dimanche 29 juillet 2007

Suite au billet de JRaffe.

Comme elle écrit toujours des billets intéressants je me permet souvent de répondre par un commentaire qui tente de traduire ma réaction en quelques mots. Après tout je ne suis pas chez " moi " et il n'est pas poli de prendre trop d'espace chez les autres parait-il.
Toujours est-il qu'on y parlait, entre autres choses, de quétaineries.
J'ai déjà parlé de ce sujet, encore suite à un blog, celui de l'homme en kilt, sur les quétaineries des uns qui ne sont pas toujours les quétaineries des autres.
Ça m'a donné envie de partager avec quelqu'un quelques unes des choses que j'aime et qui sont pourtant considérées comme étant quétaines.
Je ne sais toujours pas comment on fait pour juger de ce qui est quétaine ou pas, tellement la chose qui est somme toute, une question de goût, me semble une affaire personnelle comme tout ce qui touche l'objectivé.
Je me demande si parfois étant peu à l'aise avec nos choix ou nos préférences on se dépêche d'affirmer avant d'être jugé comme tel, que nous sommes quétaines d'aimer telle ou telle chose ou encore tel ou tel artiste. Que le dictionnaire me donne une définition, ou même plusieurs de la quétainerie, ne m'influence pas plus que lorsque je lis la définition de la beauté dans le petit Robert.
À ce compte, ma grand-mère qui était pourtant la plus belle femme du monde à mes yeux ne valait rien comme belle de jour, à part pour Dove peut-être...
Donc, j'adore les petites lumières en guirlande que l'on retrouve dans les campings. Lorsque j'étais petite, mes parents ainsi que les propriétaires des chalets voisins (eux-mêmes parents de mes amis de chalet ) avaient accroché tout le long du sentier qui reliait nos chalets des mètres et des mètres de ces petites lumières de plastique multicolores. Il me suffit aujourd'hui d'en revoir une pour ressentir à nouveau un enchantement et un plaisir presque physique à la pensée de ces jours heureux où je vivais un bonheur sans mélange.
J'adore aussi les casques de bain à fleurs. Je trouve ça joyeux et coloré et signe d'une imagination enthousiaste que possède peu de gens.
J'adore les nains de jardins parce qu'une vieille légende dit qu'ils sont les gardiens du foyer et qu'ils veillent sur le bonheur des familles.
Je ne vous nommerai pas tous les chanteurs dont on se plait à dire qu'ils sont quétaines et que j'aime.
Pourquoi s'excuser d'aimer Elvis?
Jamais au grand jamais on ne montre de frigo avec des penses-bêtes ou des aimants décoratifs dans les revues de déco et pourtant je ne connais pas une famille qui n'en ai au moins une. Aucun lien avec la quétainerie me direz-vous ? Pas si sûre...

mardi 24 juillet 2007

Faut pas croire tout c'qu'on lisse

Hier midi assise à l'espace bouffe du complexe Desjardins j'attends une amie qui commande le couscous. Je suis tranquille comme une jeune fille sage car faute de place, nous avons du nous asseoir à coté d'une femme superbe dans la plénitude de l'âge.
Il n'y a pas que son visage qui est magnifique, son expression d'un calme olympien, ses yeux qui ne cillent pas, son visage calme qu'aucune inquiètude ne trouble est hypnosant et mes yeux sans le vouloir reviennent sans arrêt se poser sur lui.
Les gens passent devant elle comme des fantômes, rien ne la distrait, elle ne fronce pas les sourcils même quand une vieille femme ivre s'accroche devant nous dans son foulard simili indien qui traîne par terre. Moi je sursaute quand le cellulaire d'un homme se met à chanter la marseillaise, elle, ne fait que tourner la tête vers le patriote sans qu'un seul muscle de sa bouche n'ai frémit.
Elle m'impressionne.
Un homme lui demande si le journal lui appartient, son regard marmonéen se pose sur lui et c'est à peine si ses lèvres se déscellent pour lui jeter un oui sans chaleur et dénué d'invite même si le monsieur était franchement admiratif et lui -même assez bien de sa personne.
Là où mon admiration se transforme en atterration c'est quand une petite fille se plante devant notre table en état de curiosité indéniable devant mon cabas de paille orné de belles fleurs roses et oranges. Elle est si mignonne qu'elle arracherait un sourire à un banquier. Mais la Vénus du snack la regarde avec un sourire si étrange que je commence à douter de son bon sens.
Tout à coup elle s'anime, une autre dame au maintien très digne s'installe, c' est la copine qu'elle attendait. La mienne aussi se pointe avec notre assiette et la conversation s'engage entre nous, entrecoupée de silencieuses mastications qui me permettent SANS QUE JE LE VEUILLE, si, si, sans que je le veuille, (d'écouter) d'entendre malgré moi, ce qui se dit à la petite table à coté.
On y parlait de chirurgie esthétique et des nouvelles technologies qui permettent de rester jeunes et belles.
Et mes voisines de se toucher les lèvres et le nez et les joues, alouette! Et je comprends qu'elles ont eu toutes les deux un traitement de botox et qu'elles s'en réjouissent.
C'était là le secret de ma voisine. Son visage aux muscles inexpressifs était en fait un masque sous lequel ne palpitaient plus que des nerfs et des muscles maîtrisés par une toxine botanique.
Mon admiration est tombée sur le coup, remplacée par un soupçon de colère mêlé d'amertume.
Peut-être étais-je aussi un peu jalouse ou ma pensée était-elle empreinte d'un sentiment d'injustice face à la facilité que possède certaines personnes à obtenir ainsi la beauté et la jeunesse.
Moi je vais vieillir en voyant l'outrage du temps marquer mon visage. Chaque ride racontera l'histoire de ma vie. Je ne m'en glorifie pas tant que ça vous savez, j'aimerais bien moi aussi être aussi belle que la dame.
La fillette est revenue vers nous, mon sourire est réapparu sur mon visage, elle m'a tendue la main et je lui ai donné mes belles fleurs à toucher.
Nous avions toutes les deux le même sourire. À ce moment-là une pensée furtive a traversée mon esprit. Je regardai à nouveau ma voisine, j'étais sûrement la moins belle de nous deux, mais je me suis demandé à ce moment-là qui de moi ou de ma voisine était la plus proche de la jeunesse.

