaître à la vie
Qui n’auraient jamais vu le jour

J’aurais tant voulu t’aimer mieux
T’aimer à ne plus rien désirer
T’aimer à ne jamais rêver
De recommencer ma vie encore….

Hier/5e extrait de sans sang

J'étais sur le boulevard René-Lévesque. Je marchais en direction est, je suis arrivée devant l'édifice d'Hydro Québec juste avant St-Laurent. Un homme était étendu sur un banc, apparemment il dormait. Deux hommes arrivent en direction opposée, face à moi. Deux grands types l'air nonchalant. L'un des deux boit un coke, dans une cannette.
En riant, il dépose la canette sur le dos de l'homme endormi et presque au même moment, nous nous croisons. Je les dévisage et leur dit : " C'est tellement lâche, épais " Ils s'arrêtent à peine, me regardent-ils se désolant probablement que je ne sois pas un homme pour me casser la figure? J'ai cru voir un haussement d'épaules. M'ont-ils seulement entendu? Sans un mot. J'ai pris la canette de coke délicatement et l'ai jetée dans une poubelle pas loin. L'homme sur le banc n'avait pas bronché.
Tant que le monde engendrera des épais comme ça je crains que notre évolution n'aille pas bien loin.

Extrait de sans sang.

Alors elle pensa que même si la vie est incompréhensible, nous la traversons probablement avec le seul désir de revenir à l'enfer qui nous a engendré, et d'y habiter auprès de qui, un jour de cet enfer nous a sauvé. Elle essaya de se demander d'où venait cette absurde fidélité à l'horreur, mais elle s'aperçut qu'elle n'avait pas de réponse. Elle comprenait seulement que rien n'est plus fort que cet instinct de revenir là où on nous a brisé, et de répéter cet instant pendant des années. En pensant seulement que ce qui nous a sauvé une fois pourra nous sauver à jamais. Dans un long enfer identique à celui d'où nous venons. Mais clément tout à coup. Et sans sang.

mardi 10 avril 2007

Mon eau à moi et 4e extrait

Grosse journée. La tête me tourne, j'ai l'impression d'abriter un manège de neurones tamponneuses dans mon crâne. Les pensées se reproduisent entre elles et ne font pas toujours bon ménage.
Je donnerais mon royaume pour une bouteille d'eau sans goût de chlore et sans odeur de marécages mais hélas, je crains qu'il n'intéresse plus personne car je m'assèche.
Je suis assez difficile en ce qui a trait au goût de l'eau.
C'est que voyez-vous, je viens d'Amos in Abitibi. Amos.... Ça ne vous dit rien?
Incultes.
Nous avons remporté à deux reprises le titre INTERNATIONAL de " la meilleure eau au monde "
C'est pas rien ça!
En effette...notre eau ( celle qui sort du robinet ) provient directement d'un esker qui passait là par hasard il y a des millions d'années.
Source inépuisable de pureté, cette eau nous a abreuvé toute notre vie nous Amossois et Amossoises et cela sans aucunement être traitée. Ni fluor,dérogation provinciale, ni chlore, ni rien du tout.
Comment voulez-vous que je boive une eau traitée chimiquement après avoir lapé pendant 39 ans le nectar le plus pur?
Parmelat, conglomérat italien, avait même investi dans la construction d'une usine d'eau embouteillée à St-Mathieu, petit village à 10 minutes d'Amos pour exporter cette eau primée. L'Esker qu'elle s'appelait. Les fan de star académie se rappelleront que c'était l'eau que buvaient les candidats. Ça n'a pas fonctionné, le marché de l'eau étant difficile à percer parait-il. Usine à vendre. N'empêche, jamais je n'ai bu une eau aussi bonne.
Bref, Beloeil je ne boirai pas de ton eau dussé-je en crever.

Océan mer

Puis, je suis arrivée ici. C'est difficile à expliquer. Mon mari pensait que c'était un endroit pour guérir. Mais guérir est un mot trop petit pour ce qui se passe ici. Et trop simple. C'est un endroit, ici, où tu prends congé de toi-même. Ce que tu es se détache doucement de toi, peu à peu. Et à chaque pas, tu le laisses derrière toi, sur ce rivage qui ne connaît pas le temps et ne vit qu'un seul jour, toujours le même. Le présent disparaît et tu deviens mémoire. Tu te défais de tout, tes peurs, tes sentiments, tes désirs: tu les conserves, comme des habits qu'on ne met plus, dans l'armoire d'une sagesse que tu ne connaissais pas, et d'une tranquillité que tu n'espérais pas. Est-ce que tu peux me comprendre? Est-ce que tu peux comprendre combien tout cela est beau?
Crois-moi, ce n'est pas une autre manière, juste un peu plus légère de mourir. Je ne me suis jamais sentie plus vivante qu'aujourd'hui. Mais c'est différent. Ce que je suis, désormais, est advenu: et cela vit en moi, ici, maintenant, comme un pas dans une trace, comme un son dans un écho, et comme une énigme dans sa réponse. Cela ne meurt pas, non. Cela glisse de l'autre coté de la vie. Si légèrement que c'est comme une danse.
C'est une manière de tout perdre, pour tout trouver.

Ce qui arrive à Elisewin rien que pour Benton

Elisewin resta dans le palais de Langlais pendant cinq ans. L'ordre méticuleux de ces pièces et le silence de cette existence lui rappellaient les tapis blancs de Carewall, et les allées circulaires, et la vie à peine frôlée que son père, un jour, avait arrangée pour elle. Mais ce qui était là-bas médecine et cure était ici sécurité limpide et guérison heureuse. Ce qu'elle avait connu comme refuge d'une faiblesse elle le redécouvrait ici comme forme d'une force cristalline. De Langlais, elle apprit que parmi toutes les vies possibles il faut en choisir une à laquelle s'ancrer, pour pouvoir comtempler, sereinement, toutes les autres. ...............Elle savait, quel que soit l'homme qu'elle aimerait qu'elle chercherait en lui la saveur d'Adam. Et elle savait qu'aucune terre ne recouvrirait, en elle, la trace de la mer.
Tout le reste était encore néant. L'inventer, c'est cela qui allait être merveilleux.

lundi 9 avril 2007

Harmonium ou Serge Fiori /3e extrait

Mon âge d'or fut le même que celui d'Harmonium. Il y a des choses pires que ça dans la vie vous en conviendrez. J'aimais Harmonium et je l'écoutais sans vraiment savoir que j'avais la chance d'être contemporaine d'un génie musical. Serge Fiori.
Cet homme a écrit de merveilleuses harmonies mais j'étais trop jeune pour le savoir. J'aimais tous les disques d'Harmonium et ça me suffisait.
C'est un peu comme regarder ses vieilles photos et se dire à quel point on était beau et qu'on ne le savait pas. Drôle qu'on ai été toujours plus beau qu'on ne le soit maintenant. Enfin...
Donc, j'écoutais Harmonium et je l'écoute toujours.
Lorsque l'Heptade est apparu dans mon ciel musical j'étais en secondaire V et étais amoureuse ce mois-là de Michel Leboeuf qui demeurait à Chibougameau mais étudiait à la Polyvalente La Forêt parce qu'il jouait au hockey pour les Comètes d'Amos. C'est tu assez précis ça ? :-) Une chance sur un million qu'il me lise.
Nous sommes allé voir l'Heptade ensemble. Expérience transcendentale pour moi, pour lui je l'ignore. Je sais qu'il y avait plein de fumée, celle de la scène et celle du pot. La première me donnant mal au coeur, la seconde n'étant connue de moi que sous forme de fumée secondaire, je gardais donc la tête assez froide pour savoir que je vivais un moment merveilleux et qu'il me fallait en profiter au maximum.
Ce que j'ai fait, la preuve, je me rappelle de tous les détails.
Je me rappelle aussi que la musique encore plus que la fumée secondaire m'avait ensorcelée et bien qu'assez ignorante à l'époque de toutes technicalités musicales, j'étais quand même assez avancée pour goûter pleinement le talent qui s'offrait à moi.
Ce n'est que plus tard que l'homme, le compositeur, m'a intéressé. Comme si, subitement, je prenais conscience que la musique n'était pas que pure magie ni une oeuvre du Saint-Esprit.
Un homme et ses compagnons en étaient les maîtres d'oeuvre.
J'ai vu dernièrement une entrevue avec Serge Fiori qui nous offrait un regard en coulisses sur l'enregistrement de ses plus belles chansons par d'autres artistes. Cela m'a permis encore une fois d'apprécier l'âme de ce muscien. Je crois que si Serge Fiori n'avait pas été si sollicité coté spectacle il aurait pu écrire encore tant de belles choses mais la machine du show bussiness l'a essoré jusqu'à la dernière goutte à un point tel qu'après l'Heptade il ne voyait plus ce qu'il pourrait écrire d'autre.
Il était fatigué, il a arrêté. A écrit pour d'autres, encore de belles choses mais la magie pour moi s'est éteinte avec Harmonium.
Par moment je me dis que certaines choses comme la musique arrivent à me réconcilier avec la bêtise de certaines autres. C'est la plus belle des grâces que l'on ai fait à l'être humain, celle de lui donner le pouvoir de créer la beauté.