dimanche 22 juillet 2007

À trop vouloir

Je me trouve plate ça pas de bon sens.
Je vais chez Renaud Bray et je regarde les magazines, il y a là un choix très grand de titres et d'articles qui m'interpellent et malgré ma prétention à une certaine curiosité intellectuelle, je ne choisis rien. Même pas le magazine qui présente des écrivains qui écrivent pour sauver la plantète. Rien, pas même une belle revue sur les relations parents ados ( mère ingrate que je suis ). Je me trouve douée d'inculture et prétentieuse à souhait de me croire un tant soit peu intéressée par l'actualité.
Je réalise que le Sélection Reader's Digest est la dernière lecture cultivée que j'ai faite depuis des semaines, à part la presse bien sûr. Mais même cette dernière... J'y lis Foglia et l'Actuel. Mes neurones doivent s'atrophier ou dépérir d'ennui c'est certain.
Même chose coté sorties. Je suis à Montréal depuis quelques jours. Tout à coté du centre-ville dans cette petite oasis kasher qu'on nomme Outremont.
À quelques pas de tous les festivals et spectacles que cette belle ville annonce à tour de bras.
JE NE SUIS PAS ALLÉE NUL PART.
Si on m'avait prédit cela quand j'habitais en Abitibi je vous aurais rit au nez.
Pas le goût, trop fatiguée quand arrive l'heure de " festiver" je reste là, assise sur le balcon à regarder passer les braves qui ont l'énergie de s'épivarder le soir venu.
Je vais vous dire: je me désole. Une partie encore vivante en moi sent ses tissus se regénérer et ses cellules se reproduirent jour après jour, signe que je ne suis pas morte, mais l'autre bout de ma personne me semble nécrosé à souhait et ne répond à aucun de ces appels à la joie de vivre que sont ces ressemblements populaires.
Comment se fait-il que moi qui se dit heureuse et aimant la vie je n'ai pas vraiment envie de me mêler à tout ce beau monde qui profite vraiment de ce que la vie leur offre?
Je vais au parc, je m'extasie devant la fontaine tout en souhaitant à chaque fois m'y baigner dans le plus simple appareil, je regarde les gens qui s'y promène, je fais mes courses et je reviens vérifier où en est la lumière à travers les arbres de ma rue.
Et ça me convient tout à fait.
Un film, Harry Potter, un lunch avec une amie aimée, mon tour de vélo sous les arbres à tous les matins dès l'aube, ma semaine a été ainsi remplie d'émerveillement et de joie.
Je m'en veux de ne pas profiter plus de tout le reste...De ne pas lire plus, de ne pas enrichir mes connaissances davantage. Mais j'ai pas le goût. Je ne suis même pas allée au marché Jean Talon encore...C'est terrible de ne pas aller au marché, de ne pas profiter des petites épiceries fines, je sais que je devrais essayer toutes sortes de trucs, goûter de nouvelles saveurs, mais j'ai juste envie d'un hamburger mayo piment fort ou d'un sandwich aux tomates toasté avec mayo à l'huile d'olive et beaucoup de poivre. Même chose pour les restos. J'avais une liste longue de même ( écartez vos deux bras comme si vous imitiez Jésus sur la croix; c'est ça, longue de même. ) de restos à essayer en vacances. Rien, niet, je vais chercher ma sauce chez Italissimo et je la mange avec des bucattis devant la télé en écoutant la troisième reprise d'Atlantis et de la porte des étoiles. That's it, that's all. Heureusement j'ai encore le goût d'aller au club vidéo. Je crois que je vais me relouer sous le soleil de la Toscane pour la troisième fois. Ce film me fait du bien.
Ça vous arrive parfois d'être au neutre bienfaisant? Partout je lis des suggestions de sorties, de randonnées, de voyages, de lectures, de pièces de théâtre... Ça nous tombe dessus quotidiennement, ça vient de la radio, des journaux, des magazines ( j'en lis quand même des fois) ou tout simplement des autres...C'est comme s'il fallait tout faire, tout voir, tout acheter pour vraiment profiter de la vie.
Et si on ne le fait pas, il arrive quoi? J'ai peur de recommencer l'école et d'avoir raté mon été, j'ai peur de mourir et de me dire : j'aurais du, j'aurais donc du. Mais j'ai pas assez peur pour me bouger le derrière, juste pour me le dire.
Je crois que je n'arrive plus à tout gober. Je n'ai plus l'énergie pour ça. Je sais que c'est ok, mais j'ai encore ce maudit réflexe de croire que j'ai manqué quelque chose alors que je me suis tout simplement donné le temps.