Baricco, Océan mer

-Fermez les yeux Barthleboom, et donnez-moi vos mains.
Barthelboom obéit. Et aussitôt il sent sous ses mains le visage de cette femme, et les lèvres qui jouent avec ses doigts, puis le cou mince et la chemise qui s'ouvre, ses mains à elle qui guident les siennes le long de cette peau si chaude et si douce, et les y pressent, pour leur faire sentir les secrets de ce corps inconnu, serrer cette chaleur, puis remonter vers les épaules, dans les cheveux, puis de nouveau entre les lèvres où les doigts vont et viennent doucement jusqu'à ce qu'une voix arrive, qui les arrête, écrivant dans le silence:
-Regardez-moi Bartleboom.
Sa chemise ets descendue sur ses reins. Ses yeux sourient sans aucun embarras.
-Un jour, vous verrez une femme et vous ressentirez tout ça sans même la toucher. Donnez-lui vos lettres, c'est pour elle que vous les avez écrites.
*****************

Un pas, puis un autre pas, jusqu'à être près de lui. Et lui dire:
-Tu ne me feras pas de mal, n'est-ce pas?
Il ne lui fera pas de mal, n'est ce pas?
-Non.
Non.
Alors
Elisewin
prit
entre ses mains
le visage
de cet homme,
et
elle l'embrassa.
Sur les terres de Carewall, cette histoire, les gens ne se lasseraient jamais de la raconter. S'ils la connaissaient. Ils ne s'en lasseraient pas. Chacun à sa manière, mais tous ils continueraient à raconter l'histoire de ces deux-là et de la nuit entière passée à se redonner vie l'un l'autre, avec les lèvres, avec les mains, une jeune fille qui n'a rien vu et un homme qui a vu trop de choses, l'un à l'intérieur de l'autre-le plus petit bout de peau est un voyage, une découverte, un retour- dans la bouche d'Adams pour sentir la saveur du monde, sur le sein d'Elisewin pour l'oublier- au creux de cette nuit bouleversée, tempête obscure, étincelles d'écume dans le noir, les vagues comme des échafaudages qui s'écroulent, le bruit, les rafales sonores, furieuses de sons et de vitesse, lancées sur la croupe de la mer, dans les nerfs du monde, océan mer, colosse ruisselant, bouleversé-soupirs, soupirs dans la gorge d'Elisewin-velours qui vole-soupirs à chaque nouveau pas dans ce monde qui franchit des montagnes jamais vues et des lacs aux formes impensables-sur le ventre d'Adam le poids tout blanc de cette jeune fille qui berce des musiques muettes-qui l'aurait jamais pensé, qu'en embrassant les yeux d'un homme on puisse voir aussi loin- qu'en caressant les jambes d'une jeune fille on puisse courir aussi vite et fuir-fuir loin de tout- voir au loin- tous deux venus des points les plus extrêmes de la vie, c'est ça qui est stupéfiant, et dire qu'ils ne se seraient jamais frôlés sauf en traversant l'univers de bout en bout et qu'ils n'avaient même pas eu besoin de se chercher, c'est ça qui est incroyable, le plus difficile n'avait été que de se reconnaître, se reconnaître, l'espace d'un instant, le premier regard et déjà ils savaient, c'est ça qui est merveilleux-voilà ce que les gens continueraient à raconter, pour toujours sur les terres de Carewall, afin que nul n'oublie qu'on n'est jamais assez loin pour ne pas trouver, jamais-jamais assez loin pour ne pas trouver.....
peut-être que le monde est une blessure et quelqu'un en ce moment la recoud, avec ces deux corps qui s'emmêlent, et ce n'est même pas l'amour, c'est ça qui est stupéfiant, ce sont les mains, la peau, les lèvres, l'étonnement, le sexe, la saveur, la tristesse, peut-être, même la tristesse-le désir- ils tairont le mot amour, tout se tait, autour d'eux, quand Elisewin sent soudain son dos se briser, son âme blanchir, elle serre cet homme en elle, elle lui prend les mains et elle pense: je vais mourir. Elle sent son dos se briser et son âme blanchir, elle serre cet homme en elle, elle lui prend les mains et tu vois, elle ne mourra pas.....