jeudi 19 juillet 2007

Scènes de vie communales

Potron-minet 19 juillet. J'ai chaud, je dois m'aérer. Je sors en catimini sur mon balcon. Lumières éteintes je laisse l'air frais et humide filtrer dans mon corsage de robe de chambre en chenillette ratine blanche javel. Un bruissement dans les fils électriques, un courant, d'air, vient de passer.
Je hume les odeurs nouvelles de la nuit, mouffettes et downy, ça assouplit l'esprit.
Le bruit d'une porte qui chuinte doucement et mon voisin en boxer sort sur son patio bien camouflé par un nuage qui s'éparpille devant la lune arrondie.
Je guette son prochain mouvement tel un radar en manque de victime.
S'il n'était pas pieds nus je suis certaine qu'il enlèverait ses souliers pour ne pas faire de bruit, mais il n'en a pas. Qu'à cela ne tienne, comme une ballerine il fait des pointes jusque chez la voisine.
Mes yeux ronds sont à la limite de l'écarquillement.
Ma voisine est en ménage avec un policier et mon voisin le sait bien puisque sa propre femme craque pour son nuvite forme, je le sais, elle me l'a dit.
La voisine a du pressentir la visite car la voilà derrière son moustiquaire, apeurée et craintive. On le serait à moins avec un homme qui n'est pas le sien sur son balcon. Celui-ci est galant pourtant car il rassure la belle en la prenant dans ses bras. Je crois qu'ils ont échangé un baiser. C'est plus que rassurer ça, c'est même sussurer.
3 minutes volées à la dérobé et aux devoirs conjuguaux. Le bon voisinage est habituel dans nos banlieues mais à ce point je ne pouvais même pas me l'imaginer!
Nous vivons en commune, collés les uns sur les autres, la promiscuité est inévitable mais pas nécessairement souhaitée.
Et pourtant...
J'en aurai vu de belles en cette nuit d'été.

mardi 17 juillet 2007

Dans mon temps.

La scène se passe au paradis dans un parc verdoyant.
Deux enfants s'amusent à faire des pâtés de nuages. La plus jeune, habillée d'une jolie robe rose à dentelles assortie aux rubans du même rose qui ornent ses nattes tombant sagement sur ses petites épaules frêles, regarde avec curiosité le jeans patchwork fleuri de la seconde fillette aux cheveux bouclés.
-Tu es ici depuis longtemps? demande la fillette en jeans?
-Oh oui, très longtemps, je suis arrivée en même temps que le président Kennedy, ma mère trop occupée à le regarder tomber de sa belle auto m'a laissée jouer dehors toute seule et un homme qui conduisait et qui pleurait lui aussi ne m'a pas vue et m'a renversée. Je suis morte à l'hopital, et toi?
- Oh moi, je jouais aussi dans la rue et un homme pleurait, il avait bu a dit le policier qui m'a sortie de l'auto, je suis morte dans ses bras moi.
-Ah....
Elles continuent à jouer en silence, réfléchissant sans amertume sur leur mort commune qui se ressemble un peu.
-Ta mère et ton père ont eu beaucoup de peine? demande la fillette à la robe rose?
-Oh oui, beaucoup, j'essayais de les consoler mais ils ne m'entendaient pas. Ma mère a même cessé de travailler.
La fillette tortille son index gauche autour de sa natte...elle regarde la fillette qui lui fait face avec un air d'incompréhension totale sur son visage.
-Ta mère avait un travail?
-Oui, ma mère était avocate.
-Oh, et qui s'occupait de toi?
-J'allais à la garderie.
-Ah....
-Tu n'es jamais allé à la garderie demande la fillette en jeans?
-Je ne sais pas ce que c'est...
-C'est là ou on apprend à socialiser.
-Ah bon, c'est quoi socialiser?
-C'est apprendre à jouer.
-Moi c'est ma mère qui jouait avec moi.
-Oui, mais ta mère ne t'a pas appris à socialiser, pour ça tu dois aller à la garderie.
-Ah bon....

-Ah...
-Regarde mon pâté, il ressemble aux gâteaux que ma mère faisait pour mon anniversaire! dit la fillette d'un autre temps.
-Moi ma mère, elle achetait mon gâteau.
-Ah oui?
-Oui.
Je regardais encore un moment les deux fillettes jouer ensemble et je repris mon vol lentement pour profiter du coucher de soleil...
J'imaginais une conversation entre ces deux enfants, conversation du genre que nous les parents avons souvent au sujet de nos ados lorsque nous nous plaignons de leurs nombreux défauts et que nous nous comparons avantageusement à eux au même âge...''Nous étions tellement mieux'', aimons-nous à croire.
Je me disais que la fillette en rose aurait pu avoir la même réaction au sujet de la mère de la fillette aux cheveux bouclés et lui dire sur un ton affecté à quel point les mères dans son temps à elle, savaient se tenir...savaient s'habiller comme une vraie femme, savaient cuisiner, savaient comment tenir une maison et n'abandonnaient pas leurs enfants à une autre femme afin d'aller s'épanouir dans un travail à l'extérieur, que les mères au lieu de blogger faisaient du ménage TOUS LES JOURS afin de s'épanouir ainsi que des petits gâteaux et des tartes maisons. Qu'elles racontaient des histoires de fées au lieu de parler au cellulaire et lisaient des livres de recettes au lieu des cours de la bourse sur leur blackberry.
Je me suis dit alors que nous avons tous la fâcheuse habitude de croire que tout était mieux avant. Que nos ados sont ce qu'ils sont capables d'être en 2007 comme nous sommes les mères et les pères que nous arrivons à être dans cette vie de fous.
J'ai battus des ailes, jeté un dernier coup d'oeil au ciel embrasé et suis retombée sur mes pieds juste à temps pour mettre l'assouplissant dans la laveuse.

Espoir

Ce matin aucune urgence ne m'appelle. Je suis désoeuvrée pour 10 minutes avant de reconnaître que oui, il y a de la poussière, oui, je pourrais m'avancer dans ma préparation de classe, oui, le frigidaire doit être lavé, etc. N'ai je donc vraiment rien d'autre à faire?
Je me sens tout à coup sans but. L'évidence de l'âge, des imperfections me pèsent soudain très lourd.
Ça vous arrive? Un passage à vide, un questionnement sur la réelle utilité de respirer entre le moment où l'on naît et celui où l'on meurt?
Je dois gratter sous la couche durcie de l'endurance pour chercher un petit espoir ce matin.
Il y en a un là qui me fait signe.
En 1969 Golda Meir a été élue Premier ministre d'Israël. Elle venait de célébrer son soixante et onzième anniversaire.

dimanche 15 juillet 2007

Territorial même dans la mort

Réflexion inspirée par un reportage réalisé au cimetière côte des neiges en lien avec la grève qui y sévit.