Réunion de profs et 2e journée de la semaine littéraire. Alessandro, châteaux de la colère

Il est indiscutable que parfois nous en demandons beaucoup aux enfants. Si je vous disais que parfois que nous leur en demandons plus que nous ne pouvons en donner nous-mêmes.
L'exemple parfait en est la réunion de professeurs.
8:30h. La réunion devrait commencer mais certains profs sont en retard.
Les retardataires qui arrivent ne veulent pas les places à l'avant
qui sont pourtant libres. Ils veulent se placer près de
leurs amis.
Bruit de chaises qu'on déplace. Rires. Certains ont apporté leur
café, d'autres un bagel ou un muffin. Faut bien manger si on a
pas eu le temps de le faire avant.
8:45h. La réunion peut commencer. La directrice commence à parler
mais il y a encore des placoteux et des ricaneux. Elle toussote et
demande le silence deux fois.
8:47h. La réunion commence. Pendant toute la réunion j'observerai que
plusieurs profs chuchotent entre eux, que plusieurs ricanent, que
certains gribouillent leurs notes et qu'il y en a même qui font
leurs corrections.
Et c'est comme ça tout le temps. Lorsque nos élèves agissent ainsi nous les réprimandons. Alors que faut-il faire? Comprendre que ce comportement est naturel et ne doit pas être réprimé ou alors s'astreindre comme prof à la même discipline que nous exigeons de nos élèves? Je vous laisse sur les extraits du jour.

Châteaux de la colère.

Jun se mit à dénouer le foulard rouge qu'il avait autour du cou, puis elle ouvrit sa veste et un à un les boutons du gilet noir, en commençant par le plus bas et en remontant ensuite, lentement jusqu'à celui d'en haut, qui, bien que resté seul désormais à défendre l'indéfendable, résista cependant un instant, juste un instan, avant de céder, silencieusement, au moment même où monsieur Reihl se penchait vers le visage de Jun pour dire- mais c'était comme une prière

- Écoute-moi Jun...regarde-moi et demande-moi ce que tu veux...
Mais Jun ne dit rien. Simplement sans qu'un seul trait de son visage ne bouge, et absolument en silence, elle commença à pleurer mais d'une manière qui est une manière magique qui est le secret de quelques-uns, ils pleurent seulement avec les yeux, comme des verres remplis à ras bord de tristesse, et impassibles, pendant que cette goutte de trop finit par avoir raison d'eux et glisse par-dessus bord, suivie de milliers d'autres, et ils restent là immobiles, pendant que s'écoule sur eux leur menue défaite. Elle pleurait comme ça Jun....
***********
....Pourtant quand les gens te diront que tu t'es trompé, et qu'en te retournant tu verras des erreurs partout il faudra t'en foutre. Rappelle-toi bien. Tu dois t'en foutre. Toutes les boules de cristal que tu auras cassées c'était seulement la vie...et la vraie vie c'est peut-être seulement celle qui se casse, cette vie sur cent qui à la fin se casse...j'ai compris tu sais, le monde est rempli de gens qui se baladent avec dans leurs poches leurs petites billes en verre...leurs tristes petites billes incassables...alors toi ne t'arrête jamais de souffler dans tes boules de cristal...elles sont belles, ça m'a fait bien plaisir de les regader, tout le temps où j'ai été près de toi...on voit tellement de choses dedans...ça vous met la gaieté au coeur...ne t'arrête jamais...et si un jour elles explosent ça sera encore ça la vie, à sa façon, étonnante vie.
****************

dimanche 8 avril 2007

Alessandro Baricco, City

J'ai fait une chose étrange tout à l'heure. J'ai fait le ménage de ma bibliothèque, caresser mes livres et replacer mes Tintins tous déchirés bien en évidence. J'ai d'ailleurs l'intention de faire une petite affiche sur cette tablette de bibliothèque qui dirait : Usés parce qu'aimés.
Mon père m'a acheté mon premier Tintin lorsque j'avais 3 ans. Et chaque fois qu'un nouveau Tintin était publié il me l'achetait. Vous dire à quel point ma culture générale d'élève primaire a été enrichie par ces lectures est indiscutable.
Bref, j'ai enlevé tous mes livres d'Alessandro B. et les ai remontés en haut, à mon bureau où je passe plus de temps que devant ma bibliothèque.
Je les aime, j'aime leur proximité, j'aime les ouvrir et les lire par petits bouts.
Mes prochains billets seront consacrés à quelques extraits de différents livres de cet auteurs. Ce sera une semaine Baricco. À vous de voir si vous aimez, le titre vous indiquera à quel moment j'aurai terminé cette lubie.
Mais si je touche une personne avec ces mots cela fera mon bonheur.
Extrait de City.

-Non, c'est quelque chose de complètement différent.
-Tu penses que c'est une question d'expérience, ou...de sagesse, si on veut employer ce mot?
-De sagesse?... Je ne sais pas, je crois que c'est plutôt ...disons que ce qui est différent c'est la manière dont tu ressens la douleur...
-En quel sens?
-Je veux dire...quand tu es jeune la douleur te frappe, c'est comme si on te tirait dessus...c'est la fin, tu crois que c'est la fin...la douleur c'est comme un coup de feu, ça te fait sauter en l'air, c'est comme une explosion...tu crois que c'est sans remède, quelque chose d'irrémédiable, de définitif...le problème c'est que tu ne t'y attends pas, c'est ça le noeud de l'histoire, quand tu es jeune la douleur tu ne t'y attends pas, et elle te surprend, c'est l'étonnement qui te fait mal, l'étonnement. L'étonnement tu comprends?
-Oui.
-Une fois vieux...enfin, quand tu vieillis...il n'y a plus ce truc de l'étonnement, elle n'arrive plus à te prendre par surprise...tu la ressens, ça oui, mais c'est juste de la fatigue qui s'ajoute à de la fatigue, il n'y a plus rien qui explose, tu comprends? C'est juste comme si on t'ajoutait quelques kilos sur les épaules...c'est comme marcher et avoir des chaussures de plus en plus trempées, pleines de boue, et lourdes. À un certain moment tu t'arrêtes, et là, c'est fini. Mais tu ne sautes pas en l'air, comme quand tu étais jeune, c'est plus la même chose. C'est pour ça que la boxe tu peux en faire aussi longtemps que tu tiens le coup si tu veux. Ça ne te fait plus mal. Un jour tu es trop fatigué et tu t'en vas, c'est tout.
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Tout serait plus simple si on ne t'avait pas inculqué cette histoire d'arriver quelque part, si seulement on t'avait appris, plutôt, à être heureux en restant immobile. Toutes ces histoires à propos de ton propre chemin. Trouver ton chemin. Suivre ton chemin. Alors que si ça se trouve on est fait pour vivre sur une place, ou dans un jardin public, là sans bouger, à faire que la vie passe, si ça se trouve on est un carrefour, le monde a besoin qu'on reste là sans bouger, ce serait une catastrophe si on allait suivre notre route. Les autres sont des routes, moi je suis une place, je ne mène à aucun endroit. Je pourrais peut-être m'inscrire à un club de gymnastique, pensa-t-elle.

Fin des extraits. Ces mots m'ont tellement touchés. C'est tellement ça...quand tu en as trop eu...trop fatigué. Se sentir obligée de bouger parce que tout le monde le fait et toi tu n'en as pas envie là....

vendredi 6 avril 2007

Anonyme ou connu?