D’abord sachez que je veux être incinérée. Je veux finir en poussière, des cendres qui seront aussi légères que l’air.
J’aimerais m’envoler du haut d’une belle montagne avec le fleuve à ses pieds. Voilà ce que j’aimerais que l’on fasse de mon corps lorsque mon âme ne l’habitera plus.
Ce souhait énoncé vous comprendrez qu’il est facile pour moi d’écrire ce qui suit et de le penser, ce qui ne peut être le cas pour d’autres. De plus, je n’ai aucune conviction religieuse particulière, je ne crois qu’en la vie, la nature et l’être humain.
Je ne comprends pas pourquoi nous tenons tant à donner un territoire que nous revendiquons comme étant "familial" à ces corps qui sont les restes inanimés de ceux que nous avons aimés. C’est comme si l’on croyait qu’il y a encore quelque chose d’eux, de ce qui les rendait unique, qui soit resté prisonnier de cette matière en décomposition.
Pourtant, il ne reste rien dans cette tombe que de la matière organique. L’essentiel de ce qu’ils étaient, de ce qui faisait d’eux des êtres vivants et animés est maintenant en nous. Nous les portons en nous. C’est en nous qu’il faut se recueillir pour retrouver leur souvenir. Le lieu où nous faisons cela importe peu. J’ai déjà lu quelque part qu’une des nombreuses chicanes que les catholiques ont entre eux porte sur un désaccord ridicule. Le lieu où l’on peut pratiquer la prière. Certains disent que ce lieu doit être une église sanctifiée, d’autres soutiennent que Jésus lui-même aurait proclamé que nous sommes notre église et que nous avons en nous ce lieu de prière.
(J’aurais pu être plus claire, plus exacte dans mes propos, mais le dit propos de ce billet n’étant pas la religion je ne ferai pas de recherche en ce sens). Donc, pourquoi tenir à tout prix à un lieu ressemblant à une petite banlieue bien propre avec des belles rangées de monuments baignant dans un gazon bien vert et bien coupé ou pas un brin d’herbe folle poussant vers le ciel, glorifiant la vie, n’est toléré.
J’aimerais mieux me fondre dans la nature, faire partie de ce qui la nourrit, permettre de nouvelles vies, un épanouissement fécond. J’aimerais mieux devenir un esprit des bois sauvages plutôt qu’un corps couché sagement à coté d’un autre et d’un autre, bien aligné comme dans un tiroir de morgue.
J’aimerais que les miens me voient dans l’eau qui coule, dans les arbres qui poussent, partout où le vent aura porté mes cendres.
Je comprends que les traditions soient importantes, mais nous sommes justement à la croisée de notre destin d’être humain où nous devons comprendre que, si certaines traditions ont été bonnes pour nous, elles sont maintenant sources de problèmes.
Certaines nuisent à l’environnement, d’autres à la paix dans le monde.
Certaines seront toujours bonnes, d’autres devront être remplacées ou améliorées.
Un point très important à mon sens a été soulevé dans l’entrevue. Le Mont-Royal est une montagne. Si le cimetière continue de s’étendre, si des trous toujours plus nombreux sont creusés, on fera face alors à des problèmes importants d’érosion des sols.
Je ne dis pas qu’il faut abandonner le cimetière, mais il y a là néanmoins une réflexion importante qui va au-delà du conflit de travail qui perdure en ce moment.

samedi 14 juillet 2007

On ne la leur fait pas

Hier, assise avec un petit bonhomme de 7 ans que j'aime bien qui revenait de son camp de jour.

-Alors, tu les aimes tes vacances?

Je dois vous dire que les parents de G. n'ont rien ménagé, surtout pas les sous, pour que le mignon petit homme ai un congé scolaire des plus enlevants. Papa, maman au travail, fiston profite des tendances éducatives au goût du jour; camp nature avec les insectes qu'il adore, camp de cirque à l'UQUAM, camp culturel au musée Mc.Cord, et tout ça de jour, faisant courir papa une semaine, maman l'autre à travers la ville et même en banlieue! ( Les insectes comme chacun sait se retrouvent à la campagne).

Et G. de me répondre tout en étudiant candidement ses chips au sel marin :

- Je ne suis pas en vacances encore.

- Ben voyons...l'école est finie non?

- Non, c'est juste un autre genre d'école. Mais c'est encore des cours....

Et il m'a dit ça sur le ton raisonnable du monsieur qui t'explique que 2 + 2 ça fait 4.
Alors je lui ai demandé c'était quoi les vacances d'été pour lui....

- Ben c'est quand je vais être en congé avec papa ou maman.

Coup de poing dans le ventre de papa qui écoutait. On a beau dire, on a beau faire, de nouvelles façons de nommer les choses, les vacances c'est toujours quand on a rien à faire voyons, et ça, les enfants le savent bien mieux que nous.

Merci pour les trucs!

Zoreilles et Jraffe, vos trucs, se connecter et cliquer le titre permettent de fonctionner.
C'est assez irritant ce truc. Ce doit en effet être du à l'ordi car hier j'étais sur un ordi plus récent et " updaté" de frais et ça ne faisait pas ça.
Je pense que je vais aller chez le monsieur qui répare tout. :-)

jeudi 12 juillet 2007

Sécurité

Je n'arrive plus à lire aucun commentaire sur le blog des gens que je vais lire régulièrement. Le petit carré gris de sécurité se réinscrit dès que j'ai donné l'autorisation de pouvoir lire ce blog. Ça s'inscrit à répétition et je n'ai aucune chance de lire....
Quelqu'un sait-il ce que je pourrais faire afin de ne plus avoir ce problème?

À ne pas lire si le mot environnement vous donne de l'urticaire

J'ai trouvé une solution à mon dilemme. Le dilemme étant le suivant : quand je récupère et que je rince mes boîtes de conserve je gaspille de l'eau potable. J'y pense à chaque fois. J'essaie de le faire dans mes chaudrons qui sont déjà remplis d'eau, ou encore dans ma vieille eau de vaisselle, mais parfois j'oublie et je me retrouve avec des boîtes sales à rincer. Que faire? ( Je suis devenue fatigante j'en conviens mais ça me fait du bien de le faire ) J'ai mis un gros bac en plastique sur le patio ( oui, je peux le faire j'ai un patio. ) qui recueille l'eau de pluie et j'y dépose mes boîtes de conserve qui trempent le temps d'y faire décoller les résidus. Ce matin justement j'ai sorti de mon bac trois cannes de tomates et un pot de coulis aux tomates. Secouez et le tour est joué!
Boîtes de conserve prêtes à envoyer au recyclage, eau potable utilisée, aucune.
Je jetterai l'eau souillée le long de ma haie régulièrement et mes cèdres auront des bonnes vitamines!
Bien entendu, je ne peux le faire avec toutes les boîtes de conserves. Celles de sirop d'érable par exemple auront avantage à être rincées dans l'eau de vaisselle afin que l'eau sucrée s'écoule dans l'égout plutôt que de servir à attirer une colonie de fourmis.
Voilà, de rien, ne me remerciez pas, ça m'a fait plaisir de partager!

mercredi 11 juillet 2007

Eh ben

J'arrive de faire les courses. J'ai acheté mon papier Cascade ce qui m'a amené à penser à mon blog. Me voici donc.
Je n'ai pas acheté que des rouleaux de papier j'ai aussi acheté une nouvelle auto.
Toujours constante j'ai pris soin d'acheter un véhicule qui convenait à mes valeurs.
Mon portefeuille n'ayant pas les ambitions de mes valeurs, malheureusement, je n'ai pu acheter d'hybride, j'ai donc arrêté mon choix sur une jolie Toyota Yaris.
Orange cuivré mica. Comme mes cheveux.
Très concept.
Consomme peu, comme moi. Contient beaucoup et tient bien la route. Comme moi. Logeable elle pourra même transporter mon beau vélo à l'intérieur car pour me sentir jeune je me suis acheté une hatchback. Ma Matrix l'était déjà et j'adore ça!
Voilà pour le nouveau. Si Stephen Harper tient promesse je devrais même recevoir avant la fin de l'année un beau chèque de 1000.00$ qu'on remet aux acheteurs d'autos économiques comme la Yaris.
Merveilleux, je pourrai acheter mes pneus d'hiver.
Mais entre vous et moi, ça me pue au nez de dépenser pour un char!!!!!!!!!
C'est terrible....
J'ai pourtant tourné ça dans tous les sens, j'ai besoin d'un véhicule à moteur.
Je travaille à 15 km de chez moi quand ce n'est pas à Montréal... Mes enfants vont à l'école à 25km de la maison. Les parcs de la Sepaq sont loin. Que puis-je faire?
C'est un vrai casse-tête hein...Pourtant il parait qu'en Suède le territoire est aussi grand mais au contraire de nous, les banlieusards ont une vie dans leur banlieue.
Ce matin un monsieur en parlait justement à Richard Masbourian dans la suite des choses ... Tellement intéressant, j'aurais voulu que vous l'écoutiez. En fait vous le pouvez, l'émission est sur le net je crois, ou rediffusée. On y parle de la démographie, de la natalité, de plein de choses que les gens n'ont plus envie d'entendre parce que ça fait peur et qu'on préfère parler de ces gens comme étant des alarmistes plutôt que des personnes pleine de bon sens.
Enfin...
Dans un autre ordre d'idée je vous dirai que je suis allée dans le vieux Montréal aujourd'hui, par affaire, spécifions-le. Le nombre de camions affairés à transporter des gens qui réparent, qui installent, qui rénovent, qui déconstruisent est effarant. On entend que le bruit des moteurs et des gros trucs qui piquent et martellent et qui défoncent et cognent. C'est bruyant et ça sent mauvais.
Je me demande si je verrai ce magnifique quartier en paix et serein de mon vivant?
C'est tellement beau là-bas, toutes ces vieilles pierres et ces statues témoins de notre passé. Je ne dis pas qu'il faudrait tout arrêter mais j'aurais aimé connaître le vieux Montréal comme mes petits-enfants auront la chance de le voir. En paix, beauté retrouvée.
Ce qui est bien dans le fait d'être professeur c'est d'enseigner l'univers social. L'histoire si vous préférez. Ça me permet de garder vivant dans ma mémoire ce que certains d'entre vous oublient tout naturellement faute de le pratiquer. Chaque fois que je vais dans le vieux je pense à notre histoire et j'ai hâte d'y retourner avec de nouveaux élèves et de voir dans leurs yeux une petite étincelle lorsqu'ils reconnaissent un monument dont il aurait pu être question en classe.
Contrairement à ce qu'on pense ou même à ce que je peux dire parfois, il est facile d'apprendre aux enfants. Il faut raconter et raconter....
J'ai hâte en septembre finalement. J'ai déjà plein d'idées. Mais en attendant, je vais profiter de ces moments de liberté en commençant par aller faire un tour de vélo.
Un vrai là, pas avec le vélo dans la Yaris....