J'ai été récemment interloquée à la lecture de certaines opinions négatives, voire outrées, suite à la publication d'un commentaire publié par une personne signant « anonyme ».
Son contenu? Il ne fait pas l'objet de mon propos que cela soit bien clair. Aucune opinion de ma part non plus sur la pertinence ou non de partager des commentaires négatifs à notre endroit. Ceci dit, le souci de transparence a droit à tout mon respect, chapeau à qui de droit.
Ce qui me questionne c'est le fait qu'on juge de façon très négative le choix de ce surnom. Mieux encore, qu'on lui donne une telle importance.
Je me considère moi-même comme anonyme puisque personne ne sait qui se cache derrière ce blog. Si je signais de mon vrai nom je ne serais plus anonyme car mon identité serait dévoilée à qui voudrait bien prendre la peine de faire quelques petites recherches.
Mais voilà, je préfère pour le moment être anonyme. Je ne vous donne pas mon nom.
C'est le sens premier du mot anonyme.
Naturellement, si certains habitués d'un blog ont pu avoir le plaisir d'une rencontre autre que virtuelle, vous n'êtes plus, les uns pour les autres, des correspondants anonymes mais plutôt des visages connus et appréciés.
Que je décide demain matin de prendre un surnom aussi idiot soit-il et d'aller sur d'autres blogs cracher fiel et venin ou encore cruiser mon prochain cela sera-t-il moins propice au jugement négatif parce j'oserais signer mon commentaire d'un Jo Bleau percutant? Je ne crois pas.
Anonyme ou Bibco c'est pareil. Pour le moment, à part une certaine impératrice à la veille de retrouver son trône ( si la neige cesse un jour ) personne ne sait qui je suis vraiment. Une anonyme parmi tant d'autres. Mais ça c'est mon idée à moi sur la question et je comprends parfaitement qu'elle soit différente pour quelqu'un d'autre. J'ajouterai que si je recevais un commentaire qui me heurterait, anonyme ou pas, ma réaction serait la même. Je continue de me questionner, je continue de voir les deux cotés de la médailles... C'est le genre de questionnement qui autour d'une table entre amis tourne en discussion passionnante. Un sujet sur lequel tous ne sont pas d'accord, un sujet qui peut remettre en question des idées toutes faites, un sujet qui nous conforte dans notre opinion, surtout un sujet qui permet d'échanger.

jeudi 5 avril 2007

Les politiciens nous infantilisent-ils?

Où sont-ils eux-même immatures?
Non mais si je dis ça c'est parce que depuis quelques temps je me tiens à l'affût des nouvelles concernant la fonte du pergélisol, la fin du pétrole etc...ce matin, dernière mise au point.
Risque très élevé, en fait, risque sûr et plus rapidement que prévu de cette fonte. La question qu'on se pose, si le pergélisol fond que va-t-il en sortir? Des gazs mortels? Une augmentation des gaz à effet de serre? Ce n'est pas que le méthane ne sent pas les roses c'est qu'il est très nocif. Le méthane est un gaz à effet de serre 22 fois plus puissant que le CO2. Et on parle ici de 4 millions de kilomètres carrés de sols gelés qui pourraient dégeler d'ici l'an 2100. Si cela était, il en résulterait une accélération du réchauffement bien plus dramatique que celle causée par "notre" CO2. Ce qui est écrit en italique l'a été en 2006. Ce qui est inquiétant c'est qu'en 2007 on a revu les prévisions à la baisse, plus tôt que 2100.
Alors pourquoi on nous parle sans cesse d'accommodements raisonnables? Parce que le bon peuple veut se faire dire qu'on est boss chez nous? Parce que c'est ça qui leur fait plaisir?
C'est parce que, cher bon peuple, un chez nous, t'en auras peut-être même plus dans quelques décennies. Alors en frais de "raisonnabilité" on pourrait peut-être tenter d'en faire preuve soi-même et d'exiger des explications compréhensibles, des informations de dernière heure et des solutions à notre survie.
Reste Zen bib et continue d'écouter Gérard Darmond ( blog précédent )

mercredi 4 avril 2007

Incorrigible

Je suis .
Romantique évidemment.
Trop assurément.
Quoiqu'il advienne je promène ma jeunesse.... et tcha tcha tcha. J'écoute le cd de Gérard Darmon. Vous savez l'invité français dimanche passé à tout le monde en discute? Le beau vieux mec à la tête blanche...Ouf...
J'ai une amie qui dirait assurément : Quelle belle tête!
Eh bien son disque pour moi c'est une thérapie.
Suis-je une fan de crooner? J'sais pas.
Je sais que je me dandine avec enthousiasme du popotin lorsque j'entends pussycat ou it's not unusual de Tom Jones, je piaffe en tournoyant en écoutant les Gypsy king, et là, mambo italiano chanté par lui c'est ...ouhhhhhhhh
et l'autre, la piste 3, un remake d'Aznavour : avec ces yeux-là...chanté par lui ça fait amollir comme du sirop sur le feu.
C'est l'enfer... ça m'a changé ma journée le temps d'un tour de piste.
J'oeillade à la ronde, les hanches font du gauche droite, je sublime mon pantalon beige et j'allumerais le cigare de Castro même sur son lit d'hôpital! Et la totale....It's Wonderful, alors là.............Billet pour Paris plisssss....
Effet ultime : j'oublie que je suis prof.
C'est vous dire à quel point je pars en orbite.