dimanche 8 juillet 2007

Je suis fière de : Utiliser les papiers cascade. Uniquement les papiers cascade. Je ne comprends pas ceux qui ne le font pas pour économiser quelques sous par semaine mais qui donneraient volontier 100.00$ par année pour sauver 50 000 arbres alors que l'on sait pertinemment que : " si chaque foyer canadien utilisait un rouleau de papier de toilette recyclé par année, 50 000 arbres seraient épargnés! " Alors imaginez si on utilisait que ça!
Franchement, donnez-moi une seule raison valable de ne pas le faire.

bibconfidences

bibconfidences
Un billet récent sur le nationalisme d'Accent grave me fait réfléchir.
Ne pouvant décemment plus imposer mes pixels dans son espace de blog je prolonge ici ma pensée.
Prolongement qui prend la forme d'une réflexion sur les régions éloignées.
N'ayant pas fait de référendum sur le sujet je me vois obligée de parler pour moi seulement et non au nom de mes compatriotes d'Abitibi.
Je viens d'Amos, seule ville au Québec ayant un maire de race noire. Il a été mon professeur de religion au secondaire et lui et sa famille sont des membres aimés et respectés de notre ville.
Jamais, et ici je pèse mon mot, jamais je n'ai entendu de propos racistes à leur sujet.
Au contraire.
Il en est de même pour les quelques vietnamiens de notre ville. Appréciés et respectés.
Je n'ai eu à faire au racisme face aux noirs et autres ethnies que quand je suis déménagée ici, près de Montréal.
Ce qui ne fait pas de moi une personne innocente . À coté d'Amos il y a une réserve amériendienne. Nous n'aimions pas les amérindiens. Ils buvaient, vivaient dans un désordre total et se battaient à l'école comme des chiens enragés.
C'était suffisant pour ne pas les aimer, pour les traiter d'alcooliques et pour devenir finalement, racistes.
Je ne le suis plus maintenant, cela depuis que je suis consciente de leur passé et des problèmes graves auxquels ils font face. J'admire les efforts que plusieurs personnes de leur communauté, particulièrement les jeunes, déploient pour sortir ce peuple de leurs dépendances tout en menant un difficile combat pour la reconnaissance de leurs droits comme première nation.
Mais je ne peux que constater comme il est facile de méconnaître son voisin.
C'est facile de dire qu'on est pas raciste quand on a pas à cohabiter avec une autre ethnie. Ça le devient un peu moins quand on partage notre territoire.
La vraie victoire c'est quand on arrive à ne pas l'être tout en cohabitant.
La vraie victoire ce n'est pas juste de dire qu'on adore le spaghetti italien et le pâté chinois, la salade grecque et le riz au curry. Je sais de quoi je parle. Disons qu'en ce moment je mène un combat personnel avec moi-même et mes valeurs car je suis amenée à faire des séjours fréquents en plein coeur d'Outremont. Je cotoie les juifs hassidims et même si je n'arrive pas à comprendre comment ils font pour porter ces chapeaux en pleine canicule j'essais de ne pas les trouver fous de le faire. ( parce que moi la chaleur, sans chapeau c'est déja insupportable, alors avec...) J'aurais tellement envie de parler à cette voisine pour lui poser des tas de questions sur sa vie, lui demander des trucs parce que ses grandes filles ont l'air si obéissante, j'aimerais savoir si elle est heureuse, c'est quoi le bonheur pour elle....Mais je n'ose pas, et de ce que je sais, je ne crois pas qu'elle me répondrait vraiment. C'est dommage, tellement dommage.

dimanche 1 juillet 2007

Les robinets en laiton

C'est une invention du diable. Le pire c'est que c'est moi qui les ai installés il y a longtemps. Enfin, par moi j'entends « qui les ai fait installer ».
Je trouvais que le jaune doré du laiton se mariait mieux avec le vert limonade fraîche de ma petite salle d'eau.
Stupide femme superficielle que je suis. On est toujours punie de sa superficialité. Prenez Paris Hilton. Ou Martha Stewart.
Moi ma prison c'est le brossage quotidien avec une petite guenille et du brasso de mes robinets en laiton allègrement soupoudrés de gouttes d'eau issues d'un lavage de mains alléatoire sans essuyage sommaire de mes enfants. J'ai tout essayé; menacer mes enfants d'une coupure de câble s'ils ne passaient pas un petit kleenex sur les robinets après usage ( même sommaire ), passer moi-même avec le kleenex après eux, considérant que c'était moins fatiguant de le faire que consacrer 10 minutes par jour à enlever les taches, les faire frotter eux-mêmes les taches d'eau, ce qui n'a en rien amélioré l'allure des robinets. J'ai même dans une fièvre d'écoeurement profond, enlevé le savon de la salle de bain espérant les faire dévier vers le 2e étage pour un lavage adéquat des mains. "..." Ben oui, je sais, quel ado a besoin d'un savon pour se laver.
Bref, je suis revenue au bon sens et j'ai décidé de consacrer quelques dollars à l'achat d'une robinetterie cheapette ordinaire qui s'essuie sans problème avec de l'eau et un peu de vinaigre.
Reste à convaincre mon père de venir l'installer. Vu ma connaissance en plomberie DE MAISON, peu développée, j'hésite à me lancer moi-même dans cette tâche.
Un chum me direz-vous? Pfffffffffffff................J'ai tout essayé j'vous dis.
Pour en revenir à l'achat stupide de cette robinetterie en laiton ( cheapette aussi ) je dois dire que c'est une magnifique allégorie sur les choses inutiles que nous acquérons au nom d'une envie superficielle, pour ensuite le regretter amèrement. Le regret prend la plupart du temps la forme d'un compte de banque délesté de plusieurs dollars alors que la chose en question gît abandonnée ou molestée dans le fond d'un garde-robe ou encore, comme moi, il s'agit d'un matériel destiné à l'embellissement de notre vie ou de nos loisirs et qui, dans la réalité nous destine à un esclavage supplémentaire. Des exemples? Une roulotte, une deuxième résidence communément appelé chalet mais qui en réalité n'est que prétexte à magasiner une deuxième fois pour décorer un nouveau nid, une piscine, qu'il faut nettoyer ( mais ça, ça ne me dérangerait pas ), de nouvelles prothèses mammaires qui nous obligent à garder un corps d'enfer pour aller avec et ainsi s'abonner à un gym et suer et toutes ces choses qui coûtent cher et qu'on ne peut utiliser parce qu'il faut travailler deux fois plus pour les payer.
Bref, nous sommes drôles parfois, ce qui n'est pas pour autant prétexte à rire.
En vieillissant j'abhorre tout ce qui me donne du trouble. Tout ce qui complique ma vie. Tout genre de superficialité. Ce qui ne m'empêche pas de fondre de désir devant une paire de souliers craquants mais totalement inutiles. Le changement vient du fait que je ne les achèterai pas.
Je vieillis j'vous dis. Je deviens ennuyante. Je deviens intolérante quand j'entends les chroniqueuses de mode nous exhorter à acheter la nouvelle cuisinière à gaz viking pour le patio.
Par contre, ce qui est bien avec l'âge, le mien en tout cas, c'est que l'émerveillement demeure. L'émerveillement devant la vraie beauté, la bonté et la simplicité. Ces beautés que je n'ai pas besoin de posséder, celles qui se donnent et s'offrent généreusement. L'émerveillement est encore plus présent parce qu'élagué de toutes fatuités indésirables qui jadis polluaient mon esprit en me poussant à désirer posséder et à "montrer".
Si vous n'avez rien compris à ce que j'écris et que vous désiriez une robinetterie en laiton vous pouvez me contacter à mon adresse email.

* En cette journée de la fête du Canada j'ai une pensée pour les familles, les mères surtout, dont le fils ou la fille sont décédés en Irak. Cette traditionnelle fête du Canada revêt certainement pour eux un sens qu'ils ne lui avaient jamais donné. Je ne crois pas qu'aujourd'hui j'aurais le coeur à célébrer mon pays, ce pays où il fait si bon vivre comme tous ces hommes d'état canadiens nous le diront certainement.